M. Azab
Je suis conseiller du Grand Imâm pour le « dialogue ». Nous ne disons pas, comme partout, « dialogue des religions » mais « dialogue » tout simplement. Ce dialogue peut, parfois, être celui entre les religions. Mais même dans ce cas précis, nous avons des conditions ici à Al-Azhar : nous ne dialoguons pas sur la croyance ; je n’ai pas le droit de discuter la trinité chrétienne et le chrétien n’a pas à discuter les cinq piliers de ma religion. Nous cherchons à dialoguer sur des valeurs communes à toute l’humanité, comme la justice, la bienfaisance, la liberté, etc., pour pouvoir les réaliser ensemble. Le dialogue selon Al-Azhar, ce n’est donc pas pour convaincre l’autre.
Le dialogue n’est pas qu’avec les « autres »…
Dans un premier temps, nous cherchons à ce qu’il y est un dialogue ici même en Égypte. Dialogue entre religieux et laïques, mais aussi entre les doctrines islamiques que l’on trouve ici. Il s’agit, dans ces dialogues, de dialoguer sur le commun, ce qui nous rassemble. Il y a aussi un dialogue avec les chrétiens égyptiens, en particulier l’Église Copte orthodoxe, et celui avec les juifs égyptiens. Et ensuite, il y a le dialogue avec l’Europe, les États-Unis, etc.
Nous avons trouvé qu’il existait un grand défaut dans le fait d’aller dialoguer avec l’Europe, les États-Unis tout en délaissant le dialogue avec le monde arabe, avec les courants religieux dans nos pays. Notre conception du dialogue est à la fois interne et externe. Nous ne nous tournons pas exclusivement vers l’extérieur, en oubliant qu’il y a une diversité même au sein du monde musulman qui doit nous conduire à dialoguer ensemble.
Le Coran même nous appelle au dialogue…
Toute notre démarche repose sur le Coran et la Tradition prophétique. Ces sources nous appellent au respect de l’autre, à la civilité avec autrui, quelle que soit sa religion. Le « Centre de dialogue » d’Al-Azhar a pour but de promouvoir ces idéaux à travers, notamment, le retour aux valeurs communes à toutes les croyances. Nous voulons un enseignement, dans les écoles, sur les valeurs communes et universelles, afin de permettre l’émergence d’une génération sensibilisée à la question du dialogue et du vivre en commun.
Le dialogue n’est pas qu’avec les « autres »…
Dans un premier temps, nous cherchons à ce qu’il y est un dialogue ici même en Égypte. Dialogue entre religieux et laïques, mais aussi entre les doctrines islamiques que l’on trouve ici. Il s’agit, dans ces dialogues, de dialoguer sur le commun, ce qui nous rassemble. Il y a aussi un dialogue avec les chrétiens égyptiens, en particulier l’Église Copte orthodoxe, et celui avec les juifs égyptiens. Et ensuite, il y a le dialogue avec l’Europe, les États-Unis, etc.
Nous avons trouvé qu’il existait un grand défaut dans le fait d’aller dialoguer avec l’Europe, les États-Unis tout en délaissant le dialogue avec le monde arabe, avec les courants religieux dans nos pays. Notre conception du dialogue est à la fois interne et externe. Nous ne nous tournons pas exclusivement vers l’extérieur, en oubliant qu’il y a une diversité même au sein du monde musulman qui doit nous conduire à dialoguer ensemble.
Le Coran même nous appelle au dialogue…
Toute notre démarche repose sur le Coran et la Tradition prophétique. Ces sources nous appellent au respect de l’autre, à la civilité avec autrui, quelle que soit sa religion. Le « Centre de dialogue » d’Al-Azhar a pour but de promouvoir ces idéaux à travers, notamment, le retour aux valeurs communes à toutes les croyances. Nous voulons un enseignement, dans les écoles, sur les valeurs communes et universelles, afin de permettre l’émergence d’une génération sensibilisée à la question du dialogue et du vivre en commun.
Dans la suite de cette rencontre avec le Pr. Azab, nous publions ci-dessus la vidéo d'une conférence organisée par le Collège des Bernadins et à laquelle a participé M. Azab. Cette conférence, tenue en juin 2012, était intitulée "Islam et christianisme : quel dialogue
aujourd’hui ", avec la participation d'autres conférenciers :
Jacques Huntzinger, ancien ambassadeur de France, Collège des Bernardins, (modérateur) ;
Père Vincent Guibert, théologien, enseignant à la Faculté Notre-Dame ;
Mgr Philippe Brizard, ancien directeur de l’œuvre d’Orient ;
Mohamed-Sghir Janjar, directeur adjoint de la Fondation Abdul Aziz de Casablanca.