Malgré son emballage académique, "Le frérisme et ses réseaux, l’enquête" présente de troublantes similitudes avec Le suicide français, le style en moins. Vaguement lissé, expurgé de toute envolée, il défend les mêmes thèses..
Yvonne BERCHER
Docteure en droit et formatrice d'adultes, Yvonne BERCHER a publié plusieurs ouvrages et articles sur des sujets variés dont ses notes de voyage: Syrie et Egypte: Notes de voyage et regard d'une Européenne, Thélès Editions, 2007; D'Ispahan à Samarkand, Edilivre, 2019 et plus récemment A la rencontre des Musulmans. Pour un apaisement des tensions , Editions Nicolas Junod,2023.
Broché: 416 pages
Éditeur : Odile Jacob (25 janvier 2023)
Langue : Français
ISBN-13: 978-2415003555
Éditeur : Odile Jacob (25 janvier 2023)
Langue : Français
ISBN-13: 978-2415003555
Par Yvonne BERCHER
Dr en droit. Genève.
Le dernier ouvrage de Florence Bergeaud-Blackler, (ci-après FBB) intitulé Le frérisme et ses réseaux, l’enquête [1], entonne le refrain bien connu de la perversion subreptice de nos institutions démocratiques. Comme ces « séparatistes », objets des foudres de la chercheuse, respectent les lois, elle en est réduite à traquer les indices des artifices qu’elle leur prête. Scrutant un ciel républicain brouillé par la politique électoraliste de ceux qui gouvernent la France, FBB guette les signes et extrapole… comme le promeneur regarderait venir l’orage. Notons que le grief de s’assimiler en apparence pour grignoter le système de l’intérieur n’est pas nouveau. Au XVIIIe siècle, le mouvement juif Haskala faisait les frais de ce type d’accusation. FBB réalise-t-elle aussi qu’elle partage la même hantise de l’infiltration que les dirigeants du groupe Etat islamique, qui voient les Frères musulmans comme les « compagnons de route de l’ennemi » ? [2]
Dans les années 1990, Jacques Vergès, dénonçait déjà la propension des islamophobes à faire le lit de l’extrême-droite. À propos de la subite interdiction du hijab dans les écoles d’Etat, il faisait remarquer : « On avait l’impression d’une opération électoraliste, politicienne, dont les immigrés devraient encore faire les frais. Quand on mène ce genre d’opérations, ambivalentes, hypocrites, on joue avec le feu. À travers l’affaire des foulards, le parti socialiste a fait le jeu du Front national, comme dans bien des cas. » [3] Lorsque FBB relate avoir fait « la pénible expérience d’être assimilée à l’extrême-droite » [4] , le lecteur se pince pour compatir. Jugeons plutôt, tant les formules utilisées que le fonds du propos.
Pour FBB, Foucault « contamine les campus » [5] . L’autrice stigmatise la culpabilité postcoloniale. Pour elle, « l’islamisme et le gauchisme partagent un certain nombre de principes communs, comme une dualité manichéenne et une vision progressiste de l’histoire. » [6] Quand bien même les gouvernements européens parlent d’intégration (inclusion, mise en capacité du nouveau venu, ce qui suppose que chacun donne et reçoit en gardant ses spécificités culturelles [7] ), FBB, comme Zemmour, raisonne en termes d’assimilation (usinage, formatage des anciens colonisés, réduction de la diversité à l’uniformité.) [8] Alors que Zemmour voit une « invasion », une « lutte pour islamiser un territoire » et un « djihad », FBB parle de « kamikazes au ralenti. [9] » Dans les années 1990, Jacques Vergès, dénonçait déjà la propension des islamophobes à faire le lit de l’extrême-droite. À propos de la subite interdiction du hijab dans les écoles d’Etat, il faisait remarquer : « On avait l’impression d’une opération électoraliste, politicienne, dont les immigrés devraient encore faire les frais. Quand on mène ce genre d’opérations, ambivalentes, hypocrites, on joue avec le feu. À travers l’affaire des foulards, le parti socialiste a fait le jeu du Front national, comme dans bien des cas. » [3] Lorsque FBB relate avoir fait « la pénible expérience d’être assimilée à l’extrême-droite » [4] , le lecteur se pince pour compatir. Jugeons plutôt, tant les formules utilisées que le fonds du propos.
Ne baigne-t-on pas bel et bien dans le même type de phraséologie fielleuse ? Malgré son emballage académique, Le frérisme et ses réseaux, l’enquête présente de troublantes similitudes avec Le suicide français, le style en moins. Vaguement lissé, expurgé de toute envolée, il défend les mêmes thèses. N’est-ce pas faire peu de cas de la condamnation de Zemmour pour provocation à la discrimination et à la haine religieuse envers la communauté musulmane, sentence validée par la Cour européenne des droits de l’homme en décembre 2022 ? En 2016, le polémiste avait déclaré sur France 5 qu'il fallait donner aux musulmans « le choix entre l'islam et la France. »
Zélée vestale d’un laïcisme ombrageux, FBB dresse un inventaire fourni d’associations musulmanes proches ou supposées telles avec la mouvance. Comme il est possible d’agir pour les Frères « même sans le savoir », les preuves d’une quelconque appartenance s’étiolent et la rigueur s’effiloche dangereusement... Peu importe, car dans tous les cas, les Frères et leurs satellites sont fautifs : s’ils expriment des positions tranchées, ce sont des fanatiques, en route vers le djihadisme, s’ils font montre de retenue et de nuance, ce sont des traîtres qui avancent masqués. Cette présomption de mauvaise foi est même irréfragable. Le fait, par exemple, d’affirmer qu’on est sorti de la Confrérie ne signifie pas forcément qu’on l’ait quittée.[10]
Faute de critère sûr pour départager les fossoyeurs de la démocratie des fidèles simplement soucieux de traduire leur foi en actes, force est de conclure que seuls des musulmans sans islam trouvent grâce aux yeux de FBB, dont le livre alimente bel et bien la haine contre la communauté islamique. À quand le frérisme par dol éventuel ? Et à quand le « compteur infaillible » qui aidera à déterminer la dose d’islamité admissible en Occident ? En parlant « d’islamophobie d’atmosphère »[11] , la revue « Politis » ne saurait mieux dire… Que FBB conteste la pertinence du concept d’islamophobie, à ses yeux « une théorie hasardeuse qui n’est jamais démontrée » et qu’elle s’insurge contre la politique du Conseil de l’Europe contre cette détestation découle de ses prémisses [12].
Mais aux yeux de FBB, les institutions ne sont pas les seules coupables de laxisme. Généreusement, elle distribue des bonnets d’âne aux idiots utiles qui ne partagent pas son sentiment d’assiègement. Parmi d’autres, la sociologue Brigitte Maréchal souffrirait « d’aveuglement » [13] . FBB franchit un pas supplémentaire - celui de la police assumée de la pensée - lorsqu’elle s’en prend aux raisons pour lesquelles Michael Privot désapprouve ceux qui refusent la poignée de main aux femmes : « Privot ne considère pas que le refus de serrer la main doit être abandonné pour ce qu’il est, une pratique discriminatoire, mais parce que cela n’est, selon lui, pas conforme à la tradition du Prophète. » [14]
Mais n’oublions pas que la laïcité, dont FBB voudrait faire une nouvelle religion, un instrument vertical de contrôle, n’incombe pas à la société civile, mais aux autorités [15]. Opposer catégoriquement droits de l’homme et vision religieuse relève de toute façon d’une approche superficielle. Même si la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée par l’Assemblée des Nations Unies en 1948, inaugure une ère nouvelle, l’un de ses rédacteurs, René Cassin, expliquait l’avoir pensée comme « un décalogue laïque », recevable par tous ceux qui aspirent à vivre dans la grande famille humaine. La référence religieuse est évidente.
Si, au lieu de propager sans les avoir vérifiées des rumeurs sur François Burgat (il serait financé par Qatar Charity), FBB avait pris la peine de lire attentivement ses publications, amplement documentées par son expérience sur le terrain et ses recherches académiques [16], elle aurait peut-être réalisé le caractère boiteux et pathétique de sa chasse aux sorcières.
Venons-en maintenant à la méthode adoptée, indigne d’une chercheuse. Faire l’impasse sur le contexte et l’écoulement du temps, c’est priver sa démarche de profondeur et de nuance. La Confrérie a pris son essor dans un climat de manière générale autoritaire, en Europe comme au Moyen-Orient . Mais depuis bientôt cent ans, tant le christianisme que l’islam ont fait du chemin. Au contact des musulmans, les Européens changeront, c’est certain, mais les musulmans changeront aussi. Figer, pour les besoins de la démonstration, des phénomènes essentiellement dynamiques, relève de l’imposture. Quelques entretiens avec des acteurs des associations énumérées auraient aussi conféré un aspect moins déconnecté du réel à ce who’s who du frérisme, où l’accumulation supplée à la pertinence. Ils auraient aussi rendu le livre plus vivant. À cela s’ajoute que l’engagement de tous les Frères musulmans n’est de loin pas le même [18].
Notons enfin certains silences assourdissants, aveux des partis-pris qui plombent l’ouvrage. Lorsque FBB évoque Youssef Nada, elle ne consacre pas un mot à la tornade d’illégalité décrétée contre lui par Georges W. Bush. Cet assaut criminel, dans lequel, sur des bases parfaitement fumeuses, plusieurs pays européens ont emboîté le pas aux États-Unis, a dépouillé ce citoyen du monde de ses droits les plus élémentaires et l’a ruiné. Que la Cour européenne ait condamné sans ambiguïté ces procédés dictatoriaux n’a évidemment pas sa place dans le livre de FBB [19] . Citant le nombre d’attentats inspirés par le dévoiement de l’islam, FBB aurait pu préciser que ceux imputables à l’extrême droite excèdent ceux attribués aux fanatiques musulmans [20] .
Enfin, pourquoi sa viscérale animosité contre les êtres humains qui structurent leur existence autour d’une transcendance ne conduit-elle pas cette défenseuse de certaines libertés à fustiger la pudibonderie des évangélistes et leurs expéditions punitives contre des cliniques qui pratiquent des avortements ? Les « bals de pureté » où de fraîches Américaines promettent à leur père, garanti non musulman, de rester chastes jusqu’au mariage, méritent-ils à ses yeux le label républicain ?
Et pour clore… Cela vaut vraiment la peine de lire ce réquisitoire jusqu’au bout, car le fin mot de l’histoire donne à réfléchir : « Il faut financer des études sur le frérisme en récupérant les financements détournés par des projets de recherche sur l’islamophobie, qui ne sont que diversion » [21] Ite missa est.
Zélée vestale d’un laïcisme ombrageux, FBB dresse un inventaire fourni d’associations musulmanes proches ou supposées telles avec la mouvance. Comme il est possible d’agir pour les Frères « même sans le savoir », les preuves d’une quelconque appartenance s’étiolent et la rigueur s’effiloche dangereusement... Peu importe, car dans tous les cas, les Frères et leurs satellites sont fautifs : s’ils expriment des positions tranchées, ce sont des fanatiques, en route vers le djihadisme, s’ils font montre de retenue et de nuance, ce sont des traîtres qui avancent masqués. Cette présomption de mauvaise foi est même irréfragable. Le fait, par exemple, d’affirmer qu’on est sorti de la Confrérie ne signifie pas forcément qu’on l’ait quittée.[10]
Faute de critère sûr pour départager les fossoyeurs de la démocratie des fidèles simplement soucieux de traduire leur foi en actes, force est de conclure que seuls des musulmans sans islam trouvent grâce aux yeux de FBB, dont le livre alimente bel et bien la haine contre la communauté islamique. À quand le frérisme par dol éventuel ? Et à quand le « compteur infaillible » qui aidera à déterminer la dose d’islamité admissible en Occident ? En parlant « d’islamophobie d’atmosphère »[11] , la revue « Politis » ne saurait mieux dire… Que FBB conteste la pertinence du concept d’islamophobie, à ses yeux « une théorie hasardeuse qui n’est jamais démontrée » et qu’elle s’insurge contre la politique du Conseil de l’Europe contre cette détestation découle de ses prémisses [12].
Mais aux yeux de FBB, les institutions ne sont pas les seules coupables de laxisme. Généreusement, elle distribue des bonnets d’âne aux idiots utiles qui ne partagent pas son sentiment d’assiègement. Parmi d’autres, la sociologue Brigitte Maréchal souffrirait « d’aveuglement » [13] . FBB franchit un pas supplémentaire - celui de la police assumée de la pensée - lorsqu’elle s’en prend aux raisons pour lesquelles Michael Privot désapprouve ceux qui refusent la poignée de main aux femmes : « Privot ne considère pas que le refus de serrer la main doit être abandonné pour ce qu’il est, une pratique discriminatoire, mais parce que cela n’est, selon lui, pas conforme à la tradition du Prophète. » [14]
Mais n’oublions pas que la laïcité, dont FBB voudrait faire une nouvelle religion, un instrument vertical de contrôle, n’incombe pas à la société civile, mais aux autorités [15]. Opposer catégoriquement droits de l’homme et vision religieuse relève de toute façon d’une approche superficielle. Même si la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée par l’Assemblée des Nations Unies en 1948, inaugure une ère nouvelle, l’un de ses rédacteurs, René Cassin, expliquait l’avoir pensée comme « un décalogue laïque », recevable par tous ceux qui aspirent à vivre dans la grande famille humaine. La référence religieuse est évidente.
Si, au lieu de propager sans les avoir vérifiées des rumeurs sur François Burgat (il serait financé par Qatar Charity), FBB avait pris la peine de lire attentivement ses publications, amplement documentées par son expérience sur le terrain et ses recherches académiques [16], elle aurait peut-être réalisé le caractère boiteux et pathétique de sa chasse aux sorcières.
Venons-en maintenant à la méthode adoptée, indigne d’une chercheuse. Faire l’impasse sur le contexte et l’écoulement du temps, c’est priver sa démarche de profondeur et de nuance. La Confrérie a pris son essor dans un climat de manière générale autoritaire, en Europe comme au Moyen-Orient . Mais depuis bientôt cent ans, tant le christianisme que l’islam ont fait du chemin. Au contact des musulmans, les Européens changeront, c’est certain, mais les musulmans changeront aussi. Figer, pour les besoins de la démonstration, des phénomènes essentiellement dynamiques, relève de l’imposture. Quelques entretiens avec des acteurs des associations énumérées auraient aussi conféré un aspect moins déconnecté du réel à ce who’s who du frérisme, où l’accumulation supplée à la pertinence. Ils auraient aussi rendu le livre plus vivant. À cela s’ajoute que l’engagement de tous les Frères musulmans n’est de loin pas le même [18].
Notons enfin certains silences assourdissants, aveux des partis-pris qui plombent l’ouvrage. Lorsque FBB évoque Youssef Nada, elle ne consacre pas un mot à la tornade d’illégalité décrétée contre lui par Georges W. Bush. Cet assaut criminel, dans lequel, sur des bases parfaitement fumeuses, plusieurs pays européens ont emboîté le pas aux États-Unis, a dépouillé ce citoyen du monde de ses droits les plus élémentaires et l’a ruiné. Que la Cour européenne ait condamné sans ambiguïté ces procédés dictatoriaux n’a évidemment pas sa place dans le livre de FBB [19] . Citant le nombre d’attentats inspirés par le dévoiement de l’islam, FBB aurait pu préciser que ceux imputables à l’extrême droite excèdent ceux attribués aux fanatiques musulmans [20] .
Enfin, pourquoi sa viscérale animosité contre les êtres humains qui structurent leur existence autour d’une transcendance ne conduit-elle pas cette défenseuse de certaines libertés à fustiger la pudibonderie des évangélistes et leurs expéditions punitives contre des cliniques qui pratiquent des avortements ? Les « bals de pureté » où de fraîches Américaines promettent à leur père, garanti non musulman, de rester chastes jusqu’au mariage, méritent-ils à ses yeux le label républicain ?
Et pour clore… Cela vaut vraiment la peine de lire ce réquisitoire jusqu’au bout, car le fin mot de l’histoire donne à réfléchir : « Il faut financer des études sur le frérisme en récupérant les financements détournés par des projets de recherche sur l’islamophobie, qui ne sont que diversion » [21] Ite missa est.
Références
_____________________
[1] Florence BERGEAUD-BLACKLER, Le frérisme et ses réseaux, l’enquête, Préface de Gilles Kepel, Paris, Odile Jacob, 2023, p. 325. « … il [le frérisme] veut atteindre et transformer l’univers mental de l’humanité, en islamisant la connaissance, en plaçant l’héritage culturel et intellectuel européen sous contrôle. » Le lecteur notera au passage le glissement de l’Europe au monde, candide aveu d’un Occidalocentrisme décomplexé. Quid des contrées bouddhistes ? Et de l’Inde ?
[2] Abu Bakr NAJI, Gestion de la Barbarie, Paris, Editions de Paris, 2007, pp. 91 et 62.
[3] Jacques VERGÈS, Le salaud lumineux. Conversations avec Jean Louis Remilleux, Paris, N° 1 et Michel Lafond, 1990, pp. 45 - 46.
[4] Florence BERGEAUD-BLACKLER, Op. cit, note 26 p. 266
[5] Florence BERGEAUD-BLACKLER, Op. cit, p. 283.
[6] Florence BERGEAUD-BLACKLER, Op. cit, p. 254.
[7] Par exemple le Rapport Tuot et le « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.
[8] Florence BERGEAUD-BLACKLER, Op. cit, 88; Éric ZEMMOUR, Le suicide français, Paris, Albin Michel, 2014, p. 134 : « Dans quelques années, leurs origines [celle des fils d’immigrés], seront exhumées par l’antiracisme militant, non pour leur faire honte mais gloire, alors que le génie français de l’assimilation avait été de les occulter. »
[9] Florence BERGEAUD-BLACKLER, Op. cit, p. 101.
[10] Florence BERGEAUD-BLACKLER, Op. cit, note 58 p. 63.
[11] Souhail CHICHAH et François BURGAT, « L’islamophobie d’atmosphère, les ressorts d’une vieille obsession », in Politis, du 17 mai 2023.
[12] Florence BERGEAUD-BLACKLER, Op. cit. pp. 111 et 180. [13] Florence BERGEAUD-BLACKLER, Op. cit, p. 99.
[14] Florence BERGEAUD-BLACKLER, Op. cit. P. 144.
[15] Edgar MORIN et Tariq Ramadan, Au péril des idées. Les grandes questions de notre temps. Dialogue, Paris, Les Presses du Châtelet, 2014, p. 21 ; Sous la direction de Paul POUPARD, Dictionnaire des religions, Paris, Presses universitaires de France, 1984, p. 1102 ; Michel ONFRAY, Penser l’islam, Paris, Grasset, 2016, p. 53.
[16] François BURGAT, Comprendre l’islam politique, Paris, La Découverte, 2016 ; Sous la direction de François BURGAT et Matthieu REY, Histoire des mobilisations islamistes, CNRS Éditions, Paris 2022.
[17] Corrado AUGIAS, Histoire secrète du Vatican, Paris, France Loisirs/L’Express, 2015, pp. 440 - 466. Même si la comparaison a ses limites, l’opus dei, avatar de l’Eglise catholique, présente plusieurs similitudes avec la Confrérie des débuts. Les deux formations voient le jour en 1928, les deux sont farouchement anticommunistes, les deux font preuve d’une ambition totalisante, dans les deux, les membres sont très discrets sur leur appartenance, les deux recrutent volontiers des intellectuels.
[18] Samir AMGHAR, L’islam militant eu Europe, Paris, Infolio Éditions, 2013, pp. 22 à 26. Ceux qu’il appelle les « dissidents » sont en désaccord avec les modes opératoires pratique de la Confrérie, mais adhèrent à l’idéologie. Quant aux « autonomes », ils ne se reconnaissent pas comme frères, tout en soutenant l’idéologie frériste.
[19] Arrêt 10593/08, rendu le 12 septembre 2012.
[20] « Etats-Unis : plus d'attaques de suprémacistes blancs que d'islamistes », in L’Express, du 14 août 2017; « La menace en 2020 du terrorisme d’extrême-droite », in Le Monde, du 29 décembre 2019.
[21] Florence BERGEAUD-BLACKLER, Op. cit, p. 338.
[1] Florence BERGEAUD-BLACKLER, Le frérisme et ses réseaux, l’enquête, Préface de Gilles Kepel, Paris, Odile Jacob, 2023, p. 325. « … il [le frérisme] veut atteindre et transformer l’univers mental de l’humanité, en islamisant la connaissance, en plaçant l’héritage culturel et intellectuel européen sous contrôle. » Le lecteur notera au passage le glissement de l’Europe au monde, candide aveu d’un Occidalocentrisme décomplexé. Quid des contrées bouddhistes ? Et de l’Inde ?
[2] Abu Bakr NAJI, Gestion de la Barbarie, Paris, Editions de Paris, 2007, pp. 91 et 62.
[3] Jacques VERGÈS, Le salaud lumineux. Conversations avec Jean Louis Remilleux, Paris, N° 1 et Michel Lafond, 1990, pp. 45 - 46.
[4] Florence BERGEAUD-BLACKLER, Op. cit, note 26 p. 266
[5] Florence BERGEAUD-BLACKLER, Op. cit, p. 283.
[6] Florence BERGEAUD-BLACKLER, Op. cit, p. 254.
[7] Par exemple le Rapport Tuot et le « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.
[8] Florence BERGEAUD-BLACKLER, Op. cit, 88; Éric ZEMMOUR, Le suicide français, Paris, Albin Michel, 2014, p. 134 : « Dans quelques années, leurs origines [celle des fils d’immigrés], seront exhumées par l’antiracisme militant, non pour leur faire honte mais gloire, alors que le génie français de l’assimilation avait été de les occulter. »
[9] Florence BERGEAUD-BLACKLER, Op. cit, p. 101.
[10] Florence BERGEAUD-BLACKLER, Op. cit, note 58 p. 63.
[11] Souhail CHICHAH et François BURGAT, « L’islamophobie d’atmosphère, les ressorts d’une vieille obsession », in Politis, du 17 mai 2023.
[12] Florence BERGEAUD-BLACKLER, Op. cit. pp. 111 et 180. [13] Florence BERGEAUD-BLACKLER, Op. cit, p. 99.
[14] Florence BERGEAUD-BLACKLER, Op. cit. P. 144.
[15] Edgar MORIN et Tariq Ramadan, Au péril des idées. Les grandes questions de notre temps. Dialogue, Paris, Les Presses du Châtelet, 2014, p. 21 ; Sous la direction de Paul POUPARD, Dictionnaire des religions, Paris, Presses universitaires de France, 1984, p. 1102 ; Michel ONFRAY, Penser l’islam, Paris, Grasset, 2016, p. 53.
[16] François BURGAT, Comprendre l’islam politique, Paris, La Découverte, 2016 ; Sous la direction de François BURGAT et Matthieu REY, Histoire des mobilisations islamistes, CNRS Éditions, Paris 2022.
[17] Corrado AUGIAS, Histoire secrète du Vatican, Paris, France Loisirs/L’Express, 2015, pp. 440 - 466. Même si la comparaison a ses limites, l’opus dei, avatar de l’Eglise catholique, présente plusieurs similitudes avec la Confrérie des débuts. Les deux formations voient le jour en 1928, les deux sont farouchement anticommunistes, les deux font preuve d’une ambition totalisante, dans les deux, les membres sont très discrets sur leur appartenance, les deux recrutent volontiers des intellectuels.
[18] Samir AMGHAR, L’islam militant eu Europe, Paris, Infolio Éditions, 2013, pp. 22 à 26. Ceux qu’il appelle les « dissidents » sont en désaccord avec les modes opératoires pratique de la Confrérie, mais adhèrent à l’idéologie. Quant aux « autonomes », ils ne se reconnaissent pas comme frères, tout en soutenant l’idéologie frériste.
[19] Arrêt 10593/08, rendu le 12 septembre 2012.
[20] « Etats-Unis : plus d'attaques de suprémacistes blancs que d'islamistes », in L’Express, du 14 août 2017; « La menace en 2020 du terrorisme d’extrême-droite », in Le Monde, du 29 décembre 2019.
[21] Florence BERGEAUD-BLACKLER, Op. cit, p. 338.