Suite l'attaque terroriste contre Charlie Hebdo, nous vous proposons une sélection de réactions et de prises de position émanant de personnalités ou d'institutions musulmanes.
Charlie Hebdo: Al-Azhar condamne l'attaque [Vidéo]
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Réaction de l'Union mondiale des Savants musulmans
الاتحاد العالمي للعلماء يدين بشدة الهجوم على صحيفة شارلي إيبدو .... هذا الهجوم السافر لا يؤدي إلى أي خير للأمم والشعوب وإنما يزيد حالات شارلي إيبدو بفرنسا الاحتقان التي تصنع الفتن المذمومة تماماً من جميع الأديان
L'Union Mondiale des Savants Musulmans condamne avec vigueur l'attaque perpetrée contre le journal Charlie Hebdo...Cette attaque manifeste ne bénéficiera à aucune communauté et peuple, elle ne fera, au contraire, qu'augmenter la sédition que toutes les religions condamnent. _____________________
Ghaleb Bencheikh : "Cela ne suffit pas de dire que ces agissements n'ont rien à voir avec l'islam"
Question : Dalil Boubakeur, le recteur de la mosquée de Paris, a estimé que cet attentat était un coup porté à l'ensemble des musulmans. Les réponses des représentants de la communauté musulmane en France sont-elles à la hauteur de l'enjeu ?
Ghaleb Bencheikh : De mon point de vue de citoyen, non. Car cela ne suffit pas de dire que ces agissements n'ont rien à voir avec l'islam. C'est de l'incantatoire. Cela fait deux décennies que nous subissons le terrorisme abject qui se revendique d'une tradition religieuse pervertie et avilie. Nous n'avons pas vu un colloque d'envergure à la mosquée de Paris. Nous n'avons pas vu ces responsables aller dans les quartiers sensibles. Une jeunesse a été laissée en proie à des sermonnaires doctrinaires. D'autre part, l'indigence intellectuelle de quelques imams, ce discours ne prendra jamais. Nous sommes face à une telle situation de crétinisation que personne ne peut s'identifier. Lire la suite : atlantico.fr .
Ghaleb Bencheikh : De mon point de vue de citoyen, non. Car cela ne suffit pas de dire que ces agissements n'ont rien à voir avec l'islam. C'est de l'incantatoire. Cela fait deux décennies que nous subissons le terrorisme abject qui se revendique d'une tradition religieuse pervertie et avilie. Nous n'avons pas vu un colloque d'envergure à la mosquée de Paris. Nous n'avons pas vu ces responsables aller dans les quartiers sensibles. Une jeunesse a été laissée en proie à des sermonnaires doctrinaires. D'autre part, l'indigence intellectuelle de quelques imams, ce discours ne prendra jamais. Nous sommes face à une telle situation de crétinisation que personne ne peut s'identifier. Lire la suite : atlantico.fr .
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Tarek Oubrou: «Les tueurs de Charlie Hebdo ont profané la mémoire de notre prophète»
Tarek Oubrou est l’une des voix musulmanes les plus écoutées en France. Défenseur d’un islam libéral et ouvert, lui-même plusieurs fois menacé de mort, il prône une réaction vigoureuse de la communauté musulmane.
Le Temps: Quels seront vos premiers mots, lors de votre prêche de ce vendredi à la mosquée de Bordeaux?
Tarek Oubrou: Il nous faut tous dénoncer ce crime odieux. Rien ne peut justifier une telle profanation de la mémoire du prophète. La vengeance n’est pas dans la nature de notre prophète qui pardonna à ceux qui tuèrent une partie de sa famille. Nous devons aussi condamner sans ambages cet acte contre la liberté et contre la démocratie. Des générations ont combattu pour la liberté dont nous bénéficions tous aujourd’hui. Ce vendredi doit être le jour où la communauté musulmane de France lance un appel vibrant à nos concitoyens. Un appel à ne pas céder. A ne surtout pas se replier.
Le Temps: Craignez-vous aujourd’hui des actes de représailles contre les lieux de culte musulmans?
– Je reste confiant. Je crois à la capacité de discernement du peuple français dont les musulmans font pleinement partie. Nous devons incarner un islam tranquille, résolument hostile à l’extrémisme.
Le Temps: Charlie Hebdo, n’est-ce pas le mot tabou dans les mosquées?
– J’en ai parlé pour ma part à plusieurs reprises. Je le referai. J’ai toujours dit publiquement que nous n’avons pas besoin de manifester contre les caricatures et que les crimes commis... Lire la suite sur LeTemps.ch.
Le Temps: Quels seront vos premiers mots, lors de votre prêche de ce vendredi à la mosquée de Bordeaux?
Tarek Oubrou: Il nous faut tous dénoncer ce crime odieux. Rien ne peut justifier une telle profanation de la mémoire du prophète. La vengeance n’est pas dans la nature de notre prophète qui pardonna à ceux qui tuèrent une partie de sa famille. Nous devons aussi condamner sans ambages cet acte contre la liberté et contre la démocratie. Des générations ont combattu pour la liberté dont nous bénéficions tous aujourd’hui. Ce vendredi doit être le jour où la communauté musulmane de France lance un appel vibrant à nos concitoyens. Un appel à ne pas céder. A ne surtout pas se replier.
Le Temps: Craignez-vous aujourd’hui des actes de représailles contre les lieux de culte musulmans?
– Je reste confiant. Je crois à la capacité de discernement du peuple français dont les musulmans font pleinement partie. Nous devons incarner un islam tranquille, résolument hostile à l’extrémisme.
Le Temps: Charlie Hebdo, n’est-ce pas le mot tabou dans les mosquées?
– J’en ai parlé pour ma part à plusieurs reprises. Je le referai. J’ai toujours dit publiquement que nous n’avons pas besoin de manifester contre les caricatures et que les crimes commis... Lire la suite sur LeTemps.ch.
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Tariq Ramadan (Vidéo): "Je condamne les attentats mais je ne suis pas Charlie"
Charlie Hebdo : Une parole responsable ... (T. Ramadan, Tariq Ramadan via facebook)
Il y a une grande différence entre s'imposer une parole responsable qui dénonce et condamne les actions odieuses commises au nom de sa religion ou de sa nation d'une part, et cultiver l'auto-culpabilisation et l'auto-flagellation d'autre part. Toute conscience doit développer une loyauté critique : avoir le courage de dénoncer et condamner celles et ceux qui se prévalent de sa religion ou de sa nation alors qu'ils en trahissent les principes.
Il y a une grande différence entre s'imposer une parole responsable qui dénonce et condamne les actions odieuses commises au nom de sa religion ou de sa nation d'une part, et cultiver l'auto-culpabilisation et l'auto-flagellation d'autre part. Toute conscience doit développer une loyauté critique : avoir le courage de dénoncer et condamner celles et ceux qui se prévalent de sa religion ou de sa nation alors qu'ils en trahissent les principes.
Il ne s'agit pourtant pas d'avoir des indignations et des émotions sélectives selon que les victimes sont "des nôtres" ou pas. Toute personne innocente qui est assassinée, tout être qui est torturé, tout individu qui est indignement traité doit nous trouver debout, cohérents, clairs et déterminés dans la dénonciation : qu'il s'agisse d'un Français, d'un Américain, d'un Africain, d'un Arabe, d'un Palestinien, d'un juif, d'un chrétien, d'un musulman, d'un bouddhiste, d'un hindou, d'un Asiatique...
La France pleure ses morts, comme la Syrie, l'Irak, le Congo, la Palestine, l'Afghanistan ou le Pakistan. La terreur extrémiste, la violence aveugle des drones, la mort de tant d'innocents, les tortures légalisées sont intolérables, révoltantes, inacceptables. Ce qui se passe aujourd'hui n'est pas l'affaire des seuls musulmans invités, encore et encore, à s'excuser...elle est l'affaire de nous tous, tous les êtres humains, appelés à nous lever et à dénoncer, ensemble, toutes les horreurs, où qu'elles soient, au nom de nos principes, au nom de toutes les victimes, avec la même vigueur, la même détermination, le même courage.
La France pleure ses morts, comme la Syrie, l'Irak, le Congo, la Palestine, l'Afghanistan ou le Pakistan. La terreur extrémiste, la violence aveugle des drones, la mort de tant d'innocents, les tortures légalisées sont intolérables, révoltantes, inacceptables. Ce qui se passe aujourd'hui n'est pas l'affaire des seuls musulmans invités, encore et encore, à s'excuser...elle est l'affaire de nous tous, tous les êtres humains, appelés à nous lever et à dénoncer, ensemble, toutes les horreurs, où qu'elles soient, au nom de nos principes, au nom de toutes les victimes, avec la même vigueur, la même détermination, le même courage.
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Tahar Ben Jelloun : "On doit se battre contre ces tueurs sortis des ténèbres"
Au lendemain de la tuerie à "Charlie Hebdo", l'écrivain souligne l'obscurantisme de djihadistes qui ne supportent pas que l'islam trouve sa place dans une société laïque. Un démenti magnifique et très émouvant a été infligé mercredi soir à tous ceux qui cherchaient à nous faire douter de la République et de ses valeurs essentielles. Le peuple français est descendu dans les rues et s'est rassemblé sur les places de presque toutes les villes de France. Une solidarité, une fraternité immédiates se sont emparées de très nombreux citoyens qui, dans le silence et le recueillement, ont rendu hommage aux douze personnes assassinées par des terroristes qui dirent "avoir vengé le Prophète". Des cons et des assassins Cet élan général m'a profondément touché alors que... LePoint.fr .
Réaction de Sheikh Anas
Manifestation en hommage à la tuerie de Charlie Hebdo, le 7 janvier, à Lille. | OLIVIER TOURON/DIVERGENCE POUR "LE MONDE"/Lemonde.fr
Totale est ma condamnation de l'assassinat de l'équipe de Charlie Hebdo perpétrée hier.
Lors de la première affaire des caricatures du Prophète (sur lui soit la paix) par le magazine Charlie Hebdo, début 2006 (elles devaient être suivies par d'autres, dont une en 2012 qui devait me choquer très très profondément en tant que musulman), j'avais fait un discours du vendredi dans la mosquée où je prie.
J'y avais exposé :
-que 1) en tant que musulman on devait au fond de soi désapprouver ces caricatures, et ce car la personne du Prophète (que Dieu le bénisse et le salue) nous est plus que chère ; par exemple qui aimerait voir ses parents être caricaturés de la sorte ?
-mais que 2) il ne fallait en aucune façon qu'un musulman agresse ceux qui faisaient ces caricatures (je citai alors des propos de Ibn Taymiyya relatifs à ce point),
-et 3) que la liberté d'expression a certes des limites dans la loi française aussi, mais dans le cas présent ces caricatures ne transgressaient pas ces limites, et donc il ne servait à rien de porter plainte et de demander aux autorités publiques l'interdiction de la diffusion de ces dessins.
Face à ces caricatures, il fallait donc :
- désapprouver au fond de soi, parce que nous sommes musulmans (et non pas de dire : "Oui, il est nécessaire que même notre Prophète soit caricaturé de la sorte, cela est sain et salutaire...", comme on entend parfois certains musulmans le dire),
- tout en faisant preuve de sabr (abnégation, détachement) et ne rien dire ni faire.
Le problème avec certains coreligionnaires, c'est les simplifications et le manque de nuances dans la compréhension des textes de l'islam, à quoi s'ajoute parfois le manque de compréhension du contexte dans lequel on vit... Si nous nous devons, au fond de nous-même, désapprouver certaines choses que nous voyons autour de nous, en revanche nous ne pouvons pas toujours les faire cesser, en en appelant à la puissance publique, n'en parlons pas d'agression (la question ne se pose même pas)! Lire la suite sur maison-islam.com .
Lors de la première affaire des caricatures du Prophète (sur lui soit la paix) par le magazine Charlie Hebdo, début 2006 (elles devaient être suivies par d'autres, dont une en 2012 qui devait me choquer très très profondément en tant que musulman), j'avais fait un discours du vendredi dans la mosquée où je prie.
J'y avais exposé :
-que 1) en tant que musulman on devait au fond de soi désapprouver ces caricatures, et ce car la personne du Prophète (que Dieu le bénisse et le salue) nous est plus que chère ; par exemple qui aimerait voir ses parents être caricaturés de la sorte ?
-mais que 2) il ne fallait en aucune façon qu'un musulman agresse ceux qui faisaient ces caricatures (je citai alors des propos de Ibn Taymiyya relatifs à ce point),
-et 3) que la liberté d'expression a certes des limites dans la loi française aussi, mais dans le cas présent ces caricatures ne transgressaient pas ces limites, et donc il ne servait à rien de porter plainte et de demander aux autorités publiques l'interdiction de la diffusion de ces dessins.
Face à ces caricatures, il fallait donc :
- désapprouver au fond de soi, parce que nous sommes musulmans (et non pas de dire : "Oui, il est nécessaire que même notre Prophète soit caricaturé de la sorte, cela est sain et salutaire...", comme on entend parfois certains musulmans le dire),
- tout en faisant preuve de sabr (abnégation, détachement) et ne rien dire ni faire.
Le problème avec certains coreligionnaires, c'est les simplifications et le manque de nuances dans la compréhension des textes de l'islam, à quoi s'ajoute parfois le manque de compréhension du contexte dans lequel on vit... Si nous nous devons, au fond de nous-même, désapprouver certaines choses que nous voyons autour de nous, en revanche nous ne pouvons pas toujours les faire cesser, en en appelant à la puissance publique, n'en parlons pas d'agression (la question ne se pose même pas)! Lire la suite sur maison-islam.com .
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Communqiué IESH de Paris
Manifestation à Nantes le 7 janvier 2015 en mémoire des victimes des frères Kouachi/RTL
Le siège du journal Charlie Hebdo a été hier mercredi 7 janvier l’objet d’une effroyable attaque. Le dernier bilan fait état de douze morts. L’IESH de Paris, en tant qu’établissement musulman d’enseignement et de formation des imams, s’associe à la communauté nationale pour condamner de la manière la plus ferme cette attaque criminelle et ces horribles meurtres.
L’IESH de Paris présente toutes ses condoléances aux familles et amis des victimes et témoigne sa solidarité envers tous les collaborateurs du journal. Les premiers éléments fournis par le Procureur de la République indiquent que ces actes ignobles ont été commis au nom de l’islam.
L’IESH de Paris tient à affirmer avec force que ces criminels ne représentent ni l’islam ni les musulmans. Ces actions criminelles et injustifiables sont contraires à l’esprit, aux valeurs et aux fondements de l’islam qui se trouve trahi et pris en otage. Ces assassins mettent surtout en danger les musulmans de France en créant un risque d’amalgame. Loin de cette violence aveugle et abjecte, les citoyens français de confession musulmane aspirent à vivre en paix et dans la fraternité avec l’ensemble de leurs concitoyens.
L’IESH de Paris s’associe à l’appel à l’unité nationale lancé par le Président de la République et la plupart des responsables politiques, religieux et associatifs.
L’IESH de Paris appelle également l’ensemble des musulmans de France à prendre toute leur part dans la condamnation de ces actes et dans les rassemblements de solidarité organisés partout en France.
Et bien évidement, l’IESH de Paris participe de tout cœur à l’instant de recueillement national.
L’IESH de Paris présente toutes ses condoléances aux familles et amis des victimes et témoigne sa solidarité envers tous les collaborateurs du journal. Les premiers éléments fournis par le Procureur de la République indiquent que ces actes ignobles ont été commis au nom de l’islam.
L’IESH de Paris tient à affirmer avec force que ces criminels ne représentent ni l’islam ni les musulmans. Ces actions criminelles et injustifiables sont contraires à l’esprit, aux valeurs et aux fondements de l’islam qui se trouve trahi et pris en otage. Ces assassins mettent surtout en danger les musulmans de France en créant un risque d’amalgame. Loin de cette violence aveugle et abjecte, les citoyens français de confession musulmane aspirent à vivre en paix et dans la fraternité avec l’ensemble de leurs concitoyens.
L’IESH de Paris s’associe à l’appel à l’unité nationale lancé par le Président de la République et la plupart des responsables politiques, religieux et associatifs.
L’IESH de Paris appelle également l’ensemble des musulmans de France à prendre toute leur part dans la condamnation de ces actes et dans les rassemblements de solidarité organisés partout en France.
Et bien évidement, l’IESH de Paris participe de tout cœur à l’instant de recueillement national.
Saint Denis, le 8 janvier 2015
Ahmed JABALLAH
Doyen de l’IESH
Ahmed JABALLAH
Doyen de l’IESH
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[Le Monde] - « Charlie Hebdo » : condamnations unanimes, mais légèrement différentes, des pays arabes
Les pays arabes qui ont réagi jusque-là – du moins ceux dont la réaction nous est parvenue – condamnent tous, sans ambiguïté, l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo, qui a causé la mort d’au moins douze personnes mercredi 7 janvier. Mais les mots et les formules choisis sont révélateurs de leur préoccupation du moment.
Les pays qui sont confrontés à des mouvements de rébellion ou à une guérilla djihadiste, comme l’Egypte ou Bahreïn, insistent plutôt sur la lutte contre le terrorisme.
Le royaume de Bahreïn « affirme son soutien pour la République française amie et pour toutes les mesures qu’elle prend dans la lutte contre le terrorisme » et « tient à souligner l’importance du rôle de la presse qui respecte toutes les religions divines et les différences religieuses et qui refuse toute forme d’intégrisme ».
Une façon implicite de faire taire ceux, dans la communauté internationale, qui leur reprochent de réprimer trop violemment leur opposition. On peut gager, sans trop de risque de se tromper, que si le pouvoir syrien s’exprime sa réaction sera plus ou moins dans cette veine.
La position légèrement différente du Qatar et de l’Arabie saoudite
A l’inverse, les Etats qui ne connaissent pas ou peu de troubles internes, comme le Qatar ou l’Arabie saoudite, insistent plutôt sur le fait que cet acte n’a rien à voir avec l’islam. Une manière, là aussi implicite, de désamorcer les critiques récurrentes de ceux qui considèrent ces monarchies, empruntes de rigorisme islamique, comme des parrains du djihadisme.
Ainsi, le Qatar fustige, dans un communiqué du ministère des affaires étrangères, des « actes visant des civils non armés qui contredisent tous les principes et toutes les valeurs morales et humaines ». Comme Riyad, qui « condamne avec fermeté cet acte lâche qui n’a rien à voir avec l’islam ni même les autres religions et croyances ».
Par ailleurs, l’Iran a, comme ses voisins arabes, condamné le massacre d’« innocents » au nom de l’islam. Mais le ministère des affaires étrangères condamne dans le même temps « l’abus de la liberté d’expression », « le radicalisme dans la pensée », et « l’atteinte et l’insulte aux personnalités sacrées et aux valeurs des religions divines et des peuples ». Lire la suite sur LeMonde.fr .
Le régime syrien : Les autorités de Damas ont estimé jeudi que l'attentat contre Charlie Hebdo illustrait « sans ambiguïté les dangers posés par la propagation du phénomène du terrorisme takfiri, qui menace la stabilité et la sécurité du monde entier ». Damas a pointé du doigt des « choix politiques européens à courte vue » responsables à son avis de tels attentats en Europe et du bain de sang en cours en Syrie. Lire la suite Ouest-France.fr.
Les pays qui sont confrontés à des mouvements de rébellion ou à une guérilla djihadiste, comme l’Egypte ou Bahreïn, insistent plutôt sur la lutte contre le terrorisme.
Le royaume de Bahreïn « affirme son soutien pour la République française amie et pour toutes les mesures qu’elle prend dans la lutte contre le terrorisme » et « tient à souligner l’importance du rôle de la presse qui respecte toutes les religions divines et les différences religieuses et qui refuse toute forme d’intégrisme ».
Une façon implicite de faire taire ceux, dans la communauté internationale, qui leur reprochent de réprimer trop violemment leur opposition. On peut gager, sans trop de risque de se tromper, que si le pouvoir syrien s’exprime sa réaction sera plus ou moins dans cette veine.
La position légèrement différente du Qatar et de l’Arabie saoudite
A l’inverse, les Etats qui ne connaissent pas ou peu de troubles internes, comme le Qatar ou l’Arabie saoudite, insistent plutôt sur le fait que cet acte n’a rien à voir avec l’islam. Une manière, là aussi implicite, de désamorcer les critiques récurrentes de ceux qui considèrent ces monarchies, empruntes de rigorisme islamique, comme des parrains du djihadisme.
Ainsi, le Qatar fustige, dans un communiqué du ministère des affaires étrangères, des « actes visant des civils non armés qui contredisent tous les principes et toutes les valeurs morales et humaines ». Comme Riyad, qui « condamne avec fermeté cet acte lâche qui n’a rien à voir avec l’islam ni même les autres religions et croyances ».
Par ailleurs, l’Iran a, comme ses voisins arabes, condamné le massacre d’« innocents » au nom de l’islam. Mais le ministère des affaires étrangères condamne dans le même temps « l’abus de la liberté d’expression », « le radicalisme dans la pensée », et « l’atteinte et l’insulte aux personnalités sacrées et aux valeurs des religions divines et des peuples ». Lire la suite sur LeMonde.fr .
Le régime syrien : Les autorités de Damas ont estimé jeudi que l'attentat contre Charlie Hebdo illustrait « sans ambiguïté les dangers posés par la propagation du phénomène du terrorisme takfiri, qui menace la stabilité et la sécurité du monde entier ». Damas a pointé du doigt des « choix politiques européens à courte vue » responsables à son avis de tels attentats en Europe et du bain de sang en cours en Syrie. Lire la suite Ouest-France.fr.
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[L'Express] - Charlie Hebdo: caricaturistes ou musulmans, ils réagissent dans le monde entier
Après le massacre perpétré contre Charlie Hebdo ce mercredi, les réactions se multiplient à l'étranger. Personnalités politiques, intellectuels, notamment musulmans, condamnent sans appel cette tuerie. Lire la suite sur L'Express.fr .
A Genève aussi on a manifesté en hommage aux victimes de Charlie Hebdo invitant à ne pas faire d'amalgame. | AFP/ouest-france.fr