Dans le cadre d’un programme visant à renforcer la recherche en matière d’islamologie et de radicalisation, l'état vient de créer une dizaine de postes d’enseignants-chercheurs qui vont permettre de renforcer des projets de formation et de recherche sur ces sujets dès la rentrée 2016.
Conférence à la Sorbonne. Les Cahiers de l'Islam
Dans un premier temps ce sont six projets qui ont été sélectionnés :
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne : Création d'un poste de maître de conférences en sciences politiques autour du thème "Radicalité islamique : parcours militants, réseaux transnationaux et pratiques d’État".
Université de Strasbourg : Création d'une licence d'islamologie.
Sorbonne Université : Création d’un poste d'enseignant chercheur en didactique du fait religieux islamique et de la construction culturelle de l'arabité, en lien avec l'Ecole supérieur du professorat et de l’éducation (ESPE) de l'académie de Paris. Cette perspective sociologique sera utile aux futurs enseignants d'arabe ainsi que d'autres disciplines (histoire, géographie, économie, philosophie).
Aix-Marseille Université : Création d'un poste d'enseignant chercheur autour du thème "L’islam dans la cité en temps de mondialisation – textes, débats et pratiques du 19e siècle à nos jours" au sein du laboratoire de recherche IREMAM.
Ecole pratiques des hautes études : Création d’un poste de directeur d'études en islamologie et plus particulièrement sur l'exégèse et la théologie de l'islam sunnite. Ce directeur d’études interviendra également en formation, en lien avec l'Institut européen en sciences des religions au sein de l'EPHE.
Université de Lyon : Création d'un poste d’ingénieur de recherche en appui de la thématique "Histoire de la pensée islamique : textes et pratiques religieuses". Le poste viendra en appui des études comparatives.
« Une seconde sélection sera effectuée prochainement, à la lumière des conclusions du rapport de l’Alliance ATHENA sur la recherche en islamologie et sur la thématique de la radicalisation. Cette seconde sélection permettra de soutenir les projets de 4 établissements supplémentaires. Au total, ces nouveaux moyens représenteront 650 000 euros pour l’année universitaire 2016.
Catherine Mayeur-Jaouen, professeur d'histoire de l'islam moderne et contemporain à l’INALCO, assurera le suivi des actions menées grâce à ces créations d’emplois, en lien avec la direction générale de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle (DGESIP) et la direction générale de la recherche et de l'innovation (DGRI).
Ce soutien aux disciplines rares donnera lieu à un nouvel appel à manifestation d’intérêt en direction des établissements d’enseignement supérieur pour l'année 2017.»
Voir ici le communiqué du Ministère de l'éducation nationale de l'enseignement supérieur et de la recherche.