« Etat commun, Conversation potentielle », sort le 9 octobre en France. Son auteur, Eyal Sivan, documentariste israélien, est une voix dérangeante qui mérite d’être entendue, en particulier sur ce qu’il dit de la France.
Frank Barat. Pourquoi ce titre ? Pourquoi « commun » et pas « Etat unique » ?
Eyal Sivan. On parle d’une solution à deux Etats, d’une solution à un Etat, d’une solution binationale. On a essayé de poser un principe : parlons d’un Etat qui sera commun. Sa forme étatique est a revoir : Etat binationaliste, Etat démocratique, Etat laïque, Etat unique… nous verrons.
D’abord, essayons de réfléchir à cette notion de « commun », qui est liée à l’opposition, très intéressante en français, entre deux mots qu’on confond qui sont « partition » et « partage ».
Aujourd’hui, la majorité des solutions, ou la solution consensuelle, c’est une solution de partition. Le mot commun nous appelle à réfléchir à un partage qui est le contraire d’une partition. Le partage c’est la façon dont on partage un repas, un espace, le commun insinue une égalité.
Donc, l’Etat commun n’est pas là pour poser une solution mais pour poser un cadre. Les communs, qui sont aussi issus de communautés, nous rappellent, pour ceux aussi que ça n’effraie pas, le communisme – non pas au sens étatique mais le communisme comme un moyen vers une égalité des communs. Le commun nous a paru beaucoup plus juste que le « one State solution », l’Etat unique.
Pourquoi « Conversation potentielle » ?
Parce que le film met en scène une conversation qui n’est pas une vraie conversation. Ce sont des interviews individuelles que j’ai effectuées à la fois avec des Palestiniens et des Israéliens autour de mêmes thèmes, et le montage a créé une conversation entre eux.
Avez-vous eu l’occasion de montrer ce film en Israël-Palestine ?
Non, pas vraiment. Le film a été montré lors d’une première projection en Israël, où les participants du film étaient invités. Il a été montré dans les territoires occupés une fois, mais je me suis heurté très vite à l’impossibilité de distribuer ce film en Israël, puisque il prend complètement à l’envers la proposition qui est aujourd’hui sur la table : le mode consensuel de réflexion. Il pose les problèmes autrement et considère comme un problème ce que certains voient comme une solution : l’idée même de partition.
Eyal Sivan. On parle d’une solution à deux Etats, d’une solution à un Etat, d’une solution binationale. On a essayé de poser un principe : parlons d’un Etat qui sera commun. Sa forme étatique est a revoir : Etat binationaliste, Etat démocratique, Etat laïque, Etat unique… nous verrons.
D’abord, essayons de réfléchir à cette notion de « commun », qui est liée à l’opposition, très intéressante en français, entre deux mots qu’on confond qui sont « partition » et « partage ».
Aujourd’hui, la majorité des solutions, ou la solution consensuelle, c’est une solution de partition. Le mot commun nous appelle à réfléchir à un partage qui est le contraire d’une partition. Le partage c’est la façon dont on partage un repas, un espace, le commun insinue une égalité.
Donc, l’Etat commun n’est pas là pour poser une solution mais pour poser un cadre. Les communs, qui sont aussi issus de communautés, nous rappellent, pour ceux aussi que ça n’effraie pas, le communisme – non pas au sens étatique mais le communisme comme un moyen vers une égalité des communs. Le commun nous a paru beaucoup plus juste que le « one State solution », l’Etat unique.
Pourquoi « Conversation potentielle » ?
Parce que le film met en scène une conversation qui n’est pas une vraie conversation. Ce sont des interviews individuelles que j’ai effectuées à la fois avec des Palestiniens et des Israéliens autour de mêmes thèmes, et le montage a créé une conversation entre eux.
Avez-vous eu l’occasion de montrer ce film en Israël-Palestine ?
Non, pas vraiment. Le film a été montré lors d’une première projection en Israël, où les participants du film étaient invités. Il a été montré dans les territoires occupés une fois, mais je me suis heurté très vite à l’impossibilité de distribuer ce film en Israël, puisque il prend complètement à l’envers la proposition qui est aujourd’hui sur la table : le mode consensuel de réflexion. Il pose les problèmes autrement et considère comme un problème ce que certains voient comme une solution : l’idée même de partition.
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