Publicité de l'AFDI sur un bus à San Francisco. (Photo : D.R.)
Publié le 21 mars 2015
Par Simon Castéran
Comme s'il n'y avait pas déjà assez de sujets de discorde entre juifs, chrétiens et musulmans dans le monde, nul doute que la décision d'un juge fédéral américain d'autoriser l'affichage d'une publicité islamophobe sur les bus et dans les stations de métro de Philadelphie, en Pennsylvanie, devrait attiser un peu plus les tensions inter-religieuses. Appelant à « la fin de toute aide aux pays musulmans », laquelle représenterait « les deux tiers de l'aide des États-Unis » aux pays étrangers, cette campagne de pub affirme haut et clair que « la haine islamique des juifs : c'est dans le Coran » ! La preuve ? Une photo de 1941, montrant Adolf Hitler aux côtés de l'ancien grand mufti de Jérusalem, Hajj Amin el-Husseini. Présenté comme le « leader du monde musulman » d'alors, ce nationaliste palestinien avait collaboré avec le Reich nazi dans l'espoir que celui-ci empêche toute création d'un foyer de peuplement juif en Palestine. Pour les auteurs de cette publicité, l'association American Freedom Defense Initiative (AFDI), l'équation est donc simple : islam égale nazisme.
Une vue que ne partagent évidemment pas nombre de gens dans ce monde, à commencer par la compagnie publique de transports en commun de Pennsylvanie du Sud (Septa), qui a refusé en 2014 de prêter les flancs de ses bus et de ses stations de métro à Philadelphie à cette campagne de haine islamophobe. C'était néanmoins sans compter le juge fédéral Mitchell S. Goldberg qui, saisi par l'AFDI, s'est vu « obligé » le 11 mars dernier de lui donner raison au nom de la liberté d'expression, que consacre le Premier amendement de la Constitution américaine. Certes, « les principes de non-dénigrement de la Septa visaient en principe à limiter les publicités choquantes et outrageantes », a reconnu le magistrat dans son jugement, « mais bien que louables, ces intentions ne remédient pas, malheureusement, à la violation » dudit amendement. Lequel autorise tout citoyen à critiquer les religions ou la politique étrangère des États-Unis, comme l'aide accordée aux pays étrangers.
Retrouvez la suite de cet article sur le site Fait-religieux.com
Par Simon Castéran
Comme s'il n'y avait pas déjà assez de sujets de discorde entre juifs, chrétiens et musulmans dans le monde, nul doute que la décision d'un juge fédéral américain d'autoriser l'affichage d'une publicité islamophobe sur les bus et dans les stations de métro de Philadelphie, en Pennsylvanie, devrait attiser un peu plus les tensions inter-religieuses. Appelant à « la fin de toute aide aux pays musulmans », laquelle représenterait « les deux tiers de l'aide des États-Unis » aux pays étrangers, cette campagne de pub affirme haut et clair que « la haine islamique des juifs : c'est dans le Coran » ! La preuve ? Une photo de 1941, montrant Adolf Hitler aux côtés de l'ancien grand mufti de Jérusalem, Hajj Amin el-Husseini. Présenté comme le « leader du monde musulman » d'alors, ce nationaliste palestinien avait collaboré avec le Reich nazi dans l'espoir que celui-ci empêche toute création d'un foyer de peuplement juif en Palestine. Pour les auteurs de cette publicité, l'association American Freedom Defense Initiative (AFDI), l'équation est donc simple : islam égale nazisme.
Une vue que ne partagent évidemment pas nombre de gens dans ce monde, à commencer par la compagnie publique de transports en commun de Pennsylvanie du Sud (Septa), qui a refusé en 2014 de prêter les flancs de ses bus et de ses stations de métro à Philadelphie à cette campagne de haine islamophobe. C'était néanmoins sans compter le juge fédéral Mitchell S. Goldberg qui, saisi par l'AFDI, s'est vu « obligé » le 11 mars dernier de lui donner raison au nom de la liberté d'expression, que consacre le Premier amendement de la Constitution américaine. Certes, « les principes de non-dénigrement de la Septa visaient en principe à limiter les publicités choquantes et outrageantes », a reconnu le magistrat dans son jugement, « mais bien que louables, ces intentions ne remédient pas, malheureusement, à la violation » dudit amendement. Lequel autorise tout citoyen à critiquer les religions ou la politique étrangère des États-Unis, comme l'aide accordée aux pays étrangers.
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