L’univers symbolique des arts islamiques a reçu en 2012 les deux récompenses les plus prestigieuses en Iran : le World Prize for the Book of the Year of the Islamic Republic of Iran et le Farabi International Award.
Cette recension est publiée en partenariat avec l'Institut européen en sciences des religions (IESR).
Le lecteur intéressé par cette thématique retrouvera un extrait de l'ouvrage recensé ici et pourra s'engager dans la lecture des articles : " L'art islamique et l'universel " et : " Le mahmal, procession sacrée sur les routes du pèlerinage " traitant de la même thématique.
Broché: 560 pages
Editeur : L'Harmattan (30 octobre 2009)
Langue : Français
ISBN-10: 2296106641
ISBN-13: 978-2296106642
Dimensions du produit: 24 x 3 x 15,5 cm
Editeur : L'Harmattan (30 octobre 2009)
Langue : Français
ISBN-10: 2296106641
ISBN-13: 978-2296106642
Dimensions du produit: 24 x 3 x 15,5 cm
Sur l'auteur
Né en 1970 à Lausanne, Patrick Ringgenberg est diplômé de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Genève (anciennement E.S.A.V.), diplômé en sciences religieuses de l’École Pratique des Hautes Études (Paris-Sorbonne), et Docteur en histoire de l’Université de Genève. Actuellement chercheur associé à l’ Institut Religions, Cultures, Modernité (Université de Lausanne), il est l’auteur de plusieurs ouvrages dans le domaine de l’histoire de l’art et des religions, notamment:
- L’Union du Ciel et de la Terre. La peinture de paysage en Chine et au Japon, Les Deux Océans, 2004 ;
- L’art chrétien de l’image. La ressemblance de Dieu, Les Deux Océans, 2005 ;
- La peinture persane, ou la vision paradisiaque, Les Deux Océans, 2006 ;
- Miroirs du Moyen Âge [Initiation à la lecture des romans du Graal — La musique chez Hildegarde de Bingen — La sagesse du Décaméron de Boccace], Les Deux Océans, 2006 ;
- Guide culturel de l’Iran, Rowzaneh, 2006 [édition revue et corrigée, 2009 ;
- Une introduction au Livre des Rois (Shâhnâmeh) de Ferdowsi : La gloire des rois et la sagesse de l'épopée, Paris, L’Harmattan, 2009 ;
- L'univers symbolique des arts islamiques, Paris, L’Harmattan, 2009;
- Diversité et unité des religions chez René Guénon et Frithjof Schuon, Paris, L’Harmattan, 2010;
- Les théories de l'art dans la pensée traditionnelle : Guénon, Coomaraswamy, Schuon, Burckhardt , Paris, L’Harmattan, 2011.
- L’Union du Ciel et de la Terre. La peinture de paysage en Chine et au Japon, Les Deux Océans, 2004 ;
- L’art chrétien de l’image. La ressemblance de Dieu, Les Deux Océans, 2005 ;
- La peinture persane, ou la vision paradisiaque, Les Deux Océans, 2006 ;
- Miroirs du Moyen Âge [Initiation à la lecture des romans du Graal — La musique chez Hildegarde de Bingen — La sagesse du Décaméron de Boccace], Les Deux Océans, 2006 ;
- Guide culturel de l’Iran, Rowzaneh, 2006 [édition revue et corrigée, 2009 ;
- Une introduction au Livre des Rois (Shâhnâmeh) de Ferdowsi : La gloire des rois et la sagesse de l'épopée, Paris, L’Harmattan, 2009 ;
- L'univers symbolique des arts islamiques, Paris, L’Harmattan, 2009;
- Diversité et unité des religions chez René Guénon et Frithjof Schuon, Paris, L’Harmattan, 2010;
- Les théories de l'art dans la pensée traditionnelle : Guénon, Coomaraswamy, Schuon, Burckhardt , Paris, L’Harmattan, 2011.
Quatrième de couverture
La signification des arts islamiques fait l'objet de débats depuis plusieurs décennies : les décors végétaux et géométriques, l'architecture des mosquées, l'esthétique non naturaliste de la peinture sont-ils porteurs d'un sens symbolique, ou, au contraire, répondent-ils surtout à une esthétique d'agrément ou à un souci fonctionnel ?
Œuvre de synthèse et de prospection, ce livre tente de renouveler la question du sens et de l'interprétation des arts islamiques, en conjuguant et en croisant plusieurs perspectives, et en intégrant la problématique des expressions artistiques dans le cadre plus vaste des conceptions religieuses, mystiques et symboliques du monde musulman. Plusieurs constats nourrissent sa démarche.
D'abord, la diversité des arts de l'Islam, de l'Espagne à l'Inde du Nord, est irréductible à une analyse uniforme et à une signification invariable, mais des éléments récurrents (calligraphie, décor non figuratif, jardin, salle à coupole, etc.) peuvent témoigner de visions et d'intentions analogues ou convergentes.
Ensuite, les arts nés en terres d'Islam, différemment selon les temps et les lieux, ont employé des formes qui sont aussi, explicitement ou non, des figures symboliques potentielles : la salle à coupole est une synthèse du ciel et de la terre, la flore des décors peut renvoyer à la terre comme au paradis, la géométrie peut être aussi une pratique «platonicienne».
Enfin, le ou les sens des arts islamiques ne se trouvent pas seulement dans la signification documentée d'une oeuvre ou d'une esthétique données, ils peuvent aussi résider dans la richesse d'un regard herméneutique et dans le miroir de la vie, des rites et des idées du monde musulman.
C'est ce que ce livre aimerait montrer, au long d'un parcours menant des fondements de l'art (le symbole, la beauté, la création artisanale et artistique), à la symbolique potentielle des formes et des rythmes, en passant par la calligraphie, la poésie mystique persane, la musique, les représentations de l'homme et de la nature, l'architecture des villes, des mosquées, des palais et des tombeaux.
Œuvre de synthèse et de prospection, ce livre tente de renouveler la question du sens et de l'interprétation des arts islamiques, en conjuguant et en croisant plusieurs perspectives, et en intégrant la problématique des expressions artistiques dans le cadre plus vaste des conceptions religieuses, mystiques et symboliques du monde musulman. Plusieurs constats nourrissent sa démarche.
D'abord, la diversité des arts de l'Islam, de l'Espagne à l'Inde du Nord, est irréductible à une analyse uniforme et à une signification invariable, mais des éléments récurrents (calligraphie, décor non figuratif, jardin, salle à coupole, etc.) peuvent témoigner de visions et d'intentions analogues ou convergentes.
Ensuite, les arts nés en terres d'Islam, différemment selon les temps et les lieux, ont employé des formes qui sont aussi, explicitement ou non, des figures symboliques potentielles : la salle à coupole est une synthèse du ciel et de la terre, la flore des décors peut renvoyer à la terre comme au paradis, la géométrie peut être aussi une pratique «platonicienne».
Enfin, le ou les sens des arts islamiques ne se trouvent pas seulement dans la signification documentée d'une oeuvre ou d'une esthétique données, ils peuvent aussi résider dans la richesse d'un regard herméneutique et dans le miroir de la vie, des rites et des idées du monde musulman.
C'est ce que ce livre aimerait montrer, au long d'un parcours menant des fondements de l'art (le symbole, la beauté, la création artisanale et artistique), à la symbolique potentielle des formes et des rythmes, en passant par la calligraphie, la poésie mystique persane, la musique, les représentations de l'homme et de la nature, l'architecture des villes, des mosquées, des palais et des tombeaux.
Résumé
L’ouvrage L’univers symbolique des arts islamiques étudie l’herméneutique, la symbolique des formes d’art développées en terres d’Islam.
Il comporte sept parties :
Il comporte sept parties :
- Le symbole, la beauté et l’art explore le cosmos et les symboles cosmiques dans la pensée musulmane. Les cieux, la terre et l’homme/être y sont perçus comme les témoignages multiples de la Présence divine. L’auteur affirme que, pour le Coran, la création est un ordre harmonieusement conçu par Dieu et reflète la Perfection divine. À travers le prisme des hadîths, plusieurs traditions prophétiques évoquent également la conception métaphysique de la beauté, et fondent ainsi une vision esthétique à la fois théologique, mystique et philosophique.
- Dieu et sa création montre que la foi en islam implique l’Unité divine. Selon la tradition islamique, la première création de Dieu désigne l’Intelligence, ou l’Esprit, ou la Lumière ; l’Intellect divin désigne le prophète Muhammad. De plus, les mystiques et les philosophes musulmans symbolisent la Création divine par un point : sans dimensions, immensurable, il représente l’Origine, l’Un. En outre, l’auteur observe que des descriptions coraniques ont inspiré nombre de représentations : les sept terres sont dessinées comme des disques horizontaux superposés ; les sept cieux comme une superposition de demi-cercles.
- Le Coran, l’écriture et la parole considère que l’art islamique est très marqué par la parole coranique écrite, récitée et chantée : l’arabe coranique a inspiré la calligraphie, les traditions poétiques, la musique savante.
- L’homme et la nature définit le rapport de dépendance unilatérale entre les hommes et Dieu : Dieu est souverain, l’homme serviteur. Selon le Coran, l’homme est néanmoins le dépositaire de la foi sur terre et, selon une tradition prophétique, le vicaire de Dieu sur terre. L’auteur examine aussi la représentation de l’homme dans les arts islamiques et note que les arts figuratifs ressortent généralement d’un domaine « profane » et privé, et sont bannis du domaine spirituel ou sacré (p. 215). Les causes du rejet de la figuration sacrée sont le refus des représentations d’idolâtrie et la peur d’un prométhéisme artistique. Cependant, l’iconographie islamique a repris de nombreux motifs animaliers et végétaux dans les manuscrits illustrés, les tapis et les textiles, sur les céramiques et les objets en métal, dans l’architecture et son décor.
- L’architecture considère que dans le monde musulman la perception de l’espace est sacrée et symbolique : la direction de La Mecque détermine la construction des mosquées, et les trois villes sacrées de la géographie musulmane sont La Mecque, Médine et Jérusalem. L’auteur expose les plans de la mosquée arabe, de la mosquée persane, de la mosquée ottomane, et les principaux éléments, mihrâb, le minbar, minaret, etc. (voir L’art islamique de Dominique Clévenot ; L’Islam et l’art musulman de Alexandre Papadopoulo).
- Le symbolisme esthétique analyse la signification herméneutique du décor et de l’ornement en islam. En effet, le motif végétal symbolise le paradis, la paix et la grâce divine ; les figures géométriques reflètent l’équilibre providentiel du cosmos et l’harmonie intrinsèque de la création… Dans les arts islamiques, il existe également un langage symbolique des couleurs : le vert et le jaune rougeâtre viennent du paradis ; le noir et le jaune safran de l’enfer… De plus, la symbolique du tapis nomade (noué ou tissé) désigne un condensé des valeurs et de la vision du monde d’une tribu (voir L’art en terres d’Islam, livre I les premiers siècles de Marthe Bernus-Taylor).
- Le voyage vers Dieu observe la création originelle et immuable de l’univers. D’un point de vue métaphysique, le cosmos a été créé et animé par le Souffle divin. Dès lors, toute la création vit de la respiration de Dieu, tout, dans l’univers, est en mouvement, tout voyage entre Terre et Ciel. Et, tout doit retourner à Dieu : créé par Dieu, né dans le monde terrestre, l’homme est ainsi appelé à retourner à son Origine.
Points Forts
Une étude magistrale qui analyse le sens herméneutique ou symbolique à travers le prisme de l’ensemble des facettes de l’art islamique : la calligraphie, l’architecture, la peinture, le tissage, la céramique, la musique, etc.
Une observation minutieuse et une interprétation pertinente du paysage artistique musulman étayées par des apports religieux, mystiques et philosophiques, et consolidées par le précieux apport de notes de bas de page, de photographies, de schémas explicatifs, de plans architecturaux, etc.