Nous vous invitions à lire la tribune de Christophe CARESCHE sur le nouveau débat relatif au "voile" (suite au jujement de la cour de cassation sur l'affaire dite de Baby-Loup). Une tribune parue dans Libération et sur le blog de Christophe CARESCHE, voir les liens plus bas.
Christophe CARESCHE,
Une nouvelle fois, la France s’apprête à revoir sa législation sur le port du voile après l’avoir modifiée à plusieurs reprises ces dernières années. Cette inflation législative ne s’observe dans aucun autre pays, alors même que la France dispose déjà d’une des législations les plus restrictives au monde. L’universalisme français au nom duquel sont invoqués les principes républicains est de moins en moins universel et de plus en plus français ! Le débat récurrent sur le port du voile n’apparaît pas tant comme le signe d’une montée inexorable du communautarisme que comme le symptôme d’une crispation identitaire de la société française. C’est bien l’incapacité d’une partie de la France à se penser comme une société ouverte et tolérante qui explique cette volonté obsessionnelle de rendre toujours plus invisibles les signes d’appartenance à la religion musulmane. Dans ce contexte, légiférer à nouveau, suite à l’affaire Baby-Loup, ne fera qu’alimenter un peu plus la chaudière à produire de l’exclusion. Ce que veulent les partisans d’une nouvelle législation sur le port du voile, c’est une extension de l’interdiction bien au-delà des crèches bénéficiant de financements publics. Il suffit de lire les propositions de loi déposées par la droite qui préconisent la suppression du port du voile au travail et dans l’espace public pour s’en convaincre. On peut, dès lors, douter de la capacité du gouvernement à trouver un consensus sur ce sujet comme l’a souhaité le président de la République. Et, même s’il était trouvé, il ne serait qu’une étape supplémentaire pour ceux qui veulent, en réalité, accroître toujours plus le champ de l’interdiction du port du voile. Il n’y a pas d’apaisement possible dans ce domaine car la logique à l’œuvre est celle d’une surenchère permanente.
Lire la suite sur librétaion.fr .
Une nouvelle fois, la France s’apprête à revoir sa législation sur le port du voile après l’avoir modifiée à plusieurs reprises ces dernières années. Cette inflation législative ne s’observe dans aucun autre pays, alors même que la France dispose déjà d’une des législations les plus restrictives au monde. L’universalisme français au nom duquel sont invoqués les principes républicains est de moins en moins universel et de plus en plus français ! Le débat récurrent sur le port du voile n’apparaît pas tant comme le signe d’une montée inexorable du communautarisme que comme le symptôme d’une crispation identitaire de la société française. C’est bien l’incapacité d’une partie de la France à se penser comme une société ouverte et tolérante qui explique cette volonté obsessionnelle de rendre toujours plus invisibles les signes d’appartenance à la religion musulmane. Dans ce contexte, légiférer à nouveau, suite à l’affaire Baby-Loup, ne fera qu’alimenter un peu plus la chaudière à produire de l’exclusion. Ce que veulent les partisans d’une nouvelle législation sur le port du voile, c’est une extension de l’interdiction bien au-delà des crèches bénéficiant de financements publics. Il suffit de lire les propositions de loi déposées par la droite qui préconisent la suppression du port du voile au travail et dans l’espace public pour s’en convaincre. On peut, dès lors, douter de la capacité du gouvernement à trouver un consensus sur ce sujet comme l’a souhaité le président de la République. Et, même s’il était trouvé, il ne serait qu’une étape supplémentaire pour ceux qui veulent, en réalité, accroître toujours plus le champ de l’interdiction du port du voile. Il n’y a pas d’apaisement possible dans ce domaine car la logique à l’œuvre est celle d’une surenchère permanente.
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Le blog de l'auteur http://www.caresche.fr/