Le Professeur E. Rabie Abdel Halim est un professeur émérite d'urologie et un historien de la médecine. Il est retraité du département d'urologie de l'Université King Saoud Medical College à Riyad, Arabie Saoudite. Il a réalisé plusieurs études sur des sources primaires dans l'histoire de la médecine, visant à une évaluation critique des contributions de chercheurs médiévaux islamiques au progrès de la science et des connaissances médicales. En 2005, la Fondation koweïtienne pour l'avancement des sciences lui a décerné le Kuwait Prize pour ses activités de recherche et de publications dans ce domaine. En mai 2009, il a été choisi comme membre associé de la Foundation for Science Technology and Civilisation de Manchester, Royaume-Uni. Le Professeur E. Rabie Abdel Halim est aussi un poète ayant à son actif plusieurs publications de poésie arabe, vous pouvez retrouvez son site sur ce lien. Crédit Photo : Muslim Heritage.
13ème siècle, traduction arabe du Materia Medica, inconnu, École de Bagdad (Irak).
Ce texte du Professeur E. Rabie Abdel Halim est une traduction de son article publié dans l'International Journal of the History and Philosophy of Medecine (IJHPM) en 2013, vous pouvez retrouver l'article d'origine sur ce lien. Il est publié sur notre site avec l'aimable accord du Professeur E. Rabie Abdel Halim. Traduction de Amine Djebbar pour Les Cahiers de l'Islam.
Par le Professeur E. Rabie Abdel Halim
Résumé
Cette critique de la poésie arabe médiévale sur la médecine est basée sur notre étude de deux grandes encyclopédies biographiques classiques : "Uyoon Al Anbaa Fi Tabaqaat Al Atibbaa" (Informations essentielles sur les catégories de médecins), rédigé par l'auteur du 13ème siècle, le savant Ibn Abi Usubiaa et "Al-Shier wa Al Shoaraa" (Poésie et poètes) au IXe siècle par Ibn Qutaiba. Plusieurs autres sources médiévales primaires ont également été étudiées. Les vers d'ordres médicaux dans chacune de ces sources ont été recueillis et classés. Des exemples illustratifs de chaque catégorie ont été traduits et sont présentés ici. Des odes pré-islamiques suspendues et qui ont survécu, illustrent la maîtrise des Arabes dans la composition et la récitation de la poésie; la poésie étant leur genre littéraire le plus célèbre. En plus de leur éloquence et de leur valeur artistique, ces odes restent un récit historique fiable sur la vie sociale, politique et culturelle de l'époque. Un certain nombre de poèmes se réfèrent à la santé et à la maladie avec des descriptions détaillées de l'examen médical et des traitements. Après l'avènement de l'Islam, la poésie reflète la nouvelle foi et son effet sur le cœur ainsi que sur l'esprit des gens, les exhortant à rechercher et à accroître leurs connaissances. L'intense mouvement scientifique qui a suivi n'a pas entraîné de conflit entre les sciences humaines et les sciences naturelles. Parallèlement à la relance de diverses sciences au cours de l'âge d'or islamique, un nouveau thème de la poésie arabe a prospéré avec l'apparition d'une tradition de poèmes didactiques, composés par des chercheurs médicaux, pour une utilisation dans l'éducation et la formation des étudiants en médecine. Pendant ce temps, la poésie arabe a également abordé les aspects éthiques, sociaux et humanitaires des soins médicaux. Int. J. Hist. Philos. Med.2013; 3: 1-7. ©2013 Biomedicine International, Inc.
Introduction
L'histoire de la poésie arabe est passée par deux phases: une phase pré-islamique qui a commencé autour du 5ème siècle et une phase islamique qui commença deux siècles plus tard. Une troisième catégorie de poètes comprend ceux qui ont vécu au 7ème siècle et qui ont donc composé leurs œuvres pendant les deux phases (Figure 1).
Les odes pré-islamiques suspendues qui ont survécu donnent un exemple de la maîtrise des Arabes dans la création et le récit poétique; la poésie était leur genre littéraire le plus célébré. En plus de leur éloquence et de leur valeur artistique, ces poésies demeurent être un récit historique fiable sur la vie sociale, politique et culturelle de l'époque. Un certain nombre de vers se réfèrent à la santé et la maladie avec de vives descriptions des méthodes d'examen médicaux disponibles et des traitements. Après l'apparition d'Islam, la poésie a reflété la nouvelle foi et son effet sur les coeurs ainsi que sur l'esprit des gens, les pressant à chercher et améliorer leur connaissance. Une compréhension qui fut établie tant sur le plan spirituel que matériel. L'intense mouvement scientifique résultant n'a pas entraîné de conflit entre les sciences humaines et les sciences naturelles.
Les odes pré-islamiques suspendues qui ont survécu donnent un exemple de la maîtrise des Arabes dans la création et le récit poétique; la poésie était leur genre littéraire le plus célébré. En plus de leur éloquence et de leur valeur artistique, ces poésies demeurent être un récit historique fiable sur la vie sociale, politique et culturelle de l'époque. Un certain nombre de vers se réfèrent à la santé et la maladie avec de vives descriptions des méthodes d'examen médicaux disponibles et des traitements. Après l'apparition d'Islam, la poésie a reflété la nouvelle foi et son effet sur les coeurs ainsi que sur l'esprit des gens, les pressant à chercher et améliorer leur connaissance. Une compréhension qui fut établie tant sur le plan spirituel que matériel. L'intense mouvement scientifique résultant n'a pas entraîné de conflit entre les sciences humaines et les sciences naturelles.
Méthodologie
Cet examen est basé sur l'étude des deux grandes encyclopédies biographiques arabes classiques, "Uyoon Al Anbaa Fi Tabaqaat Ak Atibba" [1] («Information essentielle sur les catégories de médecins"), rédigé par le savant du 13 ème siècle, Ibn Abi Usubiaa et "Al Shier wa Al Shoaraa" (Poésie et poètes) par le savant du IXe siècle, Ibn Qutaiba (828-889 ap JC) [2-3], en addition de plusieurs autres sources primaires. Des versets médicaux connexes de toutes ces sources ont été recueillis et classés. Des exemples illustratifs de chaque catégorie ont été traduits et sont présentés ici.
Figure 1
Poèsies de patients décrivant leur état de maladie à l'étape terminale
En plus d'exprimer leurs sentiments et leur souffrances et de révéler leur état psychologique et leur condition sociale durant leur maladie, la poésie médiévale de ces patients fournit également une documentation historique sur la nature des maladies et par là même des lignes de traitements disponibles.
A titre d'exemple, l'absorption orale et sublinguale de l'herbe de Fagonia (Figure 2), plus connue en arabe sous le nom de al Shokaa [4-6], est décrite dans un poème composé au 7 ème siècle par le poète octogénaire Amro Ibn Al Ahmer [7-11] durant son état de maladie prolongé. Cette maladie qui contenait des ascites, fut décrite dans plusieurs sources primaires comme la maladie du liquide jaune.
Avant de présenter une traduction de ce vibrant extrait de la poésie arabe, il convient de souligner que, sauf indication contraire, toutes les traductions dans cet article sont de modestes tentatives de l'auteur et elles sont rédigées dans un style de prose non professionnel. Les voici :
J'ai bu Al Shokaa et je l'ai mâché et gardé sous ma langue
Je l'ai apporté aux extrémités de mes vaisseaux (sanguins) pour toucher les lames
de la cautérisation
Pour que je puisse vivre plus longtemps; bien que
Je ne vois pas la fin de ma maladie; à moins qu'elle ne fût guérie par Dieu.
Donc, Oh mes deux compagnons de voyage,
m'apporter des médicaments ou non, ne fait aucune différence
Année après année, vous appelez les médecins
pour qu'ils m'assistent; Pourtant, ils ne me profitent guère
Et si vous parvenez à couper un affluent de ma maladie
vous devez nécessairement le laisser pour un autre fluide et actif.
A titre d'exemple, l'absorption orale et sublinguale de l'herbe de Fagonia (Figure 2), plus connue en arabe sous le nom de al Shokaa [4-6], est décrite dans un poème composé au 7 ème siècle par le poète octogénaire Amro Ibn Al Ahmer [7-11] durant son état de maladie prolongé. Cette maladie qui contenait des ascites, fut décrite dans plusieurs sources primaires comme la maladie du liquide jaune.
Avant de présenter une traduction de ce vibrant extrait de la poésie arabe, il convient de souligner que, sauf indication contraire, toutes les traductions dans cet article sont de modestes tentatives de l'auteur et elles sont rédigées dans un style de prose non professionnel. Les voici :
J'ai bu Al Shokaa et je l'ai mâché et gardé sous ma langue
Je l'ai apporté aux extrémités de mes vaisseaux (sanguins) pour toucher les lames
de la cautérisation
Pour que je puisse vivre plus longtemps; bien que
Je ne vois pas la fin de ma maladie; à moins qu'elle ne fût guérie par Dieu.
Donc, Oh mes deux compagnons de voyage,
m'apporter des médicaments ou non, ne fait aucune différence
Année après année, vous appelez les médecins
pour qu'ils m'assistent; Pourtant, ils ne me profitent guère
Et si vous parvenez à couper un affluent de ma maladie
vous devez nécessairement le laisser pour un autre fluide et actif.
Dans une autre partie du poème, il est clair qu'il a continué d'essayé tous les autres traitements médicaux disponibles pour sa maladie incurable, ses vers sont influencés par sa profonde foi islamique, exprimant la paix de l'esprit, la supplication et la confiance au Créateur, avec une agréable anticipation dans l'au-delà. De manière émouvante, il s'exclame :
Est ce que je cherche encore une jeune et vibrante santé ?
Comment cela pourrait-il être aussi long pour une personne à qui cela n'arrive jamais ?
Comment !! Je suis âgé maintenant de 90 ans
Comment et ma stature contient un bombement... Quel bombement !! ...
Plus de 13 siècles après le récit poétique d'Ibn Al Ahmer sur l'utilisation de l'herbe Al-Shokaa pour soigner sa maladie [12-14], les chercheurs continuent de l'extraire et d'évaluer ses composants médicinaux. [15-17]
Est ce que je cherche encore une jeune et vibrante santé ?
Comment cela pourrait-il être aussi long pour une personne à qui cela n'arrive jamais ?
Comment !! Je suis âgé maintenant de 90 ans
Comment et ma stature contient un bombement... Quel bombement !! ...
Plus de 13 siècles après le récit poétique d'Ibn Al Ahmer sur l'utilisation de l'herbe Al-Shokaa pour soigner sa maladie [12-14], les chercheurs continuent de l'extraire et d'évaluer ses composants médicinaux. [15-17]
Figure 2
Poèsie de patients dans l'éloge du médecin traitant
1. Selon plusieurs sources littéraires primaires et biographiques du 10 ème siècle, le poète du 7 ème siècle Utaiba (ou Utba) ibn Mirdas Al Tameemy (aussi surnommé ibn Faswa) [18-20] a été mordu par un chien enragé et a contracté la rage. Il a été soigné avec succès par un médecin appelé Ibn Al Mohell, qui a donc reçu de son patient deux vers d'éloge, marquants toujours l'histoire 1000 ans plus tard. Les deux vers panégyriques ont également servis de document médico-historique sur la rage. Une introduction est nécessaire pour permettre de comprendre ces deux vers intrigants.
Dans un commentaire de ces deux versets d'Utaiba, Al Zamakhshari a déclaré, au 11 ème siècle, ce qui suit dans son lexique encyclopédique "Asas Al Balagha" (Principes de l'éloquence):
"Il est dit que si un chien enragé mord un être humain, il lui inoculera
dans la minute, les particules semblables au chien. Et si cette personne est traitée avec succès, elle passera une urine contenant de minuscules particules congelées ressemblants à celle des chiens ". [21]
Dans un commentaire de ces deux versets d'Utaiba, Al Zamakhshari a déclaré, au 11 ème siècle, ce qui suit dans son lexique encyclopédique "Asas Al Balagha" (Principes de l'éloquence):
"Il est dit que si un chien enragé mord un être humain, il lui inoculera
dans la minute, les particules semblables au chien. Et si cette personne est traitée avec succès, elle passera une urine contenant de minuscules particules congelées ressemblants à celle des chiens ". [21]
Épistémologiquement, l'utilisation de la voie passive "Il est dit" dans ce texte indique que l'auteur avait des doutes sur la validité et l'authenticité des informations exposées. C'était une façon de demander à ses lecteurs de ne pas prendre cette information pour acquis, mais d'examiner et évaluer davantage par eux mêmes. Toutefois ce texte peut être considéré comme une théorie avant-gardiste sur les infections de virus qui sont prouvés par l'étiologie de la rage. Il est également intéressant de noter que le verbe «Alqahu» dans ce texte, qui signifie «inoculé en lui», est encore en usage dans l'arabe contemporain; il est la racine du mot "liqah", qui signifie vaccin.
Après cette longue introduction, voyons maintenant ce que le poète enragé a dit il y a 1000 ans dans l'éloge de son médecin traitant, Ibn Al Mohell, fils de Qudamah fils d'Al Aswad :
Si cela n'avait été le médicament d'Ibnul Mohell et son régime
J'aurais gémis, comme les autres qui gémissent de la rage
Suite à l'aide de Dieu, il a expulsé hors de moi les particules de chien
Rayés de leur premiers rangs et sur les côtés
Le médicament donné au patient, comme indiqué dans le deuxième vers, l'a poussé a passer de l'urine contenant des particules de même forme que celle des chiens et fut par conséquent guéri par les fourmis. Il est également indiqué dans plus d'une source que ce médicament contre la rage était une spécialité pratiquée par trois générations de la même famille. Leur renommée a également été vérifiée par d'autres poètes arabes médiévaux.
Après cette longue introduction, voyons maintenant ce que le poète enragé a dit il y a 1000 ans dans l'éloge de son médecin traitant, Ibn Al Mohell, fils de Qudamah fils d'Al Aswad :
Si cela n'avait été le médicament d'Ibnul Mohell et son régime
J'aurais gémis, comme les autres qui gémissent de la rage
Suite à l'aide de Dieu, il a expulsé hors de moi les particules de chien
Rayés de leur premiers rangs et sur les côtés
Le médicament donné au patient, comme indiqué dans le deuxième vers, l'a poussé a passer de l'urine contenant des particules de même forme que celle des chiens et fut par conséquent guéri par les fourmis. Il est également indiqué dans plus d'une source que ce médicament contre la rage était une spécialité pratiquée par trois générations de la même famille. Leur renommée a également été vérifiée par d'autres poètes arabes médiévaux.
2. Selon l'historien de la médecine médiévale Ibn Abi Usaibia, une femme médecin du 7 ème siècle, du nom de Zaynab et qui appartenait à la tribu des Bani Awd, était très habile dans la pratique de la médecine, elle était particulièrement connue pour sa thérapie pour les maladies ophtalmiques et les blessures. Elle était très célèbre parmi les Arabes. Le patient et poète contemporain Abou Al Simak Asady s'est documenté sur sa réputation dans le touchant verset suivant :
Vais-je mourrir ? Avant de visiter
Zainab, la si lointaine médecin des Bani Awd ? [22-23]
Vais-je mourrir ? Avant de visiter
Zainab, la si lointaine médecin des Bani Awd ? [22-23]
Ce rendu illustre les défis à traduire la poésie. Même si la plus facile option de la poésie-à-prose à été utilisée pour cette étude, cela s'est avéré souvent difficile de choisir la meilleure traduction. Par exemple, le rendu ci-dessus reposait essentiellement sur la traduction du sens. Pourtant la traduction littérale suivante semble mieux convenir :
Oh! Mort, est ce que vous me rendez visite avant que je rende visite à
Zainab, la lointaine médecin des Bani Awd ?
Une plus stricte traduction de mot à mot donnerait ceci :
Oh incurable maladie ! Vas-tu me poignarder avant que je ne visite ?
Zinab, la lointaine médecin des Bani Awd ?
Par ailleurs, au lieu de "coup de poignard", les mots "pénétrer" ou "percer" semblent davantage correspondre au mot arabe "Mukhtarim". Quel mot de cette sélection est le meilleur choix ? C'est l'une des difficultés à traduire la poésie arabe.
Oh! Mort, est ce que vous me rendez visite avant que je rende visite à
Zainab, la lointaine médecin des Bani Awd ?
Une plus stricte traduction de mot à mot donnerait ceci :
Oh incurable maladie ! Vas-tu me poignarder avant que je ne visite ?
Zinab, la lointaine médecin des Bani Awd ?
Par ailleurs, au lieu de "coup de poignard", les mots "pénétrer" ou "percer" semblent davantage correspondre au mot arabe "Mukhtarim". Quel mot de cette sélection est le meilleur choix ? C'est l'une des difficultés à traduire la poésie arabe.
Poésie d'un patient décrivant le moment de la mort
Abu-Nuwas al-Hasan ibn Hani al-Hakami (756-814) est considéré comme l'un des grands de la littérature arabe classique. Il est devenu un maître de tous les genres contemporains de la poésie arabe et entra dans la tradition folklorique.
Comme indiqué au 10ème siècle par Abu Ahmad al Askary dans son avant-gardiste critique littéraire "Kitab Al Adab Al Massoon Fi" (Livre sur la Littérature préservée), Abu Nawas dit les versets suivants peu de temps avant sa mort [24]:
La décadence se propage en moi de haut en bas,
Organe par organe, je me vois commencer à mourir
Pas une seule heure ne passe
sans réduire une partie de moi vers le loin.
Dans l'obéissance de mon désir tout fait
Ma jeune fortune et force s'en est allée
Et, seulement maintenant, quand moribond
me suis-je souvenu d'obéir à Dieu !!
En effet, nous nous sommes mal conduits, vraiment mal conduits
Pourtant, Oh Seigneur accorde nous ta grâce, ta clémence et ton pardon
Comme indiqué au 10ème siècle par Abu Ahmad al Askary dans son avant-gardiste critique littéraire "Kitab Al Adab Al Massoon Fi" (Livre sur la Littérature préservée), Abu Nawas dit les versets suivants peu de temps avant sa mort [24]:
La décadence se propage en moi de haut en bas,
Organe par organe, je me vois commencer à mourir
Pas une seule heure ne passe
sans réduire une partie de moi vers le loin.
Dans l'obéissance de mon désir tout fait
Ma jeune fortune et force s'en est allée
Et, seulement maintenant, quand moribond
me suis-je souvenu d'obéir à Dieu !!
En effet, nous nous sommes mal conduits, vraiment mal conduits
Pourtant, Oh Seigneur accorde nous ta grâce, ta clémence et ton pardon
Poésie d'un patient décrivant une attaque de fièvre
Abou Al Tayyeb Al Mutanabbi, qui a vécu au 10 ème siècle, est considéré comme l'un des plus grands poètes de la langue arabe. Il a écrit un poème sur la fièvre dont il fut victime; comme traduit par le dernier historien Edward G Brown, puis qui le quitta :
"... Malade de corps, incapable de se lever, avec une ivresse véhémente sans vin" [25]
En plus d'une incroyable description et d'images étonnantes montrant clairement tous les symptômes de l'attaque fébrile dont il souffrait physiquement, le 42 ème vers de ce long poème contenait plusieurs versets qui exprimaient de façon vive les attaques psychologiques, mentales et sociales de ces combats acharnés. Le poème est aussi rempli de versets proverbiaux décorés avec des perles de sagesse.
Poésie de la vieillesse
C'est un sujet très fréquent avec de nombreux exemples existants. En plus d'être populaire en raison de sa richesse en sagesse et en expériences de vie, il est également important car le thème de la poésie médicale reflète la considérable souffrance gériatrique confronté à ce groupe d'âge. Il touche aussi véritablement la philosophie de la vie et de la mort.
Poésie des médecins et poèmes didactiques
En supplément des thèmes abordés ci-dessus, la poésie arabe médiévale, aussi bien pour les médecins que pour les patients, a aussi traité des aspects éthiques, sociaux et humanitaires des soins médicaux. L'encyclopédie bibliographique du 13ème siècle d'Ibn Abi de Usaibia contient d'abondantes citations couvrant ces thèmes, ainsi que d'autres thèmes de la poésie de médecins tels que les dialogues poétiques avec leurs patients, de la poésie à usage général et de la poésie décrivant leur sénilité ou maladie.
En outre, avec l'essor des études littéraires et de la renaissance de diverses sciences naturelles au cours de l'âge d'or de la civilisation islamique, un nouveau thème de la poésie arabe a prospéré avec l'apparition d'une tradition de poèmes didactiques composés par les savants pour une utilisation dans l'éducation et la formation de leurs étudiants. Les poèmes de ce genre sont généralement composées sur le mètre Rajaz, un motif de répétitions de syllabes qui produit un tintement et qui le rend particulièrement facile à retenir. L'exemple le plus célèbre parmi les nombreux poèmes didactiques médicaux arabes durant l'époque médiévale est le poème médical d'Avicenne "Al Urjuzh Fi Al-Tibb" (Poème didactique en médecine). Il se compose de 1326 versets et il est considéré comme un résumé poétique du manuel majeure d'Avicenne, le Canon de la médecine. Non seulement de nombreux traités médicaux rendus en vers ont aider les élèves à mémoriser les concepts de base, mais des essais sur d'autres sujets tels que les études coraniques, la grammaire arabe, l'histoire, l'océanographie, la navigation, l'astronomie et même les mathématiques ont également été transformés en poésie.
En outre, avec l'essor des études littéraires et de la renaissance de diverses sciences naturelles au cours de l'âge d'or de la civilisation islamique, un nouveau thème de la poésie arabe a prospéré avec l'apparition d'une tradition de poèmes didactiques composés par les savants pour une utilisation dans l'éducation et la formation de leurs étudiants. Les poèmes de ce genre sont généralement composées sur le mètre Rajaz, un motif de répétitions de syllabes qui produit un tintement et qui le rend particulièrement facile à retenir. L'exemple le plus célèbre parmi les nombreux poèmes didactiques médicaux arabes durant l'époque médiévale est le poème médical d'Avicenne "Al Urjuzh Fi Al-Tibb" (Poème didactique en médecine). Il se compose de 1326 versets et il est considéré comme un résumé poétique du manuel majeure d'Avicenne, le Canon de la médecine. Non seulement de nombreux traités médicaux rendus en vers ont aider les élèves à mémoriser les concepts de base, mais des essais sur d'autres sujets tels que les études coraniques, la grammaire arabe, l'histoire, l'océanographie, la navigation, l'astronomie et même les mathématiques ont également été transformés en poésie.
Références
1. Ibn Abi-Usaybia. Uyunul-Anba Fi-Tabaqat Al-Atibaa (The sources of the knowledge of classes of doctors). Reda N (Ed.). Beirut, Dar Maktabat al Hayat, 1965.
2. Ibn Qutaiba, Abdullah Ibn Muslim. Al-Shier wa Al-Shoaraa (Poetry and Poets). Tameem H, Al Arayan MA (Eds.). Beirut, Dar Ehiaa Al-Ulum, 1991.
3. Ibn Qutaiba, Abdullah Ibn Muslim. Al-Shier wa Al-Shoaraa (Poetry and Poets). Al-Saqqa M (ed). Second Edition. Cairo: The Great Commercial Bookshop: 1932.
3. Ibn Qutaiba, Abdullah Ibn Muslim. Al-Shier wa Al-Shoaraa (Poetry and Poets). Al-Saqqa M (ed). Second Edition. Cairo: The Great Commercial Bookshop: 1932.
4. Al Farahidy Kh A. Kitab Al-Ain, Vol. 1 (Al-Ain Lexicon), Al-Makhzumy M, Al-Samarraei I (Eds.). Silsilat Al Maajim Wa Al Faharis (Lexicons and Indexes Series). Baghdad, Iraqi Ministry of Culture and Information, 1985: p 190.
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7. Ibn Qutaiba, Abdullah Ibn Muslim. Al-Shier wa Al-Shoaraa (Poetry and Poets), Fourth Edition. Tameem H, Al Arayan MA (Eds.). Beirut, Dar Ihiaa Al-Ulum, 1991: pp 229-230.
8. Ibn Qutaiba, Abdullah Ibn Muslim. Al-Shier wa Al-Shoaraa (Poetry and Poets), Second Edition. Al-Saqqa M (Ed.). Cairo, The Great Commercial Bookshop, 1932: pp 129-132.
9. Atwan H. Shier Amro ibn Ahmar Al Bahili (The Poetry of Amro ibn Ahmar Al Bahili), Undated (1970 as obtained from the publisher’s list of publications). Damascus, Publications of the Arabic Language Academy, 1970: pp.167-172.
10. Mino M M. Amro ibn Ahmed Al Bahili Al Shaeir Al Mukhadram (The Veteran Poet). Mijjallet Al Turath Al Arabi (Journal of Arabic Heritage). Available at: http://www.awu-dam.org/trath/50/turath50-005.htm (Accessed 1/7/2013)
11. Al Bakri Al Andalusi. Kitab Simtt Al Laali Fi Sharh Aamali Al Qali (The String of Pearls in the Commentary on Al-Qali’s Narrations). Al Maimani A (Ed.). Beirut: Dar Al Kutub Al Elmeyya. Undated, Vol. 1: 777-778.
12. Al Jawhary I H. Al-Sihah: Tajul Lugha Wa Sihah Al Arabeyyah (The Exact Words Arabic Language Lexicon), Fourth Edition, Vol. 3. Attar A A (Ed.). Beirut, Dar Al-Elm Lilmalayeen, 1990: p 1238 (Entry: Sheen, Kaaf, Eien).
13. Ibn Manzoar. Lisan Al-Arab (The Arabic Tongue Lexicon), Vol. 4. Al-Kabir AA, Hasaballah MA, Shadhli HM (Eds.). Cairo, Dar Al-Maarif, Undated: pp 2308-2309 (Entry: Sheen, Kaaf, Eien).
13. Ibn Manzoar. Lisan Al-Arab (The Arabic Tongue Lexicon), Vol. 4. Al-Kabir AA, Hasaballah MA, Shadhli HM (Eds.). Cairo, Dar Al-Maarif, Undated: pp 2308-2309 (Entry: Sheen, Kaaf, Eien).
14. Ibn Qutaiba Abdullah Ibn Muslim. Kitab Al Maani Al Kabir Fi Abiat Al Maani (The Abundant Book of Explaining the Verses with Difficult Meanings). First Edition. Beirut, Dar Al Kutub Al Elmeyya, 1984: pp 1219-1220.
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1991: pp 238-239.
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22. Ibn Abi-Usaybia. Uyunul-Anba Fi-Tabaqat Al-Atibaa (The Sources of the Knowledge of Classes of Doctors). Reda N (Ed.). Beirut, Dar Maktabat al Hayat, 1965: p 181.
22. Ibn Abi-Usaybia. Uyunul-Anba Fi-Tabaqat Al-Atibaa (The Sources of the Knowledge of Classes of Doctors). Reda N (Ed.). Beirut, Dar Maktabat al Hayat, 1965: p 181.
23. Ibn Abi-Usaybia. Uyunul-Anbaa Fi-Tabaqat Al-Atibaa (The sources of the knowledge of classes of doctors); English translations of History of Physicians (4 v.), Translated by Lothar Kopf before 1964. Located in: Modern Manuscripts Collection, History of Medicine Division, National Library of Medicine, Bethesda,
MD; accessed in 1971. Transcribed online by Douglas Galbi and Roger Pearse; (available at : http://www.tertullian.org/fathers/ibn_abi_usaibia_02.htm#CHAPTER_VII)/Chapter 7: p 236.
MD; accessed in 1971. Transcribed online by Douglas Galbi and Roger Pearse; (available at : http://www.tertullian.org/fathers/ibn_abi_usaibia_02.htm#CHAPTER_VII)/Chapter 7: p 236.
24. Al-Askary HA. Al Massoun Fi Al-Adab (The Treasured Book On Belle Artes), Second Edition (Reprinted). Haroon AM (Ed.). Kuwait, Kuwaiti Ministry of Information Publications: Arabic Heritage Series No. 3, Kuwait Government Press, 1984: p 176.
25. Al Mutanabbi AA. Diwan al-Mutanabbi. Dietrerici F (Editor and translator). Berolini, 1861: pp 675-680; quoted in: Brown EG. Arabian Medicine: Being the Fitzpatrick Lectures delivered at the College of Physicians in November 1919 and November 1920. Cambridge, The University Press, 1921: pp 30-31.