La sourate AL-FATIHA, ou la Mère du Livre, est l’une des sourates les plus récitées du Coran. Elle est à la fois l'Entrée, le Prologue, la Liminaire et l'Ouverture du Livre. La tradition veut que les fidèles sachent au moins quelques sourates par cœur; et la FATIHA doit toujours en faire partie. Comme elle est courte et indispensable pour l’accomplissement de plusieurs événements religieux, notamment les cinq prières quotidiennes, la conclusion d’un contrat de mariage, et biens d’autres événements, elle est en général apprise dès l'enfance.
L'Ouverture du Livre vise plusieurs objectifs, notamment: louer et glorifier Dieu, Le louer en récitant Ses noms, et en admettant qu’Il est le Maître du Jour de la résurrection. Plus important encore, la récitation de la FATIHA comprend un engagement renouvelé du récitant de n’adorer que Dieu (إياك نعبد) et de n’implorer que Son aide (وإياك نستعين). Le verbe arabe ABADA (عبد) est en effet traduit en français par adorer, dont la première signification est : rendre un culte à Dieu. La raison est que les exégètes ont presque unanimement suggéré que l'adoration de Dieu et Son invocation se fait par l’accomplissement des prières, le jeûne du Ramadan et le pèlerinage à la Mecque, etc. Si nous examinons, par exemple, l'interprétation de l'Imam Ibn Taymiyah de la signification du mot arabe « ABADA », nous pouvons lire ce qui suit:
L'Ouverture du Livre vise plusieurs objectifs, notamment: louer et glorifier Dieu, Le louer en récitant Ses noms, et en admettant qu’Il est le Maître du Jour de la résurrection. Plus important encore, la récitation de la FATIHA comprend un engagement renouvelé du récitant de n’adorer que Dieu (إياك نعبد) et de n’implorer que Son aide (وإياك نستعين). Le verbe arabe ABADA (عبد) est en effet traduit en français par adorer, dont la première signification est : rendre un culte à Dieu. La raison est que les exégètes ont presque unanimement suggéré que l'adoration de Dieu et Son invocation se fait par l’accomplissement des prières, le jeûne du Ramadan et le pèlerinage à la Mecque, etc. Si nous examinons, par exemple, l'interprétation de l'Imam Ibn Taymiyah de la signification du mot arabe « ABADA », nous pouvons lire ce qui suit:
Un nom inclusif qui réuni toute les bonnes actions cultuelles qui plaisent à Dieu, tels que la peur de Dieu, Son obéissance, notre entière confiance en Lui, la prière, l’aumône légale (la zakat), etc. Ainsi (l’accomplissement de) la prière, la charité, le pèlerinage, encourager le convenable et interdire le blâmable sont des actes d'adoration de Dieu. (Ibnou Taymiyah, L’adoration -العبودية-, page 44).
Faut-il traduire AL-IBADA (العبادة) par l’adoration ?
Si le verbe arabe ABADA signifiait rendre un culte à Dieu, alors le choix du verbe adorer (dans son premier sens) pour le traduire en français serait un choix approprié. Cependant, si nous examinons attentivement les versets du Coran, ce que le Livre nous invite à faire (S38-V291), nous constaterons que ce choix est inapproprié; à moins d’ajouter un troisième sens à ce mot. En effet, même s’il est vrai que la prière, le jeûne, l’aumône et le pèlerinage sont des actes cultuels et donc d’adoration (dans son sens premier) de Dieu, ils ne sont pas nonobstant des IBA-DA-TS (عبادات)! Ce même examen montrera également qu’AL-IBADA et l'invocation de Dieu sont deux voies différentes sur le sentier de Dieu. Même si elles mènent à la même destination, elles ne sont sûrement pas substituables, mais plutôt complémentaires. Alors, comment pouvons-nous traduire AL-IBADA sans trahir son sens coranique ? Autrement dit, quelle est la différence entre AL-IBADA et l'invocation?
Le Coran distingue de façon nette et sans ambigüité entre AL-IBADA et l’imploration de l’aide de Dieu, comme nous le montrent plusieurs versets. Avant d’en citer deux, je précise que je conserve l’utilisation du verbe adorer pour désigner AL-IBADA, et je lui donnerai un troisième sens, plus cohérent avec le sens coranique, que je préciserai plus bas. Voici donc deux versets coraniques qui prouvent qu’AL-IBADA et l'invocation sont deux chemins distincts mais complémentaires pour atteindre le salut:
Le Coran distingue de façon nette et sans ambigüité entre AL-IBADA et l’imploration de l’aide de Dieu, comme nous le montrent plusieurs versets. Avant d’en citer deux, je précise que je conserve l’utilisation du verbe adorer pour désigner AL-IBADA, et je lui donnerai un troisième sens, plus cohérent avec le sens coranique, que je préciserai plus bas. Voici donc deux versets coraniques qui prouvent qu’AL-IBADA et l'invocation sont deux chemins distincts mais complémentaires pour atteindre le salut:
Et il ne leur a été commandé que d'adorer Dieu, Lui vouant une fidélité exclusive en matière de religion, d'accomplir la prière et d'acquitter l’aumône légale (la zakât). Et voilà la religion de droiture. (S98-V5)
Certes, c'est Moi Dieu: point de divinité que Moi. Adore-Moi donc et accomplis la prière pour que tu te souviennes de Moi. (S20-V14)
Ces deux versets font une claire distinction entre l’adoration de Dieu et les pratiques cultuelles, comme l’accomplissement de la prière et l’acquittement de l’aumône légale. Par ailleurs, le commandement d’adorer Dieu précède toujours les commandements relatifs aux pratiques cultuelles. Faut-il donc comprendre que le premier commandement est la condition nécessaire de la félicité éternelle, tandis que les commandements cultuels ont pour objectif de nous aider à remplir les exigences inhérentes à l’adoration de Dieu ?
Comment et où solliciter l’aide de Dieu ?
Dès la sourate Al-Fatiha, on constat que l'adoration de Dieu précède la sollicitation de son aide (verset 5 : C'est Vous que nous adorons, et c'est Vous à qui nous implorons l’aide). L'adoration précède également l’accomplissement de la prière (et l’acquittement de l’aumône légale) dans les deux versets (S20-V14 et S98-V5) cités plus haut et dans tous les versets relatifs à ces deux commandements. Cette cohérence infaillible dans l’enchainement des injonctions divines indiquerait que les pratiques cultuelles sont les moyens les plus courts pour bénéficier de l’aide divine. Cette indication est confirmée de façon explicite par le verset S2-V153 :
Faut-il aussi noter que Dieu à soumis toutes les pratiques cultuelles au principe de la capacité. Le jeûne du Ramadan, par exemple, peut être reporté en cas de maladie ou de voyage à des jours ultérieurs, et le pèlerinage n’est prescrit que pour ceux qui sont capables (physiquement et financièrement) de l’accomplir. Autrement dit, la sollicitation de l’aide de Dieu, par les pratiques cultuelles, est soumise au principe de : à chacun selon ses capacités (S64-V164).
Et si on se demande pourquoi ces pratiques ont été prescrites, la réponse est donnée par de nombreux versets, dont le premier est le cinquième verset de l'Ouverture du Livre (C'est Vous que nous adorons, et c'est Vous à qui nous implorons de l’aide).
O les croyants! Aidez-vous avec l’endurance et la prière. Dieu est avec les endurants.Il est unanimement admis que le jeûne est également un excellent moyen pour développes l'endurance. Par ailleurs, l'essentiel des rituels du pèlerinage sont basés sur la glorification de Dieu. D’ailleurs, rien que la citation de Ses noms est en soi une prière (S87-V14:15) :
Il a réussi celui qui s’est purifié, et qui a cité le nom de son Seigneur donc il a prié.Ainsi, la sollicitation de l'aide de Dieu se fait en Lui rendant des cultes, avec la prière, le jeûne, le pèlerinage... Ces cultes peuvent être rendus n'importe où, en particulier dans Ses maisons :
Dans des maisons que Dieu a permis que l'on élève, et où Son Nom est invoqué; Le glorifient en elles matin et après-midi. S24-V36Il convient ici de rappeler que rendre culte à Dieu fait partie de la piété des cœurs, comme le montrent de nombreux versets (S22-V322, S2-V1833).
Faut-il aussi noter que Dieu à soumis toutes les pratiques cultuelles au principe de la capacité. Le jeûne du Ramadan, par exemple, peut être reporté en cas de maladie ou de voyage à des jours ultérieurs, et le pèlerinage n’est prescrit que pour ceux qui sont capables (physiquement et financièrement) de l’accomplir. Autrement dit, la sollicitation de l’aide de Dieu, par les pratiques cultuelles, est soumise au principe de : à chacun selon ses capacités (S64-V164).
Et si on se demande pourquoi ces pratiques ont été prescrites, la réponse est donnée par de nombreux versets, dont le premier est le cinquième verset de l'Ouverture du Livre (C'est Vous que nous adorons, et c'est Vous à qui nous implorons de l’aide).
Une troisième définition du verbe adorer conforme à la définition coranique du verbe ABADA
Dieu a prescrit les pratiques cultuelles aux croyants pour les aider à L’adorer, dans la mesure où Son adoration est le but de la création (S51-V565). En effet, en se référant à plusieurs versets coraniques, nous comprenons que l'adoration de Dieu se fait en suivant son droit chemin :
La question qui peut se poser est pourquoi ne pas traduire le verbe arabe ABADA par le verbe obéir. La raison est triple. La première est que l’obéissance n’est pas toujours volontaire, alors que l’adoration l’est forcement; tout en étant chargée d’une forte admiration de l’adorateur à l’adoré. La deuxième est que le Coran interdit toute possibilité de contrainte en matière de religion (S2-V2566). La troisième est que le verbe ABADA peut également signifier désobéir comme le prouve le verset S43-V817. Selon le contexte, le verbe ABADA signifie donc soit obéir volontairement, soit désobéir volontairement. Comme Dieu nous invite à obéir à Ses prescriptions qui définissent le droit chemin sous l’angle de l’adhésion et de l’amour, et non pas sous l’angle de la soumission et la contrainte, alors traduire le verbe arabe ABADA par le verbe adorer, selon le troisième sens présenté plus haut, semble être un choix plus approprié.
Dieu est mon Seigneur et Le votre. Adorez-Le donc: voilà le droit chemin. S3-V51Par ailleurs, le droit chemin coranique n'est pas ce long chemin de fer tranchant sur lequel les impies marcheront le jour de la résurrection; comme le prétendent les interprétations traditionalistes de nos ulémas éclairés! Ce concept est également défini dans un Livre dans lequel tous ses concepts sont clairement et magistralement expliqués:
Et adorez-Moi, voilà le droit chemin. S36-V61
Dis: « Venez, je vais réciter ce que votre Seigneur vous a interdit: (i) ne Lui associez rien; et (ii) soyez bienfaisants envers vos père et mère. (iii) Ne tuez pas vos enfants pour cause de pauvreté. Nous vous nourrissons tout comme eux. (iv) N'approchez pas des turpitudes ouvertement, ou en cachette. (v) Ne tuez qu'en toute justice la vie que Dieu a fait sacrée. Voilà ce qu'Il vous a recommandé de faire; peut-être comprendrez-vous. (vi) Et ne vous approchez des biens de l'orphelin que de la plus belle manière, jusqu'à ce qu'il ait atteint sa majorité. (vii) Et donnez la juste mesure et le bon poids, en toute justice. Nous n'imposons à une âme que selon sa capacité. (viii) Et quand vous parlez, soyez justes même s'il s'agit d'un proche parent. (ix) Et remplissez votre engagement envers Dieu. Voilà ce qu'Il vous enjoint. Peut-être vous rappellerez-vous. Et voilà Mon droit chemin, suivez-le donc; et ne suivez pas les sentiers qui vous écartent de Sa voie.» Voilà ce qu'Il vous enjoint. Ainsi atteindrez-vous la piété. S6-V151:153Le troisième sens que je donne donc au verbe adorer, conforme à l’esprit des versets S6-V151:153, est le suivant : c’est le fait d’être animé par une profonde volonté d’obéir, jovialement, à aux prescriptions de Dieu qui définissent le droit chemin coranique; afin d’atteindre la piété de la droiture (à distinguer de la piété des cœurs définie plus-haut).
La question qui peut se poser est pourquoi ne pas traduire le verbe arabe ABADA par le verbe obéir. La raison est triple. La première est que l’obéissance n’est pas toujours volontaire, alors que l’adoration l’est forcement; tout en étant chargée d’une forte admiration de l’adorateur à l’adoré. La deuxième est que le Coran interdit toute possibilité de contrainte en matière de religion (S2-V2566). La troisième est que le verbe ABADA peut également signifier désobéir comme le prouve le verset S43-V817. Selon le contexte, le verbe ABADA signifie donc soit obéir volontairement, soit désobéir volontairement. Comme Dieu nous invite à obéir à Ses prescriptions qui définissent le droit chemin sous l’angle de l’adhésion et de l’amour, et non pas sous l’angle de la soumission et la contrainte, alors traduire le verbe arabe ABADA par le verbe adorer, selon le troisième sens présenté plus haut, semble être un choix plus approprié.
Comment et où adorer Dieu ?
Adorer Dieu implique donc une connexion permanente des adorateurs, libres, non-soumis, avec le Créateur Omniscient (S51-V565). Cette connexion ininterrompue avec la Transcendance se fait avec (1) la foi en un Dieu unique et (2) le travail (dans toutes ses formes) bien fait (العمل الصالح). La relation continue avec le Créateur se fait, en premier lieu, avec la foi en un Dieu Transcendant, Unique, Omnipotent, Omniscient et Omniprésent; soit avec le TAWHID (التوحيد) en langue arabe. À aucun instant de sa vie, un adorateur n’associera à Dieu une autre divinité. D’ailleurs la première profession de foi d’un musulman, la CHAHADA, signifie littéralement "il n'y a rien qui mérite, en vérité, l'adoration en dehors de Dieu". Le lien ininterrompu avec Dieu se fait, en second lieu, à travers nos relations quotidiennes et multiformes avec autrui. Celles-ci doivent être basées sur le respect de nos engagements (sentimentaux, moraux, financiers..) envers nos parents, les personnes à notre charge (enfants, orphelins…), la société (respecter la sacralité de la vie, dire la vérité en toute circonstance), nos partenaires de vie (épouses ou époux en évitant les turpitudes), et nos partenaires de travail (ne pas tricher dans les mesures, les poids, respecter les échéances, les dispositions contractuelles...). Le verset ci-dessous résume éloquemment le lien indéfectible entre la croyance au Dieu unique (التوحيد) et Son adoration (العبادة) qui se traduit dans notre vis quotidienne et nos relations avec autrui par le travail bien fait (العمل الصالح):
Indéniablement, les cultes rendus à Dieu ne peuvent pas entretenir un lien permanent avec Lui. Sinon, nous devons considérer qu'après l’accomplissant la prière de l’aube (qui ne dure que quelques minutes), du pèlerinage (pendant quelques jours), ou du jeûne du Ramadan, notre relation avec Dieu peut être suspendu jusqu’à l’échéance suivante!
Pendant que les lieux et le temps consacrés aux cultes rendus à Dieu (pour implorer Son aide afin de se maintenir sur le droit chemin) sont limités, les lieux et le temps consacrés à son adoration ne sont pas réduits à un espace particulier ou à une période donnée (en dehors du temps consacré au sommeil!). Quand un Homme adore Dieu au sens des versets S6-V151:153, sa propre maison, les maisons d’autrui, son lieu de travail, les lieux du travail de ses partenaires, son école, son moyen de transport, son hôpital, son tribunal… deviennent aussi sacrés que sa salle de prière ou sa Mecque. Dès lors, ses pratiques cultuelles deviennent veines s’il ne respecte pas ses engagements quotidiens envers Dieu à suivre son droit chemin à chaque récitation de l’Ouverture du Livre. En effet, Dieu n’est pas confiné dans une mosquée, une synagogue, une église, à la Mecque, à Médine ou à Jérusalem.
Dis: Je suis en fait un être humain comme vous. Il m'a été révélé que votre Dieu est un Dieu unique! Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu'il fasse bien son travail et qu'il n'associe dans son adoration aucun autre à son Seigneur. S18-V110
Indéniablement, les cultes rendus à Dieu ne peuvent pas entretenir un lien permanent avec Lui. Sinon, nous devons considérer qu'après l’accomplissant la prière de l’aube (qui ne dure que quelques minutes), du pèlerinage (pendant quelques jours), ou du jeûne du Ramadan, notre relation avec Dieu peut être suspendu jusqu’à l’échéance suivante!
Pendant que les lieux et le temps consacrés aux cultes rendus à Dieu (pour implorer Son aide afin de se maintenir sur le droit chemin) sont limités, les lieux et le temps consacrés à son adoration ne sont pas réduits à un espace particulier ou à une période donnée (en dehors du temps consacré au sommeil!). Quand un Homme adore Dieu au sens des versets S6-V151:153, sa propre maison, les maisons d’autrui, son lieu de travail, les lieux du travail de ses partenaires, son école, son moyen de transport, son hôpital, son tribunal… deviennent aussi sacrés que sa salle de prière ou sa Mecque. Dès lors, ses pratiques cultuelles deviennent veines s’il ne respecte pas ses engagements quotidiens envers Dieu à suivre son droit chemin à chaque récitation de l’Ouverture du Livre. En effet, Dieu n’est pas confiné dans une mosquée, une synagogue, une église, à la Mecque, à Médine ou à Jérusalem.
Ceux qui ont cru, ceux qui se sont judaïsés, les Sabéens, et les Nazaréens, ceux parmi eux qui croient en Dieu, au Jour dernier et qui accomplissent impeccablement leur travail, pas de crainte sur eux, et ils ne seront point affligés. S5-V69Dieu est proche de son adorateur chaque fois que celui-ci prenne soin de ses parent et des siens, honore honnêtement ses engagements envers ses partenaires et sa communauté, et exécute toutes ses tâches de travail selon les règles de l’art.
Ceux qui croient et accomplissent impeccablement leur travail,... vraiment Nous ne faisons pas perdre la récompense de celui qui a bien accompli un travail. S18-V30
Les deux formes de piété coranique
Le Coran distingue entre la piété du cœur (S22-V32, S2-V183) associée aux pratiques cultuelles et la piété de droiture (S6-V151:153) associée aux règles du droit chemin. La piété du cœur est soumise au principe de : à chacun selon ses capacités (S64-V16). Par contre, la piété de droiture est soumise au principe de la complétude et de la perfection (sauf en cas d’un empêchement majeur de l’adorateur indépendamment de sa volonté) :
Le verset S5-V88 nous rappelle d’ailleurs que pratiquer l’équité, y compris envers des gens pour qui on éprouve de la haine qui nous incite à être injuste, est plus proche de la piété. Pour cette raison, lorsque notre témoignage est demandé au tribunal, nous devons prêter serment de dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité.
Et comment pouvez-vous ne pas croire, alors que les versets de Dieu vous sont récités, et qu'au milieu de vous se tient Son messager? Quiconque s'attache fortement à Dieu, il est certes guidé vers un droit chemin. O les croyants! Soyez pieux (emplis d’une profonde affection) envers Dieu comme Il doit être craint. Et ne mourez qu'en étant musulman. (S3-V101:102)Dans la piété de droiture, il faut être constamment armé d’une profonde volonté d’équité et de justice, même envers nos pires ennemies, et les pratiquer en toute circonstance. Remarquons aussi que les versets (S3-V101:102) établissent un lien direct entre le fait d’être musulman et le fait d’être guidé vers un droit chemin. Celui-ci est donc fondement même de la religion musulmane! À la tête de ce fondement se trouve la foi en Dieu unique et à sa base des règles universelles, d’équité infinie et de suprême droiture.
Le verset S5-V88 nous rappelle d’ailleurs que pratiquer l’équité, y compris envers des gens pour qui on éprouve de la haine qui nous incite à être injuste, est plus proche de la piété. Pour cette raison, lorsque notre témoignage est demandé au tribunal, nous devons prêter serment de dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité.
Remarques en guise de conclusion
Réduire la religion en un simple manuel de cultes, en érigeant certains en piliers de l’Islam, sans aucun fondement coranique, a corrompu la religion et la vider de son contenu humain et universel. Ce faisant, les musulmans ont concentré leurs efforts sur les liens temporaires au détriment des liens permanents avec Dieu. Ils ont rempli les mosquées et déserté les usines et les champs. Ils ont beaucoup investi dans la construction de belles mosquées mais ils n’ont pas investi autant dans l’éducation, la recherche et développement et la santé. En privilégiant les pratiques cultuelles au détriment de l'adoration de Dieu, les musulmans ont oublié qu’on doit accomplir les premières pour solliciter l’aide de Dieu afin de ne pas s’écarter du droit chemin. Ce malheureux constat pose la question suivante : les musulmans ont-ils oublié d’être des musulmans? Ont-ils oublié qu’en retour au don de Dieu de la planète terre à l’Homme, toute la terre doit être un lieu d’adoration de Dieu?
Notre devoir en tant que musulmans est de réhabiliter l’adoration de Dieu, en la ramenant à l'essence de la religion, et en ramenant les pratiques cultuelles à leur rôle édicté par le Coran, celui d’aider le croyant à respecter les règles du droit chemin. Les pratiques cultuelles ne sont, en réalité, utiles que si elles font de nous des gens plus productifs, plus droits et plus justes dans toutes les tâches quotidiennes que nous accomplissons (S29-459). Le verset S57-V2510 nous rappelle d’ailleurs que Dieu a envoyé Ses messagers afin que les gens établissent la justice.
L’adoration de Dieu se traduit par l’adhésion volontaire à Ses règles qui définissent le droit chemin; et dont la première est la croyance en Son unicité. Les prescriptions suivantes du droit chemin sont des règles de savoir vivre humaine, universelle, de justice infinie et de suprême droiture. Elles doivent se traduire par l’intégrité et la droiture dans toutes nos actions, et toutes nos relations, quotidiennes avec autrui (y compris avec nos adversaires), ce que le Coran résume par le travail bien fait (العمل الصالح). Dans le Coran, l’exigence de bien faire son travail n’est d’ailleurs jamais dissociée de l’exigence de croire au Dieu unique; comme le montre des dizaines de versets (S5-V69, S18-V30, S18-V110, S4-V122:12411, parmi bien d’autres).
Enfin, le Coran précise que Dieu accepte les implorations d’aide de ses adorateurs à la hauteur de leur engagement dans l’accomplissement de leurs tâches quotidiennes, conformément aux règles du droit chemin (S2-V18612, S18-V8213). Le travail bien fait doit donc précéder nos sollicitations de l’aide de Dieu pour atteindre nos objectifs de l’ici-bas et dans l’au-delà. Ne dit-on pas que le succès est un chemin que le travail et la patience rendent accessible (Pierre-Simon Ballanche)!
Notre devoir en tant que musulmans est de réhabiliter l’adoration de Dieu, en la ramenant à l'essence de la religion, et en ramenant les pratiques cultuelles à leur rôle édicté par le Coran, celui d’aider le croyant à respecter les règles du droit chemin. Les pratiques cultuelles ne sont, en réalité, utiles que si elles font de nous des gens plus productifs, plus droits et plus justes dans toutes les tâches quotidiennes que nous accomplissons (S29-459). Le verset S57-V2510 nous rappelle d’ailleurs que Dieu a envoyé Ses messagers afin que les gens établissent la justice.
L’adoration de Dieu se traduit par l’adhésion volontaire à Ses règles qui définissent le droit chemin; et dont la première est la croyance en Son unicité. Les prescriptions suivantes du droit chemin sont des règles de savoir vivre humaine, universelle, de justice infinie et de suprême droiture. Elles doivent se traduire par l’intégrité et la droiture dans toutes nos actions, et toutes nos relations, quotidiennes avec autrui (y compris avec nos adversaires), ce que le Coran résume par le travail bien fait (العمل الصالح). Dans le Coran, l’exigence de bien faire son travail n’est d’ailleurs jamais dissociée de l’exigence de croire au Dieu unique; comme le montre des dizaines de versets (S5-V69, S18-V30, S18-V110, S4-V122:12411, parmi bien d’autres).
Enfin, le Coran précise que Dieu accepte les implorations d’aide de ses adorateurs à la hauteur de leur engagement dans l’accomplissement de leurs tâches quotidiennes, conformément aux règles du droit chemin (S2-V18612, S18-V8213). Le travail bien fait doit donc précéder nos sollicitations de l’aide de Dieu pour atteindre nos objectifs de l’ici-bas et dans l’au-delà. Ne dit-on pas que le succès est un chemin que le travail et la patience rendent accessible (Pierre-Simon Ballanche)!
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1 Un Livre béni que Nous avons fait descendre vers toi, afin qu'ils méditent sur ses versets et que les doués d'intelligence réfléchissent! S38-V29
2 Et quiconque exalte les cultes de Dieu, s'inspire en effet de la piété des cœurs. S22-V32
3 O les croyants! Le jeûne vous est prescrit comme il était prescrit à ceux d'avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété. S2-V183
4 Soyez pieux (emplis d’une profonde affection) envers Dieu autant que vous pouvez. S64-V16
5 Je n'ai créé les djinns et les humains que pour qu'ils M'adorent. S51-V56
6 Nulle contrainte en religion! Car le bon chemin s'est distingué de l'égarement. Donc, quiconque mécroit au Rebelle tandis qu'il croit en Dieu saisit l'anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Dieu est Audient et Omniscient. S2-V256
7 Dis: «Si le Tout Miséricordieux avait un enfant, alors je serais le premier à le désobéir. S43-V81.
8 O les croyants! Soyez stricts (dans vos devoirs) envers Dieu et soyez des témoins équitables. Et que la haine pour des gens ne vous incite pas à être injustes. Pratiquez l'équité: cela est plus proche de la piété. Et craignez Dieu. Car Dieu est certes Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. S5-V8
9 Récite ce qui t'est révélé du Livre et accomplis la prière. En vérité la prière préserve de la turpitude et du blâmable. Le rappel de Dieu est certes ce qu'il y a de plus grand. Et Dieu sait ce que vous faites. S29-45
10 Nous avons effectivement envoyé Nos Messagers avec des preuves évidentes, et fait descendre avec eux le Livre et la balance, afin que les gens établissent la justice. S57-V25
11 Et quant à ceux qui ont cru et ont bien fait leurs travaux, Nous les ferons entrer bientôt aux Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, pour y demeurer éternellement. Promesse de Dieu en vérité. Et qui est plus véridique que Dieu en parole? Ceci ne dépend ni de vos désirs ni des désirs des gens du Livre. Quiconque fait un mal sera rétribué pour cela, et ne trouvera en sa faveur, hors de Dieu, ni allié ni secoureur. Et quiconque, homme ou femme, fait bien ses travaux, tout en étant croyant... les voilà ceux qui entreront au Paradis; et on ne leur fera aucune injustice, fût-ce d'un creux de noyau de datte. S4-V122:124
12 Et quand Mes adorateurs t'interrogent sur Moi... alors Je suis tout proche: Je réponds à l'appel de celui qui Me prie quand il Me prie. Qu'ils répondent à Mon appel, et qu'ils croient en Moi, afin qu'ils soient bien guidés. S2-V186
13 Et quant au mur, il appartenait à deux garçons orphelins de la ville, et il y avait dessous un trésor à eux; et leur père était un homme vertueux. Ton Seigneur a donc voulu que tous deux atteignent leur maturité et qu'ils extraient, [eux-mêmes] leur trésor, par une miséricorde de ton Seigneur. Je ne l'ai d'ailleurs pas fait de mon propre chef. Voilà l'interprétation de ce que tu n'as pas pu endurer avec patience». S18-V82
1 Un Livre béni que Nous avons fait descendre vers toi, afin qu'ils méditent sur ses versets et que les doués d'intelligence réfléchissent! S38-V29
2 Et quiconque exalte les cultes de Dieu, s'inspire en effet de la piété des cœurs. S22-V32
3 O les croyants! Le jeûne vous est prescrit comme il était prescrit à ceux d'avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété. S2-V183
4 Soyez pieux (emplis d’une profonde affection) envers Dieu autant que vous pouvez. S64-V16
5 Je n'ai créé les djinns et les humains que pour qu'ils M'adorent. S51-V56
6 Nulle contrainte en religion! Car le bon chemin s'est distingué de l'égarement. Donc, quiconque mécroit au Rebelle tandis qu'il croit en Dieu saisit l'anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Dieu est Audient et Omniscient. S2-V256
7 Dis: «Si le Tout Miséricordieux avait un enfant, alors je serais le premier à le désobéir. S43-V81.
8 O les croyants! Soyez stricts (dans vos devoirs) envers Dieu et soyez des témoins équitables. Et que la haine pour des gens ne vous incite pas à être injustes. Pratiquez l'équité: cela est plus proche de la piété. Et craignez Dieu. Car Dieu est certes Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. S5-V8
9 Récite ce qui t'est révélé du Livre et accomplis la prière. En vérité la prière préserve de la turpitude et du blâmable. Le rappel de Dieu est certes ce qu'il y a de plus grand. Et Dieu sait ce que vous faites. S29-45
10 Nous avons effectivement envoyé Nos Messagers avec des preuves évidentes, et fait descendre avec eux le Livre et la balance, afin que les gens établissent la justice. S57-V25
11 Et quant à ceux qui ont cru et ont bien fait leurs travaux, Nous les ferons entrer bientôt aux Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, pour y demeurer éternellement. Promesse de Dieu en vérité. Et qui est plus véridique que Dieu en parole? Ceci ne dépend ni de vos désirs ni des désirs des gens du Livre. Quiconque fait un mal sera rétribué pour cela, et ne trouvera en sa faveur, hors de Dieu, ni allié ni secoureur. Et quiconque, homme ou femme, fait bien ses travaux, tout en étant croyant... les voilà ceux qui entreront au Paradis; et on ne leur fera aucune injustice, fût-ce d'un creux de noyau de datte. S4-V122:124
12 Et quand Mes adorateurs t'interrogent sur Moi... alors Je suis tout proche: Je réponds à l'appel de celui qui Me prie quand il Me prie. Qu'ils répondent à Mon appel, et qu'ils croient en Moi, afin qu'ils soient bien guidés. S2-V186
13 Et quant au mur, il appartenait à deux garçons orphelins de la ville, et il y avait dessous un trésor à eux; et leur père était un homme vertueux. Ton Seigneur a donc voulu que tous deux atteignent leur maturité et qu'ils extraient, [eux-mêmes] leur trésor, par une miséricorde de ton Seigneur. Je ne l'ai d'ailleurs pas fait de mon propre chef. Voilà l'interprétation de ce que tu n'as pas pu endurer avec patience». S18-V82