Dans la conception théologique islamique la création est dotée de vie car elle émane du « Vivant subsistant par lui-même ». Et le Vivant est un appellatif divin majeur présent dans toutes les références scripturaires. En effet, dans les corpus premier et second on trouve un enseignement éthique et écologique très riche et l’animal y est présenté comme la créature la plus proche de l’homme. Les passages coraniques et les aphorismes prophétiques promouvant la conscience animale sont nombreux. Ils expliquent la grande considération dont a pu jouir l’animal dans les écoles théologiques, juridiques ou mystiques. Alors, il est paradoxal de voir de nombreux musulmans ignorer totalement ce patrimoine.
L'animal, déjà, si on remonte à la période même de la révélation coranique, on trouve des textes de la tradition prophétique qui sont assez surprenant pour l'époque. Dans la bouche du Prophète, lorsqu'il mentionne que la souffrance est quelque chose de pénible pour l'animal, dont il sous entend directement que l'animal a une conscience et plus particulièrement une conscience de la souffrance. Donc, dans une économie de subsistance où l'on est amené à manger de la nourriture carnée, il faut tenter d'abattre l'animal en provoquant le moins de souffrance possible et par la suite.