Religion ?....
Nous commençons cette revue de presse par un dossier web spécial « Religion » publié par SciencesHumaines.com.
Le lecteur retrouvera une vingtaine d’articles très courts, destiné à un public non-averti, et traitant de la « Religion » avec un grand « R » mais aussi des différents dogmes. Suivant l’article, le sujet est abordé sous divers angles : Historique, psychologique ou sociologique.
Deux articles portent sur l’Islam. Ils ont été rédigés par Lydie Fournier, Docteur en sciences politiques, et enseignante à l’EHESS, spécialiste des flux migratoires et de l’Islam.
Le premier, « L'islam en France » (qui semble dater de 2010 , cf site de la revue Cairn.info), tente de faire le point sur l’Islam de France sous les points de vue suivants : Identité, chiffres, courants internes, sociologie (avec notamment un chapitre sur « la femme musulmane »), et politique des pouvoirs publics français face à l’Islam. Le panorama dressé est très synthétique, cependant les références données à la fin de chacun des chapitres permettront d’approfondir.
Le second article est en réalité un entretien avec le sociologue Samir Amghar, chercheur à l’EHESS à Paris, membre de l’Institut d’études de l’islam et des sociétés musulmanes (IISMM) et spécialiste du salafisme. C’est donc tout naturellement que l’article «Salafisme : les raisons d'un succès.» traite du salafisme en France, de l’histoire de son implantation et de «son succès» (tout de même relatif à nos yeux, si l’on considère le nombre d’adhérents annoncé qui se situe autour de 12 000). La dernière partie traite de la pratique du voile intégrale (sujet en vogue), qui semble être l’apanage des salafistes. Outre le fait qu’il y aurait peut-être eu d’autres sujets à aborder sur le salafisme, les propos tenus peuvent parfois surprendre, nous laissons le lecteur seul juge.
Le lecteur retrouvera une vingtaine d’articles très courts, destiné à un public non-averti, et traitant de la « Religion » avec un grand « R » mais aussi des différents dogmes. Suivant l’article, le sujet est abordé sous divers angles : Historique, psychologique ou sociologique.
Deux articles portent sur l’Islam. Ils ont été rédigés par Lydie Fournier, Docteur en sciences politiques, et enseignante à l’EHESS, spécialiste des flux migratoires et de l’Islam.
Le premier, « L'islam en France » (qui semble dater de 2010 , cf site de la revue Cairn.info), tente de faire le point sur l’Islam de France sous les points de vue suivants : Identité, chiffres, courants internes, sociologie (avec notamment un chapitre sur « la femme musulmane »), et politique des pouvoirs publics français face à l’Islam. Le panorama dressé est très synthétique, cependant les références données à la fin de chacun des chapitres permettront d’approfondir.
Le second article est en réalité un entretien avec le sociologue Samir Amghar, chercheur à l’EHESS à Paris, membre de l’Institut d’études de l’islam et des sociétés musulmanes (IISMM) et spécialiste du salafisme. C’est donc tout naturellement que l’article «Salafisme : les raisons d'un succès.» traite du salafisme en France, de l’histoire de son implantation et de «son succès» (tout de même relatif à nos yeux, si l’on considère le nombre d’adhérents annoncé qui se situe autour de 12 000). La dernière partie traite de la pratique du voile intégrale (sujet en vogue), qui semble être l’apanage des salafistes. Outre le fait qu’il y aurait peut-être eu d’autres sujets à aborder sur le salafisme, les propos tenus peuvent parfois surprendre, nous laissons le lecteur seul juge.
Dominicains à la recherche de l'Islam.
Nous changeons de sujet avec un interview audio publié sur Radio france international dans le programme « religion du mondes ».
L’entretien, baptisé « La tradition musulmane de l’Ordre des Dominicains » traite des liens entretenus (apparemment depuis le XIIIe) entre les dominicains et l’Islam. C’est le père Jean-Jacques Pérennès, directeur de l’IDEO (L’Institut Dominicain d’Etudes Orientales du Caire) et auteur de la biographie du père Antonin Jaussen aux éditions du Cerf qui est interviewé. Retraçant l’histoire de la création de l’IDEO, par Georges Anawati (qui publiera avec Louis Gardet « une Introduction à la théologie musulmane », Paris, Vrin, 1948, 541 p.), il nous rappelle la vocation de IDEO en tant que centre de recherche sur l’Islam. Outre la situation géographique, celle-ci a été de tous temps rendue possible, par les liens forts entretenus entre l’institut et l’université d’Al Azhar. Dans une dernière partie, l’actualité Egyptienne est abordée : Relations entres chrétiens d’Orient et musulmans, Printemps Arabe et situation politique en Egypte.
L'entretien provenant du site de Rfi figure ci-dessous au format audio (les liens entre l'IDEO et l'islam sont évoqués à patir du milieu de l'entretien).
L’entretien, baptisé « La tradition musulmane de l’Ordre des Dominicains » traite des liens entretenus (apparemment depuis le XIIIe) entre les dominicains et l’Islam. C’est le père Jean-Jacques Pérennès, directeur de l’IDEO (L’Institut Dominicain d’Etudes Orientales du Caire) et auteur de la biographie du père Antonin Jaussen aux éditions du Cerf qui est interviewé. Retraçant l’histoire de la création de l’IDEO, par Georges Anawati (qui publiera avec Louis Gardet « une Introduction à la théologie musulmane », Paris, Vrin, 1948, 541 p.), il nous rappelle la vocation de IDEO en tant que centre de recherche sur l’Islam. Outre la situation géographique, celle-ci a été de tous temps rendue possible, par les liens forts entretenus entre l’institut et l’université d’Al Azhar. Dans une dernière partie, l’actualité Egyptienne est abordée : Relations entres chrétiens d’Orient et musulmans, Printemps Arabe et situation politique en Egypte.
L'entretien provenant du site de Rfi figure ci-dessous au format audio (les liens entre l'IDEO et l'islam sont évoqués à patir du milieu de l'entretien).
Egypte : Les Fréres Musulmans et la Politique
Situation politique en Egypte : Sujet d’actualité brulant, traité dans de nombreux médias, à l’occasion de l’élection présidentielle Egyptienne du week-end dernier.
Avant même cette élection, dans son dossier « La révolution confisquée » , le Courrier international, suite à la dissolution du parlement Egyptien fraîchement constitué et dominé par les frères musulmans, annonçait la défaite des révolutionnaires. Pour le journal, « Dans ce climat de flottement institutionnel et d'incertitude constitutionnelle, seuls les deux corps véritablement structurés du pays arrivent à tirer leur épingle du jeu, à savoir l'armée avec ses réseaux hérités de l'ancien régime et les Frères musulmans avec leur maillage social. » excluant donc les frères musulmans du mouvement révolutionnaire.
Pour autant, si l’on s’en tient à l’article du Monde diplomatique « Les Frères musulmans égyptiens pris au piège du pluralisme » publié en date du 15 mai, par le Docteur Alaa al-Din Arafat, chercheur au Centre d’études et de documentation économiques, juridiques et sociales (CEDEJ), les frères musulmans serait loin de profiter de la situation car « Désormais en position de force dans les instances parlementaires, les Frères musulmans doivent pourtant relever quatre défis inédits, qui menacent l’organisation : les conséquences de leur entrée dans l’arène politique, directement « aux affaires » ; les difficultés provoquées par leurs évolutions politiques et intellectuelles ; leurs contradictions internes ; et la pression du salafisme. » (cf article en pièce jointe repris du site Viewpoint online)
Avant même cette élection, dans son dossier « La révolution confisquée » , le Courrier international, suite à la dissolution du parlement Egyptien fraîchement constitué et dominé par les frères musulmans, annonçait la défaite des révolutionnaires. Pour le journal, « Dans ce climat de flottement institutionnel et d'incertitude constitutionnelle, seuls les deux corps véritablement structurés du pays arrivent à tirer leur épingle du jeu, à savoir l'armée avec ses réseaux hérités de l'ancien régime et les Frères musulmans avec leur maillage social. » excluant donc les frères musulmans du mouvement révolutionnaire.
Pour autant, si l’on s’en tient à l’article du Monde diplomatique « Les Frères musulmans égyptiens pris au piège du pluralisme » publié en date du 15 mai, par le Docteur Alaa al-Din Arafat, chercheur au Centre d’études et de documentation économiques, juridiques et sociales (CEDEJ), les frères musulmans serait loin de profiter de la situation car « Désormais en position de force dans les instances parlementaires, les Frères musulmans doivent pourtant relever quatre défis inédits, qui menacent l’organisation : les conséquences de leur entrée dans l’arène politique, directement « aux affaires » ; les difficultés provoquées par leurs évolutions politiques et intellectuelles ; leurs contradictions internes ; et la pression du salafisme. » (cf article en pièce jointe repris du site Viewpoint online)
Et de fait, comme le rappel l’article du Monde en date du 15 juin 2012, « En Egypte, un coup d'Etat larvé », suite à la dissolution de parlement par la Haute Cour constitutionnelle, les frères musulmans sont en situation délicate. Mais pour le quotidien, si la faute revient en partie aux frères, il ne sont pas les seuls à être responsable : « Ils ont péché par volonté de domination. Mais cette triste histoire ne se résume pas à un conflit entre eux et les militaires. Tout ce que le pays compte de libéraux, ceux-là mêmes qui ont incarné l'esprit de la place Tahrir, porte sa part de responsabilités dans le gâchis en cours. Unis, ils auraient constitué une vraie force politique, de taille au moins égale à celle des Frères. Ils s'en sont montrés incapables. »
Cependant, cette situation fragile n’a pas empêché les frères musulmans de revendiquer le victoire (avec 52% des voix) aux élections présidentielles dés les sorties des urnes comme on pourra le constater sur le site en langue anglaise, IkhwanWeb, The official English website of Muslim Brotherhood ou encore sur le site des quotidiens français : figaro.fr et le le nouvel observateur .
On retrouvera en temps réel le décompte des voix sur le site AhramOnline version anglaise et web du « daily Al-Ahram » (Equivalent du Times anglais et proche du pouvoir militaire).
Cependant, cette situation fragile n’a pas empêché les frères musulmans de revendiquer le victoire (avec 52% des voix) aux élections présidentielles dés les sorties des urnes comme on pourra le constater sur le site en langue anglaise, IkhwanWeb, The official English website of Muslim Brotherhood ou encore sur le site des quotidiens français : figaro.fr et le le nouvel observateur .
On retrouvera en temps réel le décompte des voix sur le site AhramOnline version anglaise et web du « daily Al-Ahram » (Equivalent du Times anglais et proche du pouvoir militaire).
Mais est ce vraiment une victoire ?… Comme l’indique l’article d’Alain Gresh « Frères musulmans : victoire électorale et défaite politique ? » sur le blog « Nouvelles d’Orient » du Monde diplomatique: « Pourtant, malgré cette victoire, les Frères ne peuvent être satisfaits. Leur candidat n’aura que peu de prérogatives, l’essentiel de celles-ci restant entre les mains du Conseil Suprême des Forces Armées (CSFA), qui ne semble pas décidé à un vrai tranfert du pouvoir vers les autorités civiles. Et l’organisation a subi de graves reculs durant ces derniers mois, dont elle est pleinement responsable : son candidat Morsi a obtenu au premier tour de la présidentielle cinq millions de voix, la moitié du score obtenu par les Frères aux élections législatives. »
Pire, « Ils ont hésité entre une alliance avec le CSFA et avec les jeunes révolutionnaires. Ce n’est qu’après les élections législatives, et quand le CSFA a refusé que les Frères forment le gouvernement, qu’ils ont commencé à se heurter aux militaires, mais toujours en évitant toute mobilisation populaire. » ou encore lorsque le parlement a été dissous « Les Frères ont dans un premier temps accepté cette décision scandaleuse. « Ils ont refusé de se concerter avec les autres candidats à la présidentielle pour marcher sur le Parlement et créer un conseil présidentiel composé de leur candidat et des candidats de la révolution », explique un jeune intellectuel, ancien membre de la confrérie. » Sur ce sujet, on pourra se reporter au communiqué « Freedom and Justice Party Rejects SCAF's Coup D'état against Democracy » sur le site IkhwanWeb des frères musulmans
La vidéo ci-dessous, figurant sur le site du FJP (Freedom and Justice Party) ou un représentant de ce party (Khaled Al-Qazzaz), interrogé par des journalistes, confirme bel et bien que la révolution égyptienne ne présente pas un visage unifiée face au CSFA.
Pire, « Ils ont hésité entre une alliance avec le CSFA et avec les jeunes révolutionnaires. Ce n’est qu’après les élections législatives, et quand le CSFA a refusé que les Frères forment le gouvernement, qu’ils ont commencé à se heurter aux militaires, mais toujours en évitant toute mobilisation populaire. » ou encore lorsque le parlement a été dissous « Les Frères ont dans un premier temps accepté cette décision scandaleuse. « Ils ont refusé de se concerter avec les autres candidats à la présidentielle pour marcher sur le Parlement et créer un conseil présidentiel composé de leur candidat et des candidats de la révolution », explique un jeune intellectuel, ancien membre de la confrérie. » Sur ce sujet, on pourra se reporter au communiqué « Freedom and Justice Party Rejects SCAF's Coup D'état against Democracy » sur le site IkhwanWeb des frères musulmans
La vidéo ci-dessous, figurant sur le site du FJP (Freedom and Justice Party) ou un représentant de ce party (Khaled Al-Qazzaz), interrogé par des journalistes, confirme bel et bien que la révolution égyptienne ne présente pas un visage unifiée face au CSFA.
C’est ainsi que la BBC conclu, après avoir dresser un panorama complet des déclarations et annonces parus dans la presse égyptienne au lendemain de l’élection présidentielle dans son article « Press split on presidential race, pessimistic on declaration » du 18 juin 2012, en reprenant les termes de l’éditorialiste Wa'il Al-Simari « "Everyone is a loser," he writes. The Muslim Brotherhood has "lost credibility" because of its "greed for power", and Scaf's popularity has been hugely dented after they "were involved in [shedding] the blood of Egyptians".”