L'Army Public School and Degree College après le massacre, le 17 décembre 2014 à Peshawar. REUTERS/Fayaz Aziz
Par David Rothkopf. Traduit par Peggy Sastre.
Pourquoi ils ne peuvent gagner leur combat contre l'avenir.
Les djihadistes mènent l'une des guerres les plus vaines qui soient. Ce qui permet, sans doute, d'expliquer quel désespoir se cache derrière leur brutalité. Ils ne combattent pas l'Amérique, l'Occident, ni même les régimes qui entendent mettre fin à leur violence. Non, leur véritable ennemi est l'avenir.
Voilà pourquoi nous venons, une nouvelle fois, d'assister à la démonstration de leur ignominie, qui se sera déchaînée mardi contre des écoliers du Pakistan et du Yémen. A Peshawar, dans l'enceinte de l'«Army Public School and Degree College», plus de 130 garçons et filles sont morts et, au moment d'écrire ces lignes, le bilan total s'élevait à 145 personnes. Au Yémen, au sud de Sanaa, deux voitures piégées ont détruit un bus scolaire, tuant 15 écolières.
Malala Yousafzai, la militante des droits à l'éducation de 17 ans et lauréate du prix Nobel de la paix qui, en 2012, s'était fait tirer dans la tête par des extrémistes visiblement terrifiés à l'idée que des jeunes filles et des femmes puissent être éduquées, a déclaré dans un communiqué:
«Une telle horreur ne devrait pas frapper des enfants innocents dans leur école. Comme des millions d'autres à travers le monde, je pleure ces enfants, mes frères et sœurs –mais nous ne serons jamais vaincus.»
Elle a évidemment raison. L'avancée du temps est un adversaire qu'aucun homme ni aucune armée n'a jamais réussi à vaincre, qu'importe la monstruosité de ses méthodes. Et les extrémistes ont
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