[Libé] - Les Tatars fuient la Crimée pour Lviv, dans l’Ouest ukrainien
Protégée par un long manteau noir et un foulard sur la tête, une mère descend du train avec ses trois enfants à la gare de Lviv. Ils font partie des centaines de Tatars ukrainiens qui ont fui la Crimée contrôlée par les forces russes et ont trouvé refuge dans ce bastion nationaliste de l’Ouest ukrainien.
«Tant que les soldats russes seront en Crimée, j’aurai peur pour mes enfants», âgés de deux à cinq ans, explique cette mère, avant d’ajouter : «ici je me sens en sécurité».
La Crimée, région russophone autonome du Sud de l’Ukraine, est désormais sous le contrôle de facto de l’armée russe, et son Parlement local a annoncé l’organisation d’un référendum le 16 mars pour le rattachement à la Russie, synonyme de partition du pays.
L’avancée progressive des forces russes depuis la fin février plonge dans l’angoisse les Tatars, minorité musulmane de la péninsule, déportée en Sibérie et en Asie centrale sous Staline et qui n’a pu y revenir qu’après la chute de l’Union soviétique en 1991.
Lire la suite : liberation.fr .
«Tant que les soldats russes seront en Crimée, j’aurai peur pour mes enfants», âgés de deux à cinq ans, explique cette mère, avant d’ajouter : «ici je me sens en sécurité».
La Crimée, région russophone autonome du Sud de l’Ukraine, est désormais sous le contrôle de facto de l’armée russe, et son Parlement local a annoncé l’organisation d’un référendum le 16 mars pour le rattachement à la Russie, synonyme de partition du pays.
L’avancée progressive des forces russes depuis la fin février plonge dans l’angoisse les Tatars, minorité musulmane de la péninsule, déportée en Sibérie et en Asie centrale sous Staline et qui n’a pu y revenir qu’après la chute de l’Union soviétique en 1991.
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[LeMonde] Courtisés par les autorités prorusses, les Tatars de Crimée hésitent à choisir leur camp
Sur le parking de la chaîne de télévision tatare de Crimée, ATR, à Simferopol, Envir Ablakimov, professeur d'arts martiaux mixtes, tremble de froid et de fatigue au soir tombé, les bras croisés sur la poitrine, les yeux dans le vide. Le jeune homme garde la chaîne contre les miliciens prorusses qui, dit-on, tourneraient dans les banlieues tatares. « Cela fait deux nuits que je dors dans la mosquée voisine », quelques heures à peine, dit-il.
Pas loin, un ingénieur vidéo d'ATR, Eldar Abdulaev, montre son smartphone, sur lequel il a chargé l'application Zello, qui fonctionne comme une radio VHF de routier ou de marin. Elle crépite de messages venus d'un peu partout en Crimée : tout un réseau de gardiens de banlieues et de villages mis en place au soir de l'invasion russe, le 28 février, dont ATR se fait l'écho.
A l'intérieur, c'est l'état de siège. « On s'attend à fermer dans quelques jours, dans quelques heures », explique la directrice, Elzara Islyamova, la trentaine. Elle ne sait pas exactement comment ni sous la pression de qui. L'armée russe décidera-t-elle de la déloger – cela devient peu probable : les soldats se concentrent autour des bases militaires ukrainiennes et des aéroports – ou les gros bras du nouveau pouvoir pro-Moscou tenteront-ils un coup de force ?
Lire la suite : lemonde.fr .
Pas loin, un ingénieur vidéo d'ATR, Eldar Abdulaev, montre son smartphone, sur lequel il a chargé l'application Zello, qui fonctionne comme une radio VHF de routier ou de marin. Elle crépite de messages venus d'un peu partout en Crimée : tout un réseau de gardiens de banlieues et de villages mis en place au soir de l'invasion russe, le 28 février, dont ATR se fait l'écho.
A l'intérieur, c'est l'état de siège. « On s'attend à fermer dans quelques jours, dans quelques heures », explique la directrice, Elzara Islyamova, la trentaine. Elle ne sait pas exactement comment ni sous la pression de qui. L'armée russe décidera-t-elle de la déloger – cela devient peu probable : les soldats se concentrent autour des bases militaires ukrainiennes et des aéroports – ou les gros bras du nouveau pouvoir pro-Moscou tenteront-ils un coup de force ?
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[FranceInter] - Crimée : ceux qui vont voter non et ceux qui fuient le pays
De leur côté, les Tatars de Crimée, minorité musulmane persécutée et déportée en 1944, sous Staline, qui étaient retournés sur la péninsule après 1991, commencent à fuir par centaines pour rejoindre Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine.
Les Tatars représentent 12% de la population. Ce possible rattachement à la Russie ravive des plaies douloureuses et aujourd’hui la peur a gagné la communauté qui raconte que certains ont déjà trouvé des croix peintes sur les murs de leurs maisons, ce qui leur rappelle le terribles temps de la déportation.
Lire la suite : franceinter.fr .
Les Tatars représentent 12% de la population. Ce possible rattachement à la Russie ravive des plaies douloureuses et aujourd’hui la peur a gagné la communauté qui raconte que certains ont déjà trouvé des croix peintes sur les murs de leurs maisons, ce qui leur rappelle le terribles temps de la déportation.
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Photo Yuriy Dyachyshyn. AFP/liberation.fr