Publication en partenariat avec IESR-Sorbonne.
Broché: 357 pages
Editeur : Fayard (15 septembre 2004)
Collection : Documents
Langue : Français
ISBN-10: 2213618682
ISBN-13: 978-2213618685
Dimensions du produit: 22,8 x 15,4 x 3 cm
Biographie de l'auteur
Ilan Pappe, professeur de sciences politiques à l'université de Haïfa, en Israël, est connu pour sa critique des politiques menées par les Israéliens à l'égard des Palestiniens. Il a notamment publié en France La Guerre de 1948 en Palestine aux origines du conflit israélo-arabe (La Fabrique, 2000).
Ilan Pappe propose dans cet ouvrage une approche nouvelle de l’histoire de la Palestine moderne puisqu’il envisage l’histoire des peuples israélien et palestinien au sein d’une même entité territoriale et historique, la Palestine (ou Palestine/ Israël). En attribuant à cette région un nom binational, l’auteur souligne son ambition de produire un récit différent de celui des historiographies nationales.
Pour lui, l’identité nationale n’est qu’un des nombreux éléments qui dans cette région définissent les relations entre les hommes. Alors que le contact avec l’Europe est traditionnellement perçu comme le point de départ de l’histoire moderne d’Israël et de la Palestine, l’A. envisage d’autres commencements à cette histoire : les sociétés locales se déplacent autant en arrière, c'est-à-dire vers le passé, qu’en avant, c'est-à-dire vers l’Europe. « Démoderniser » l’histoire de la Palestine consiste à remettre sur le devant de la scène historique la « société subalterne » qui vit en dehors de la sphère politique et du pouvoir. D’autre part, s’il ne peut faire l’économie d’une analyse du conflit israélo-arabe et israélo-palestinien, l’A. se refuse à y voir l’élément central de l’existence des hommes dans la région. Il prend tout autant en compte les différences économiques, technologiques, politiques, sociales ou même sexuelles.
Pour lui, l’identité nationale n’est qu’un des nombreux éléments qui dans cette région définissent les relations entre les hommes. Alors que le contact avec l’Europe est traditionnellement perçu comme le point de départ de l’histoire moderne d’Israël et de la Palestine, l’A. envisage d’autres commencements à cette histoire : les sociétés locales se déplacent autant en arrière, c'est-à-dire vers le passé, qu’en avant, c'est-à-dire vers l’Europe. « Démoderniser » l’histoire de la Palestine consiste à remettre sur le devant de la scène historique la « société subalterne » qui vit en dehors de la sphère politique et du pouvoir. D’autre part, s’il ne peut faire l’économie d’une analyse du conflit israélo-arabe et israélo-palestinien, l’A. se refuse à y voir l’élément central de l’existence des hommes dans la région. Il prend tout autant en compte les différences économiques, technologiques, politiques, sociales ou même sexuelles.
Pour Ilan Pappe, le tragique de la situation de la Palestine est que tous les plans de paix de ces dernières années reposent sur l’idée erronée que la fin du conflit passe par le retour d’Israël à ses frontières de 1967 et par l’établissement d’un Etat palestinien à ses côtés. L’enchevêtrement des populations sur ce petit territoire rend selon lui l’idée peu réaliste, d’autant plus que ce projet propose peu de choses aux réfugiés, principales victimes du conflit. Pour parvenir à la paix, il faut selon lui d’abord reconnaître l’expropriation en acceptant le droit au retour des réfugiés palestiniens. La mise en place de la structure politique d’un Etat unifié, qui à plusieurs moments historiques est déjà apparue possible, serait alors envisageable.
Points forts Un travail universitaire rigoureux et documenté qui présente l’histoire moderne de la Palestine et d’Israël (ou de Palestine/ Israël) sous un angle inédit. Le point de vue d’un intellectuel et universitaire engagé qui remet en cause les discours officiels, la politique de son propre pays et propose une alternative pour mettre fin au conflit israélo-palestinien. Une approche peu courante selon laquelle l’instinct de coopération et la volonté de cohabitation des deux peuples ont été réprimés par les élites nationalistes arabes et sionistes qui voulaient transformer la Palestine.