À 36 ans, et après dix-sept années d’études, Youssouf Sangaré voit enfin la récompense de ses efforts : un poste de maître de conférences en islamologie à l’université de Clermont-Auvergne, et le prestigieux prix Mohammed Arkoun pour sa thèse sur « La notion de khatm al-nubuwwa (scellement de la prophétie) en islam » (1).
Pour en arriver là, le jeune homme timide a travaillé comme un forçat, en cours du soir en plus de son travail de statisticien dans une compagnie d’assurances, puis son bébé dans les bras pendant sa thèse… jusqu’à « perdre l’habitude de la foule et répondre en arabe à une dame dans la rue », se souvient-il amusé.
Pour en arriver là, le jeune homme timide a travaillé comme un forçat, en cours du soir en plus de son travail de statisticien dans une compagnie d’assurances, puis son bébé dans les bras pendant sa thèse… jusqu’à « perdre l’habitude de la foule et répondre en arabe à une dame dans la rue », se souvient-il amusé.
De gauche à droite : Youssouf Sangaré, Jean-Luc Pouthier, Mohammed Ali Amir-Moezzi. Photo prise le 25 novembre 2017 lors d'une conférence au Centre Sèvres (Facultés Jésuites, Paris) intitulée "Un islam ou des islams ?"
Né à Kayes, dans l’Ouest du Mali, non loin du Sénégal, dans une famille imprégnée d’islam soufi mais surtout intraitable sur les résultats scolaires, Youssouf Sangaré a commencé à s’impliquer dans ses études pour aider sa « mère à lire son courrier ». « Alors que jusque-là, j’étais surtout passionné de foot, j’ai rejoint un club de collégiens pour travailler en groupe : nous faisions ensemble nos exercices de maths et physiques, et nous nous lancions même des défis pour améliorer nos notes », se souvient-il. L’objectif est aussi d’encourager ses 8 frères et sœurs.
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