Le 17 mars dernier, un colloque sur la philosophie arabe était organisé à la Sorbonne. Au programme de la rencontre, des exposés sur l'oeuvre éxégétique d'Avicenne, une présentation de penseurs contemporains comme Seyyed Hussein Nasr et une intervention sur les conditions d'un renouveau de la falsafa, la philosophie islamique. Dans une ambiance austère et attentive, le public réuni dans les amphithéâtres Cauchy et Richelieu, a pu sous le regard intemporel d'une statue de Platon, apprécier la teneur d'un exposé à la fois très riche et hétéroclite. PourLes cahiers de l'Islam, qui organisait la rencontre, l'objectif de ce premier colloque a été atteint. «Notre objectif est de diffuser des contributions scientifiques sur le fait musulman vers un public élargi. Nous essayons de vulgariser, diffuser et valoriser le patrimoine intellectuel, spirituel et moral de l'Islam dans un contexte marqué par de fortes polémiques. Un patrimoine peu connu en Occident», nous explique Pascal Lemmel, co-fondateur des Cahiers de l'Islam.
Des héritiers de l'Institut international de la pensée islamique
Comme ses comparses et associés Amine Djebbar, qui prépare un master en islamologie à l'EPHE sous la direction de Pierre Lory, et Youssouf Sangaré, doctorant en islamologie à l'université de Strasbourg, Pascal Lemmel est un ancien élève de l'Institut international de la pensée Islamique (International Institute of Islamic Thought, IIIT France), où il a suivi un cursus d'études islamiques interdisciplinaires. On y retrouve en effet ce qui était la marque de fabrique de l'IIIT France, avant sa dissolution pour problèmes de gestion : l'interdisciplinarité des études islamiques avec un large spectre des différents courants de pensée. Fondé en 1981 aux Etats-Unis, l'IIIT est une institution qui tente de concilier les études traditionnelles sur l'islam avec l'apport méthodologique des sciences humaines modernes. En reprenant le flambeau de l'IIIT France, ses fondateurs espèrent donc promouvoir ce patrimoine intellectuel mais aussi créer un espace virtuel et réel de débat interne. Ce que Pascal Lemmel définit comme la tentative «d'encourager le débat au sein même de la communauté musulmane sur les défis et les enjeux qui la traversent car l'islam est aujourd'hui diabolisé».
Retrouvez la suite de l'article d'origine sur Zaman France.
Des héritiers de l'Institut international de la pensée islamique
Comme ses comparses et associés Amine Djebbar, qui prépare un master en islamologie à l'EPHE sous la direction de Pierre Lory, et Youssouf Sangaré, doctorant en islamologie à l'université de Strasbourg, Pascal Lemmel est un ancien élève de l'Institut international de la pensée Islamique (International Institute of Islamic Thought, IIIT France), où il a suivi un cursus d'études islamiques interdisciplinaires. On y retrouve en effet ce qui était la marque de fabrique de l'IIIT France, avant sa dissolution pour problèmes de gestion : l'interdisciplinarité des études islamiques avec un large spectre des différents courants de pensée. Fondé en 1981 aux Etats-Unis, l'IIIT est une institution qui tente de concilier les études traditionnelles sur l'islam avec l'apport méthodologique des sciences humaines modernes. En reprenant le flambeau de l'IIIT France, ses fondateurs espèrent donc promouvoir ce patrimoine intellectuel mais aussi créer un espace virtuel et réel de débat interne. Ce que Pascal Lemmel définit comme la tentative «d'encourager le débat au sein même de la communauté musulmane sur les défis et les enjeux qui la traversent car l'islam est aujourd'hui diabolisé».
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