Dans cet ouvrage de référence l'auteur nous présente un aperçu chronologique des immenses littératures et controverses alimentées par les quelques dizaines de versets coraniques évoquant la vie dans l’Au-delà.
Bien que cet ouvrage figure dans notre bibliothèque et que nous le consultons assez régulièrement, la recension proposée ici est particulière dans la mesure où elle est constituée d’une compilation de trois recensions de la première édition, publiées par des spécialistes du domaine [1], parfois accompagnées d’annotations personnelles.
Bien que cet ouvrage figure dans notre bibliothèque et que nous le consultons assez régulièrement, la recension proposée ici est particulière dans la mesure où elle est constituée d’une compilation de trois recensions de la première édition, publiées par des spécialistes du domaine [1], parfois accompagnées d’annotations personnelles.
Auteur : Soubhi El Saleh
Editeur : Vrin
Collection : Études musulmanes
Parution : 1986 (1ere édition 1971)
Nb. pages : 176 p.
ISBN : 978-2-7116-0230-8
Prix : 25 €
Extrait de la Préface par Louis Gardet
"Immédiatement après une introduction (...), le lecteur trouvera rassemblées, de façon exhaustive, "les données brutes du Coran" sur la vie future. Il sera ainsi à même de comprendre pourquoi, ’à part quelques rares exceptions, nul n’a pu, dans le monde musulman, supprimer la réalité concrète des délices et des tourments’ qui figurent dans sa représentation (p. 142). L’enquête qui constitue le gros œuvre de l’ouvrage est encore plus précieuse. Le lecteur constatera que la réflexion ne saurait se réduire à l’hypertrophie sensualiste de l’exégèse traditionaliste. (...) Nul doute qu’un tel ouvrage ne rende un réel service à tous ceux qui s’intéressent au problème des fins dernières en Islam." (Extraits de la préface de Louis Gardet, p. 5-6)
Sur l'auteur
Formé à l’Université d’al Azhar, Soubhi El-Saleh (1926-1987) fut vice-président du conseil supérieur islamique .
Sur le contenu
Pour apprécier équitablement l'ouvrage de M. Soubhi El-Saleh, il faut savoir qu'il s'agit d'une thèse de lettres soutenue en Sorbonne plusieurs années avant sa date de publication et que l'auteur, théologien musulman sunnite, ne l’а pas mis à jour avant l'envoi à l'impression.
On regrettera que cela n'ait pas été précisé dans la préface ou dans l'introduction. Contrairement à ce qui arrive fréquemment, le livre offre plus que n'en promet le titre, car il ne se limite pas à une étude de la vie future, au paradis et en enfer, selon le Livre révélé de la religion musulmane, mais étend l'enquête à l'interprétation et aussi à l'amplification des « données brutes du Coran » (c'est le titre de la première partie) dans « l'exégèse traditionaliste » (par quoi il faut entendre non seulement l'explication du texte révélé, tafsīr , mais les traditions prophétiques réputées authentiques ou non, 'ahadith ), dans « l'exégèse rationaliste » (enquête, assez sommaire, sur les conceptions des Mu'tazilites en la matière), chez les mystiques (depuis les « ascètes », zuhhud, jusqu'à Ibn-'Arabi, la suite étant jugée être sans originalité), dans « l'exégèse moderne » enfin (il s'agit du « modernisme » soit « libéral », soit « conservateur » à l'intérieur de l'Islam sunnite depuis un siècle).
L’introduction montre clairement les voies selon lesquelles les problèmes furent abordés dès le Coran : la vie future est décrite selon la perspective de la rétribution, la question de la nature spirituelle ou matérielle de la sanction se pose ultérieurement.
L’auteur présente d’abord la mosaïque des éléments traditionnels décrivant les séjours de l’au-delà, et permet au lecteur de se faire une idée de la manière dont l’exégèse littéraliste envisage l’au-delà. C’est ainsi que la prolifération de l’exégèse traditionaliste qui, entérinant les besoins populaires de merveilleux, de balance entre châtiments et récompenses, donne des descriptions fort matérielles des délices du paradis et des tourments de l’enfer.
Il propose ensuite, en un exposé ordonné et méthodique, les différentes conceptions mu’tazilite dont la diversité est ramené à quelques lignes communes : la lutte contre l’anthropomorphisme des descriptions littéraliste et la perception de l’essence divine par l’intellect pur –sans évacuer totalement l’effectivité du Paradis et de l’Enfer.
Vient ensuite une étude de l’exégèse mystique des données coraniques, c’est-à-dire ici la manière dont chaque soufi se rattache aux deux voies distinguées plus haut, qui s’étend des compagnons du Prophète (ç) à Ibn Arabî. On y voit le mystique qui, dans son désir d’anéantissement en Dieu, transforme paradis et enfer en modalités de la vision divine : cependant que Ghazâli et Ibn Arabî, par des voies différentes, s’efforcent d’articuler les aspects concrets et abstraits de la vie dans le futur.
Une dernière partie rend compte des thèses modernistes sur le sujet. Muhammad Abduh, son disciple Rachid Rida et d’autres, prônent un retour à l’authenticité coranique en s’appuyant sur des arguments philologiques. Ils suivent une tradition modéré issue de Ghazâlî : la vie réelle est dans l’Au-delà, mais y est surtout d’essence spirituelle. Certains auteurs cependant s’efforcent de démontrer le caractère symbolique de délices ou tourments de nature non-terrestre, des descriptions coraniques : ainsi de la présentation philologique du cheikh abd al-Qadir al-Maghribi, ou de la présentation rhétorique (prosopopée) de Sayyed Qutb.
Ne sont abordés entre autres courants capitaux de la pensée musulmane, ni les conceptions de la falsafa (philosophie) hellénisante, ni celles du chiisme.
C’est à la tendance réformiste que, en conclusion, l’auteur donne son assentiment. Il pose le problème critique né de cette multiplicité d’interprétations. Le choix est périlleux autant qu’ardu puisqu’il atteint des courants de pensée bien connus : le matérialisme traditionaliste, l’hérésie des rationalistes, le spiritualisme outrancier des soufis, l’innovation des modernistes. Il s’oppose catégoriquement aux partisans de la Sunna, dépravateurs du message prophétique par leurs exagérations littéralistes ; mais cette condamnation vise aussi les Occidentaux qui, pour avoir trop suivi la lettre du Coran ont oublié l’esprit de la langue arabe dans lequel se fit la révélation.
On regrettera que cela n'ait pas été précisé dans la préface ou dans l'introduction. Contrairement à ce qui arrive fréquemment, le livre offre plus que n'en promet le titre, car il ne se limite pas à une étude de la vie future, au paradis et en enfer, selon le Livre révélé de la religion musulmane, mais étend l'enquête à l'interprétation et aussi à l'amplification des « données brutes du Coran » (c'est le titre de la première partie) dans « l'exégèse traditionaliste » (par quoi il faut entendre non seulement l'explication du texte révélé, tafsīr , mais les traditions prophétiques réputées authentiques ou non, 'ahadith ), dans « l'exégèse rationaliste » (enquête, assez sommaire, sur les conceptions des Mu'tazilites en la matière), chez les mystiques (depuis les « ascètes », zuhhud, jusqu'à Ibn-'Arabi, la suite étant jugée être sans originalité), dans « l'exégèse moderne » enfin (il s'agit du « modernisme » soit « libéral », soit « conservateur » à l'intérieur de l'Islam sunnite depuis un siècle).
L’introduction montre clairement les voies selon lesquelles les problèmes furent abordés dès le Coran : la vie future est décrite selon la perspective de la rétribution, la question de la nature spirituelle ou matérielle de la sanction se pose ultérieurement.
L’auteur présente d’abord la mosaïque des éléments traditionnels décrivant les séjours de l’au-delà, et permet au lecteur de se faire une idée de la manière dont l’exégèse littéraliste envisage l’au-delà. C’est ainsi que la prolifération de l’exégèse traditionaliste qui, entérinant les besoins populaires de merveilleux, de balance entre châtiments et récompenses, donne des descriptions fort matérielles des délices du paradis et des tourments de l’enfer.
Il propose ensuite, en un exposé ordonné et méthodique, les différentes conceptions mu’tazilite dont la diversité est ramené à quelques lignes communes : la lutte contre l’anthropomorphisme des descriptions littéraliste et la perception de l’essence divine par l’intellect pur –sans évacuer totalement l’effectivité du Paradis et de l’Enfer.
Vient ensuite une étude de l’exégèse mystique des données coraniques, c’est-à-dire ici la manière dont chaque soufi se rattache aux deux voies distinguées plus haut, qui s’étend des compagnons du Prophète (ç) à Ibn Arabî. On y voit le mystique qui, dans son désir d’anéantissement en Dieu, transforme paradis et enfer en modalités de la vision divine : cependant que Ghazâli et Ibn Arabî, par des voies différentes, s’efforcent d’articuler les aspects concrets et abstraits de la vie dans le futur.
Une dernière partie rend compte des thèses modernistes sur le sujet. Muhammad Abduh, son disciple Rachid Rida et d’autres, prônent un retour à l’authenticité coranique en s’appuyant sur des arguments philologiques. Ils suivent une tradition modéré issue de Ghazâlî : la vie réelle est dans l’Au-delà, mais y est surtout d’essence spirituelle. Certains auteurs cependant s’efforcent de démontrer le caractère symbolique de délices ou tourments de nature non-terrestre, des descriptions coraniques : ainsi de la présentation philologique du cheikh abd al-Qadir al-Maghribi, ou de la présentation rhétorique (prosopopée) de Sayyed Qutb.
Ne sont abordés entre autres courants capitaux de la pensée musulmane, ni les conceptions de la falsafa (philosophie) hellénisante, ni celles du chiisme.
C’est à la tendance réformiste que, en conclusion, l’auteur donne son assentiment. Il pose le problème critique né de cette multiplicité d’interprétations. Le choix est périlleux autant qu’ardu puisqu’il atteint des courants de pensée bien connus : le matérialisme traditionaliste, l’hérésie des rationalistes, le spiritualisme outrancier des soufis, l’innovation des modernistes. Il s’oppose catégoriquement aux partisans de la Sunna, dépravateurs du message prophétique par leurs exagérations littéralistes ; mais cette condamnation vise aussi les Occidentaux qui, pour avoir trop suivi la lettre du Coran ont oublié l’esprit de la langue arabe dans lequel se fit la révélation.
Sur la méthode
L'apport positif du livre est fort estimable, car le savoir de l'auteur est vaste, ses analyses sont bien ordonnées et assez claires, malgré les bavures de langue et de style dont on ne lui tiendra pas rigueur : il eût été cependant souhaitable que sa rédaction fût retouchée çà et là par des mains expertes.
L'auteur n'est point fermé à la recherche occidentale, dans la mesure tout au moins où les démarches et les conclusions de celle-ci sont amorcées dans les disciplines traditionnelles de l'orthodoxie sunnite, touchant la chronologie du Coran et les caractères de la révélation dans ses étapes successives (il suit largement, et en signalant scrupuleusement ses emprunts, les travaux de M. Régis Blachère ), ainsi que la critique du hadith. II ne cède pas non plus à la tentation, bien compréhensible étant donné ses options de foi, aux facilités d'une apologétique spécieuse : il ne fait aucun mystère de la conception littéraliste et matérielle faite des joies du paradis et des peines de l'enfer dans une bonne partie de ce qu'il appelle « l'exégèse traditionaliste », et ne refuse point d'y reconnaître le rôle prépondérant de la prédication populaire et des croyances folkloriques (sans pourtant s'engager en aucune étude comparative ou phénoménologique à ce sujet). En revanche, sa démarche devient strictement commandée par des considérations théologiques ; dès qu'il en vient, puisqu'il ne peut pas faire autrement, à l'appréciation de la doctrine coranique. Sa critique s'arrête devant le Coran : les textes du livre sacré ne peuvent être mis sur le même plan que ceux de la « tradition », quelles que soient les similitudes extérieures qui se présentent de part et d'autre et malgré l'autorité dont la tradition est revêtue en tant que complément indispensable de la révélation directe. Le Coran dit vrai, mais il faut tenir fermement avec les « modernistes », libéraux ou conservateurs, et cependant toujours orthodoxes et inspirés de (Ghazâlï, que « la réalité du Paradis et de l'Enfer n'est connue de personne ici-bas et que Dieu ne nous a dévoilé dans le Coran que des figures et des représentations » (p. 142). Et l'auteur d'enchaîner : « De toutes façons, à part quelques exceptions, nul n'a pu, dans le monde musulman, supprimer la réalité concrète des délices et des tourments. Mais le style dans lequel ceux-ci sont décrits permet à chaque Croyant d'y voir ce qui s'harmonise avec son niveau intellectuel. Pour le commun, il s'agit d'une description de délices et: de tourments concrets.. Mais, pour l'élite,. toutes ces choses représentent d'autres plus nobles et bien supérieures. »
Nous voilai donc sortis de « l'objectivité » scientifique, mais on nous offre en échange un témoignage personnel qui a son prix indépendamment de toute autre considération, même si nous ne souscrivons point les yeux fermés (yeux d'Occidentaux) à une affirmation comme : « Nul ne peut trouver à redire à la description coranique, prise telle quelle, du Paradis et de l'Enfer » (p. 140).
L'auteur a volontairement limité son enquête, encore que les règles qui ont dicté son choix ne soient guère explicitées. Il écarte assez dédaigneusement la documentation chi'ite (cf. p. 146) dont la crédibilité n'est pourtant pas inférieure à celle de bien des matériaux sunnites dont il fait usage pour illustrer la religion populaire ; en outre, son horizon; est borné aux sources musulmanes écrites en arabe. Ce qui est encore plus curieux c'est qu'il passe entièrement sous silence l'interprétation philosophique de l'eschatologie du Coran, notamment celle d'Ibn Sïnà (il suffît de renvoyer ici aux pages, de toute évidence connues de l'auteur, mais traitées par prétérition, dans le livre de Louis Gardet, La pensée religieuse ďAvicenne, Paris, 1951, pp. 98-105). En revanche, c'est peut-être le manque de mise à jour qui motive l'absence de toute référence au texte mu'tazilite remontant à la fin du ixe siècle que l'auteur de cette recension portait à la connaissance des arabisants dans son article : A propos de la perpétuité de la rétribution d'outre-tombe en théologie musulmane, Studia Islamica, XI, 1959, pp. 29-38.
En annexe, on trouvera un inventaire fouillé des sources de l’exégèse traditionaliste; une ample bibliographie de livres arabes et occidentaux, un index des noms propres et une table clôturent cet ouvrage. La Bibliographie (où le taux des inexactitudes légères et des fautes typographiques - est assez élevé) appellerait bien des remarques.
Disons seulement que l'auteur s'est peu soucié ou il a été mal conseillé dans son choix on ne peut plus restreint de la documentation extérieure à l'islamologie. Ainsi, l'on se serait bien passé de la mention de thèses complètement périmées d'un Comblong et d'un Meissimully alors qu'un ouvrage de grande importance, certes un peu vieilli mais tout à fait à la portée de M. El-Soubhi au temps de ses études à Paris, comme Adolphe Lods, La croyance à la vie future et le culte des morts dans l' antiquité israélite, Paris, 1906, lui a échappé.
L'auteur n'est point fermé à la recherche occidentale, dans la mesure tout au moins où les démarches et les conclusions de celle-ci sont amorcées dans les disciplines traditionnelles de l'orthodoxie sunnite, touchant la chronologie du Coran et les caractères de la révélation dans ses étapes successives (il suit largement, et en signalant scrupuleusement ses emprunts, les travaux de M. Régis Blachère ), ainsi que la critique du hadith. II ne cède pas non plus à la tentation, bien compréhensible étant donné ses options de foi, aux facilités d'une apologétique spécieuse : il ne fait aucun mystère de la conception littéraliste et matérielle faite des joies du paradis et des peines de l'enfer dans une bonne partie de ce qu'il appelle « l'exégèse traditionaliste », et ne refuse point d'y reconnaître le rôle prépondérant de la prédication populaire et des croyances folkloriques (sans pourtant s'engager en aucune étude comparative ou phénoménologique à ce sujet). En revanche, sa démarche devient strictement commandée par des considérations théologiques ; dès qu'il en vient, puisqu'il ne peut pas faire autrement, à l'appréciation de la doctrine coranique. Sa critique s'arrête devant le Coran : les textes du livre sacré ne peuvent être mis sur le même plan que ceux de la « tradition », quelles que soient les similitudes extérieures qui se présentent de part et d'autre et malgré l'autorité dont la tradition est revêtue en tant que complément indispensable de la révélation directe. Le Coran dit vrai, mais il faut tenir fermement avec les « modernistes », libéraux ou conservateurs, et cependant toujours orthodoxes et inspirés de (Ghazâlï, que « la réalité du Paradis et de l'Enfer n'est connue de personne ici-bas et que Dieu ne nous a dévoilé dans le Coran que des figures et des représentations » (p. 142). Et l'auteur d'enchaîner : « De toutes façons, à part quelques exceptions, nul n'a pu, dans le monde musulman, supprimer la réalité concrète des délices et des tourments. Mais le style dans lequel ceux-ci sont décrits permet à chaque Croyant d'y voir ce qui s'harmonise avec son niveau intellectuel. Pour le commun, il s'agit d'une description de délices et: de tourments concrets.. Mais, pour l'élite,. toutes ces choses représentent d'autres plus nobles et bien supérieures. »
Nous voilai donc sortis de « l'objectivité » scientifique, mais on nous offre en échange un témoignage personnel qui a son prix indépendamment de toute autre considération, même si nous ne souscrivons point les yeux fermés (yeux d'Occidentaux) à une affirmation comme : « Nul ne peut trouver à redire à la description coranique, prise telle quelle, du Paradis et de l'Enfer » (p. 140).
L'auteur a volontairement limité son enquête, encore que les règles qui ont dicté son choix ne soient guère explicitées. Il écarte assez dédaigneusement la documentation chi'ite (cf. p. 146) dont la crédibilité n'est pourtant pas inférieure à celle de bien des matériaux sunnites dont il fait usage pour illustrer la religion populaire ; en outre, son horizon; est borné aux sources musulmanes écrites en arabe. Ce qui est encore plus curieux c'est qu'il passe entièrement sous silence l'interprétation philosophique de l'eschatologie du Coran, notamment celle d'Ibn Sïnà (il suffît de renvoyer ici aux pages, de toute évidence connues de l'auteur, mais traitées par prétérition, dans le livre de Louis Gardet, La pensée religieuse ďAvicenne, Paris, 1951, pp. 98-105). En revanche, c'est peut-être le manque de mise à jour qui motive l'absence de toute référence au texte mu'tazilite remontant à la fin du ixe siècle que l'auteur de cette recension portait à la connaissance des arabisants dans son article : A propos de la perpétuité de la rétribution d'outre-tombe en théologie musulmane, Studia Islamica, XI, 1959, pp. 29-38.
En annexe, on trouvera un inventaire fouillé des sources de l’exégèse traditionaliste; une ample bibliographie de livres arabes et occidentaux, un index des noms propres et une table clôturent cet ouvrage. La Bibliographie (où le taux des inexactitudes légères et des fautes typographiques - est assez élevé) appellerait bien des remarques.
Disons seulement que l'auteur s'est peu soucié ou il a été mal conseillé dans son choix on ne peut plus restreint de la documentation extérieure à l'islamologie. Ainsi, l'on se serait bien passé de la mention de thèses complètement périmées d'un Comblong et d'un Meissimully alors qu'un ouvrage de grande importance, certes un peu vieilli mais tout à fait à la portée de M. El-Soubhi au temps de ses études à Paris, comme Adolphe Lods, La croyance à la vie future et le culte des morts dans l' antiquité israélite, Paris, 1906, lui a échappé.
Conclusion
Au final, ce livre apparaît donc comme un instrument utile, aisément maniable, facilitant l’accès à des sources plus anciennes auxquelles il se réfère constamment. Il s'adresse aussi bien aux croyants qu'aux non croyants, spécialistes du domaine ou non. Cependant il est permis de se demander si l’auteur a évité l’écueil de la compilation.
____________________________________________
[1]
Vajda Georges. S. EI-Saleh. La vie future selon le Coran. In: Revue de l'histoire des religions, tome 184 n°1, 1973. pp. 72-74.
(Rencension sous licence creatives commons)
[1]
Vajda Georges. S. EI-Saleh. La vie future selon le Coran. In: Revue de l'histoire des religions, tome 184 n°1, 1973. pp. 72-74.
Charnay Jean-Paul. El-Saleh (Soubhi) La Vie future selon le Coran, Archives des sciences sociales des religions, 1972, vol. 34, n° 1, p. 191.
Michot Jean. Şoubhi el-Şaleh, La vie future selon le Coran, Revue Philosophique de Louvain, 1975, vol. 73, n° 19, pp. 577-578.
Michot Jean. Şoubhi el-Şaleh, La vie future selon le Coran, Revue Philosophique de Louvain, 1975, vol. 73, n° 19, pp. 577-578.
(Rencension sous licence creatives commons)