M. Iqbal (m.1938)
Un des aspects les moins étudiés de la vie de Muhammad Iqbal est son rôle en tant que spécialiste des sciences politiques islamiques. Ses écrits sur le système politique islamique et sa comparaison avec la pensée politique moderne sont très pertinents au 21ème siècle, en particulier lorsque des érudits, conscients du besoin de réforme, mettent au goût du jour la notion de « réinvention de la démocratie ».
Iqbal trouvait que la démocratie, dans son essence, était le concept central du système politique islamique et la base de l'état islamique fondé sur l'égalité de la race humaine et l'unité de Dieu. Il était, cependant, critique envers le style de démocratie occidentale pour son « capitalisme sauvage », sa laïcité abstraite, son matérialisme orienté vers l'avidité et son manque de valeurs éthiques et spirituelles. La vision d'Iqbal de la version occidentale de la démocratie était que : "Jamhooriat ek tarze hukoomat hai ki jismay / Bandoun ko gina kartay hain, toula nahin kartay (la démocratie est une forme de gouvernement où les personnes sont simplement comptées, mais non prises en compte pour la pertinence de leur prise de décision)".
Iqbal pensait que la division entre la religion et la politique était antagoniste avec l'esprit de l'Islam et pouvait mener à l'avidité et au barbarisme. Pensant que l'Islam était un facteur unifiant et homogénéisant, il rejeta le gouvernement par la théocratie. Au lieu de cela, il tint un gouvernement, enraciné dans la vie spirituelle de l'homme, devant être au service du peuple, c'est-à-dire l'umma au sens générique : « c'est ma conviction que l'Islam n'est pas une question d'opinion privée. C'est à cause des idées politiques actuelles, (car) elles semblent se former en Inde (comme ailleurs), peuvent affecter sa structure et son caractère originels qui m'avaient fait m'intéresser à la politique ».
Iqbal trouvait que la démocratie, dans son essence, était le concept central du système politique islamique et la base de l'état islamique fondé sur l'égalité de la race humaine et l'unité de Dieu. Il était, cependant, critique envers le style de démocratie occidentale pour son « capitalisme sauvage », sa laïcité abstraite, son matérialisme orienté vers l'avidité et son manque de valeurs éthiques et spirituelles. La vision d'Iqbal de la version occidentale de la démocratie était que : "Jamhooriat ek tarze hukoomat hai ki jismay / Bandoun ko gina kartay hain, toula nahin kartay (la démocratie est une forme de gouvernement où les personnes sont simplement comptées, mais non prises en compte pour la pertinence de leur prise de décision)".
Iqbal pensait que la division entre la religion et la politique était antagoniste avec l'esprit de l'Islam et pouvait mener à l'avidité et au barbarisme. Pensant que l'Islam était un facteur unifiant et homogénéisant, il rejeta le gouvernement par la théocratie. Au lieu de cela, il tint un gouvernement, enraciné dans la vie spirituelle de l'homme, devant être au service du peuple, c'est-à-dire l'umma au sens générique : « c'est ma conviction que l'Islam n'est pas une question d'opinion privée. C'est à cause des idées politiques actuelles, (car) elles semblent se former en Inde (comme ailleurs), peuvent affecter sa structure et son caractère originels qui m'avaient fait m'intéresser à la politique ».
Critique de l’Occident et critique du monde musulman…
Le concept islamique de tawhîd (Unicité de Dieu) est universel dans son essence, englobant « l'égalité, la solidarité et la liberté » pour tous. Selon Iqbal, la société islamique doit transformer ces idéaux en des forces dans le temps et l'espace, car ils visent l’ensemble de l’humanité, sans distinction de religion, d'ethnicité et de genre. Tous sont tenus en haut respect, sans aristocratie, classe privilégiée ou prêtrise. L'Islam élève ceux qui sont socialement opprimés et agit comme une force libératrice pour les démunis.
Mais malgré la noblesse des idéaux islamiques, le monde musulman est tombé dans la stagnation et tarde à en sortir. Ainsi, afin de sortir de la décadence et de la stagnation, Iqbal recommandait au monde musulman de s'émanciper des « caprices des théologiens et des légistes médiévaux » car « spirituellement, nous vivons dans une prison de pensées et d'émotions que nous avons, au cours des siècles, tissée autour de nous. ». Iqbal voyait le changement comme un signe de Dieu ; il croyait que l'Etre Eternel se révélait dans la variété et le changement. Sans un tel changement, une société s'immobiliserait et se fossiliserait. Pour Iqbal, dans l'histoire, les dirigeants musulmans, « les mollah faiseurs de mythe » et le « mysticisme négateur de la vie » abrutissent la société islamique; les monarchies, les théocraties et les dictatures ont remplacé les forces dynamiques et libératrices de la société.
Mais malgré la noblesse des idéaux islamiques, le monde musulman est tombé dans la stagnation et tarde à en sortir. Ainsi, afin de sortir de la décadence et de la stagnation, Iqbal recommandait au monde musulman de s'émanciper des « caprices des théologiens et des légistes médiévaux » car « spirituellement, nous vivons dans une prison de pensées et d'émotions que nous avons, au cours des siècles, tissée autour de nous. ». Iqbal voyait le changement comme un signe de Dieu ; il croyait que l'Etre Eternel se révélait dans la variété et le changement. Sans un tel changement, une société s'immobiliserait et se fossiliserait. Pour Iqbal, dans l'histoire, les dirigeants musulmans, « les mollah faiseurs de mythe » et le « mysticisme négateur de la vie » abrutissent la société islamique; les monarchies, les théocraties et les dictatures ont remplacé les forces dynamiques et libératrices de la société.