Depuis plus d’une décennie, et plus récemment avec la période post « printemps arabe », la question du rapport de l’islam à la violence est abondamment soulevée. La violence n’est-elle pas intrinsèque à l’islam ? Ses sources scripturaires n’en sont-elles pas la matrice ? N’est-elle pas la religion de la guerre sainte ? La multiplication de groupes radicaux se réclamant de l’islam et la médiatisation des actes qu’ils commettent contribuent à nourrir ces interrogations et, parfois, à leur procurer des réponses tranchées et définitives. Il est vrai que depuis l’échec du réformisme musulman du XIXème siècle, suivi par la faillite des idéologies révolutionnaires (arabisme, socialisme, communisme, etc.) et celle des grands syndicats, les mouvements radicaux se présentent comme la seule alternative politico-religieuse capable de réconcilier le monde arabo-musulman avec son patrimoine historique (turâth) et la pureté originelle de sa foi. Mais ce qui nous intéresse au travers de cet ouvrage est moins les mouvements radicaux que les référents scripturaires et/ou historiques qu’ils convoquent pour structurer leur discours ou motiver leur action. L'objectif de ce volume n’est donc pas de revenir sur le débat entre spécialistes quant au « cycle de l’islamisme », mais d’interroger la pertinence des sources utilisées par ces mouvements pour tisser un lien d’affiliation et de filiation avec le message originel de l’islam (ou supposé comme tel).
Ouvrage collectif, auteurs : Tayeb Chouiref, Hasna Hussein, C. Moreno Al Ajami, Haoues Seniguer, Omar Merzoug, R. Wisnovsky, F. Kenanah, Rachid ID YASSINE, Thérèse Benjelloun, Daoud Riffi.
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