Nawal El-Saadawi c’est d’abord un nom, un nom qui résonne de Rabat jusqu’à Dubaï où l’annonce de sa mort voici une semaine exactement, le 21 mars dernier, à l’âge de 90 ans, a suscité des discussions enflammées jusque dans les familles conservatrices, où on la considérait comme folle, et chez les féministes islamiques d’aujourd’hui qu’elle ne laissait pas indifférentes.
Médecin psychiatre, née au Caire, auteur de plus de 50 livres censurés en Egypte, et qui lui valurent la prison et les menaces, mais furent traduits dans plus de trente langues, Nawal El-Saadawi a été couronnée des prix Gibran en 2008 et Stig-Dagerman en 2012, tandis que ses combats féministes lui valaient la réputation d’être devenue la Simone de Beauvoir du Machrek et du Maghreb. Au-delà de l’opposition au port du voile, à la polygamie, à l’inégalité dans l’héritage, au-delà de la dénonciation du népotisme des régimes arabes, des systèmes de partis unique, les violences policières, elle utilise sa formation médicale pour diagnostiquer les maux de la société égyptienne en particulier les comportements pathologiques liés à la sexualité, à la politique et à la religion.
Pionnière, elle aura inspiré quantité de militantes, et a joué un rôle-clé dans l’établissement de liens entre les premiers mouvements féministes arabes et la mouvance féministe mondiale, ce qui lui a valu aussi l’étiquette infamante d’universaliste.
La mort de cette femme exceptionnelle et inclassable est l’occasion d’évoquer ses combats, et son héritage aujourd’hui dans le monde arabo-musulman.
Médecin psychiatre, née au Caire, auteur de plus de 50 livres censurés en Egypte, et qui lui valurent la prison et les menaces, mais furent traduits dans plus de trente langues, Nawal El-Saadawi a été couronnée des prix Gibran en 2008 et Stig-Dagerman en 2012, tandis que ses combats féministes lui valaient la réputation d’être devenue la Simone de Beauvoir du Machrek et du Maghreb. Au-delà de l’opposition au port du voile, à la polygamie, à l’inégalité dans l’héritage, au-delà de la dénonciation du népotisme des régimes arabes, des systèmes de partis unique, les violences policières, elle utilise sa formation médicale pour diagnostiquer les maux de la société égyptienne en particulier les comportements pathologiques liés à la sexualité, à la politique et à la religion.
Pionnière, elle aura inspiré quantité de militantes, et a joué un rôle-clé dans l’établissement de liens entre les premiers mouvements féministes arabes et la mouvance féministe mondiale, ce qui lui a valu aussi l’étiquette infamante d’universaliste.
La mort de cette femme exceptionnelle et inclassable est l’occasion d’évoquer ses combats, et son héritage aujourd’hui dans le monde arabo-musulman.
Après la mort de Nawa El-Saadawi ’ (39.69 Mo)