Ariel Sharon, alors ministre de la Défense, sur un véhicule blindé à la périphérie de Beyrouth, le 15 juin 1982, lors de l'invasion du Liban par l'armée israélienne. (AP/SIPA)
Par Alain Gresh
Le général Ariel Sharon s’est donc éteint le samedi 11 janvier 2014, après de longues années de coma. Le président François Hollande a publié un communiqué qualifié par Le Point de « lapidaire » : il « a été un acteur majeur dans l’histoire de son pays. Après une longue carrière militaire et politique, il a fait le choix de se tourner vers le dialogue avec les Palestiniens. Je présente mes condoléances sincères à sa famille et au peuple d’Israël ».
On a connu effectivement des textes plus chaleureux, mais fallait-il vraiment présenter ses condoléances au peuple d’Israël ? Il aurait mieux valu les offrir aux Palestiniens et aux milliers de victimes dues aux actions directes de cet officier.
La plus célèbre, si l’on peut dire, est celle des camps de Sabra et Chatila. Mais le parcours de Sharon est jonché de cadavres et il n’est pas inutile de rappeler quelques-uns de ses exploits.
Le premier connu eut lieu le 14 octobre 1953 dans le village de Qibya, en Cisjordanie (à l’époque sous souveraineté jordanienne). En représailles à une action de commandos palestiniens qui avait fait plusieurs victimes civiles, l’unité 101 de l’armée israélienne, sous le commandement de Sharon, pénètre dans le village et dynamite une cinquantaine de maisons avec leurs habitants. Bilan : soixante-neuf morts palestiniens.
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