Les auteurs de l’attentat ont utilisé des armes lourdes et portaient des gilets pare-balles. Crédit Reuters
Alain Chouet est un ancien officier de renseignement français. Il a été chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE de 2000 à 2002. Alain Chouet est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l’islam et le terrorisme. Son dernier livre, "Au coeur des services spéciaux : La menace islamiste : Fausses pistes et vrais dangers", est paru chez La Decouverte en 2011.
Atlantico : Les auteurs de l’attentat ont utilisé des armes lourdes, portaient des gilets pare-balles, se sont montrés particulièrement calmes et ont su organiser leur fuite. Quelles déductions faire de ce mode opératoire, qui rompt avec les traditionnelles attaques suicide à la bombe ?
Alain Chouet : Ce sont des pros, habillés en noir, avec des cagoules pour ne pas être reconnus. Ils ont agi à la façon de la grande criminalité, et pas du tout comme les petites frappes qu’étaient Mohamed Merah ou Jérémie Louis-Sidney.
C’est une véritable rupture avec les attaques à la bombe "classiques" du temps du terrorisme palestinien ou de l'euroterrorisme. Leur engagement personnel est autrement plus spectaculaire que le terrorisme d’Etat des années 80 et l’euroterrorisme des années 70.
Cela veut-il dire que les milieux criminels et les milieux islamistes sont particulièrement connectés ?
Il reste à déterminer si les assaillants sont liés à quoi que ce soit venant de l’extérieur. Al-Qaida, cela ne veut plus dire grand-chose aujourd’hui. La thèse de l’Etat islamique est plus plausible. Mais il peut aussi s’agir d’une bande criminelle cherchant à se donner de l’importance sur un autre plan, ce afin de se faire financer par de généreux donateurs privés de la péninsule arabique, pour mener des opérations extrêmement marquantes chez nous.
Retrouvez la suite de cette interview sur le site de Atlantico.
Alain Chouet : Ce sont des pros, habillés en noir, avec des cagoules pour ne pas être reconnus. Ils ont agi à la façon de la grande criminalité, et pas du tout comme les petites frappes qu’étaient Mohamed Merah ou Jérémie Louis-Sidney.
C’est une véritable rupture avec les attaques à la bombe "classiques" du temps du terrorisme palestinien ou de l'euroterrorisme. Leur engagement personnel est autrement plus spectaculaire que le terrorisme d’Etat des années 80 et l’euroterrorisme des années 70.
Cela veut-il dire que les milieux criminels et les milieux islamistes sont particulièrement connectés ?
Il reste à déterminer si les assaillants sont liés à quoi que ce soit venant de l’extérieur. Al-Qaida, cela ne veut plus dire grand-chose aujourd’hui. La thèse de l’Etat islamique est plus plausible. Mais il peut aussi s’agir d’une bande criminelle cherchant à se donner de l’importance sur un autre plan, ce afin de se faire financer par de généreux donateurs privés de la péninsule arabique, pour mener des opérations extrêmement marquantes chez nous.
Retrouvez la suite de cette interview sur le site de Atlantico.
Pour le lecteur intéressé, nous vous proposons de lire ou relire l'interview d'Alain Chouet réalisée par la Rédaction des cahiers de l'Islam en 2013.