Cette conférence fait partie du Colloque 2022-2023 : Histoire(s) et Coran, organisé au collége de France par le professeur François Déroche.
Elle a été donnée par Mehdi Azaiez professeur d’islamologie à l’UCLouvain. (Université de Louvain) et membre du comité des publications et de la recherche de l’ International Quranic Studies Association (IQSA).
Intituluée Tanzīl et Temps. Une reconstruction de la « contre-expérience » muhammadienne ? cette présentation s'inscrit dans le développement des méthodologies d'inspiration structurale et linguistique appliquée au Coran.
Pour se faire Mehdi Azaiez emprunte des méthodes et des notions aux théories de l'énonciation et aux analyses des genres et des discours littéraires. Sa perspective est résolument synchronique en s'attachant en premier lieu au texte et sa démarche se veut décisive pour l'historien qui interroge le contexte d'émergence du texte fondateur de l'islam.
Il nous fourni ici un exemple de cette démarche à partir d'une forme littéraire singulière qu’il nomme « l'allocutaire coranique » et qu’il définit ainsi : « Le Coran met en scène un locuteur, le Dieu coranique, qui adresse son message à un destinataire premier « l’allocutaire », désigné très souvent par la 2e personne " ka " en arabe. La tradition islamique identifie ce destinataire premier comme étant Muhammad. »
A partir de ces données très présentes dans le Coran, il soutient que cette notion est une clé herméneutique qui est sur un passage délicat bien que limité et « étroit », entre texte et histoire. Ce passage est rendu possible à partir d'une analyse proprement textuelle et interne du Coran pour parvenir ensuite à déceler les indices ténus d'une mise en scène progressive d'une figure prophétique par les rédacteurs du Coran.
A cette fin, durant cette conférence, il procède en 3 étapes:
Elle a été donnée par Mehdi Azaiez professeur d’islamologie à l’UCLouvain. (Université de Louvain) et membre du comité des publications et de la recherche de l’ International Quranic Studies Association (IQSA).
Intituluée Tanzīl et Temps. Une reconstruction de la « contre-expérience » muhammadienne ? cette présentation s'inscrit dans le développement des méthodologies d'inspiration structurale et linguistique appliquée au Coran.
Pour se faire Mehdi Azaiez emprunte des méthodes et des notions aux théories de l'énonciation et aux analyses des genres et des discours littéraires. Sa perspective est résolument synchronique en s'attachant en premier lieu au texte et sa démarche se veut décisive pour l'historien qui interroge le contexte d'émergence du texte fondateur de l'islam.
Il nous fourni ici un exemple de cette démarche à partir d'une forme littéraire singulière qu’il nomme « l'allocutaire coranique » et qu’il définit ainsi : « Le Coran met en scène un locuteur, le Dieu coranique, qui adresse son message à un destinataire premier « l’allocutaire », désigné très souvent par la 2e personne " ka " en arabe. La tradition islamique identifie ce destinataire premier comme étant Muhammad. »
A partir de ces données très présentes dans le Coran, il soutient que cette notion est une clé herméneutique qui est sur un passage délicat bien que limité et « étroit », entre texte et histoire. Ce passage est rendu possible à partir d'une analyse proprement textuelle et interne du Coran pour parvenir ensuite à déceler les indices ténus d'une mise en scène progressive d'une figure prophétique par les rédacteurs du Coran.
A cette fin, durant cette conférence, il procède en 3 étapes:
- Dans une première partie méthodologique, il considère cinq méthodes et modes de lecture qui permettent d'analyser la présence de « l'allocutaire » dans l'ensemble du texte.
- Dans une seconde partie analytique, il examine l'expérience de « l'allocutaire » en s'appuyant exclusivement sur des données méta-textuelles ou auto-référentielles du Coran. Ce faisant, il explicite plus précisément l’idée de « contre-expérience », notion inspirée de l’ouvrage du philosophe phénoménologue de Jean-Luc Marion, D’ailleurs la révélation, en décrivant cinq stades de cette « contre-expérience » dans le Coran.
- Dans une troisième partie, il interroge la présence de « l’allocutaire » dans les versets interpolés du Coran dans l’optique de lier une description de l'expérience religieuse de « l’allocutaire » dans le texte avec ce que l’on peut appeler un processus rédactionnel par l'intermédiaire des interpolations coraniques.
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