Cette conférence fait partie du cycle « Composer, écrire et transmettre le Coran au premier siècle de l’Islam », organisé par Mehdi Azaiez (Université de Louvain), Anne-Sylvie Boisliveau (Université de Strasbourg) et Iyas Hassan (Université Paris-Sorbonne).
Ce cycle a eu pour objectif de présenter les derniers développements de la recherche autour du Coran en dégageant les enjeux et les oppositions irréductibles ; les apports que l'on peut considérer comme définitifs (si l’on peut parler d'apports définitifs dans la science) ; les zones d'ombre et les questionnements encore ouverts autour de la naissance et de la transmission originelle du corpus coraniques. Des spécialistes : codicologues ; philologues ; épigraphistes ; linguistes reconnus mondialement pour leurs travaux présentent et échangent dans le cadre de ce cycle autour de leurs dernières recherches.
Éléonore Cellard est codicologie et paléographe et en particulier spécialiste de la tradition manuscrite du texte coranique. Elle a consacré sa thèse à l'étude d'un corpus de manuscrit du 8e siècle et corpus de manuscrit coranique du 8e siècle.
Elle s’intéresse donc à l'histoire des manuscrits coraniques, à la matérialité ainsi qu’à la transmission du texte, y compris à des questions comme les systèmes de vocalisation ou les système diacritiques. Elle a notamment publié chez Brill une édition du Codex Amrensis 1 accompagnée d’une translittération placée en regard de la copie en fac similé des 75 feuillets composant le codex . Ce corpus coranique rassemble quatre fragments manuscrits, aujourd'hui dispersés dans les collections de la Bibliothèque nationale de France, de la Bibliothèque nationale de Russie, du Musée d'art islamique à Doha et dans la collection de Nasser D. Khalili et qui formaient autrefois un même manuscrit, le Codex Amrensis 1 conservé dans la mosquée de ʿAmr ibn al-ʿĀṣ à Fusṭāṭ. Ses caractéristiques physiques et textuelles en font un témoin essentiel pour l'histoire du texte coranique et de sa transmission écrite au cours des deux premiers siècles de l'islam. Dans cette conférence, elle nous propose le résultat d’une étude qu’elle a mené sur le palimpseste de Ṣanʿāʾ.
Rappelons que Le palimpseste de Ṣanʿāʾ a été retrouvé en 1972 à Sanaa au Yémen parmi un ensemble de manuscrits coraniques. Les palimpsestes sont des manuscrits comportant deux couches. Dans le cas qui nous intéresse, la couche supérieure, qui semble avoir été rédigée quelques dizaines d'années après la couche inférieure, est conforme à la vulgate Coranique actuelle, tandis que la couche inférieure effacée comporte des variantes sans que l’on sache réellement si celles ci correspondent à une version "originelle" ou bien à erreurs commises dans le cadre d'un apprentissage.
Ce cycle a eu pour objectif de présenter les derniers développements de la recherche autour du Coran en dégageant les enjeux et les oppositions irréductibles ; les apports que l'on peut considérer comme définitifs (si l’on peut parler d'apports définitifs dans la science) ; les zones d'ombre et les questionnements encore ouverts autour de la naissance et de la transmission originelle du corpus coraniques. Des spécialistes : codicologues ; philologues ; épigraphistes ; linguistes reconnus mondialement pour leurs travaux présentent et échangent dans le cadre de ce cycle autour de leurs dernières recherches.
Éléonore Cellard est codicologie et paléographe et en particulier spécialiste de la tradition manuscrite du texte coranique. Elle a consacré sa thèse à l'étude d'un corpus de manuscrit du 8e siècle et corpus de manuscrit coranique du 8e siècle.
Elle s’intéresse donc à l'histoire des manuscrits coraniques, à la matérialité ainsi qu’à la transmission du texte, y compris à des questions comme les systèmes de vocalisation ou les système diacritiques. Elle a notamment publié chez Brill une édition du Codex Amrensis 1 accompagnée d’une translittération placée en regard de la copie en fac similé des 75 feuillets composant le codex . Ce corpus coranique rassemble quatre fragments manuscrits, aujourd'hui dispersés dans les collections de la Bibliothèque nationale de France, de la Bibliothèque nationale de Russie, du Musée d'art islamique à Doha et dans la collection de Nasser D. Khalili et qui formaient autrefois un même manuscrit, le Codex Amrensis 1 conservé dans la mosquée de ʿAmr ibn al-ʿĀṣ à Fusṭāṭ. Ses caractéristiques physiques et textuelles en font un témoin essentiel pour l'histoire du texte coranique et de sa transmission écrite au cours des deux premiers siècles de l'islam. Dans cette conférence, elle nous propose le résultat d’une étude qu’elle a mené sur le palimpseste de Ṣanʿāʾ.
Rappelons que Le palimpseste de Ṣanʿāʾ a été retrouvé en 1972 à Sanaa au Yémen parmi un ensemble de manuscrits coraniques. Les palimpsestes sont des manuscrits comportant deux couches. Dans le cas qui nous intéresse, la couche supérieure, qui semble avoir été rédigée quelques dizaines d'années après la couche inférieure, est conforme à la vulgate Coranique actuelle, tandis que la couche inférieure effacée comporte des variantes sans que l’on sache réellement si celles ci correspondent à une version "originelle" ou bien à erreurs commises dans le cadre d'un apprentissage.