En novembre 2015, Christine Lagarde, directrice générale du Fonds Monétaire International, a assisté à une conférence internationale sur la finance islamique. Une finance dont la stabilité lors de la crise financière de 2008 est source de réflexions. - © YASSER AL-ZAYYAT - AFP
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La crise de 2008 a mis en évidence les dérives de banques à la recherche de profits générés par l'argent et non plus par leurs activités traditionnelles, l'emprunt et le prêt. Les banques islamiques n'ont pas été touchées par cette crise et c'est une des raisons qui explique l'intérêt grandissant pour cette autre manière de pratiquer le métier de banquier.
Un intérêt qui débouche sur la mise en place de formations à la finance islamique. En Europe, l'Université de Paris-Dauphine a été pionnière en lançant dès 2009 un master sur les principes et pratiques de la finance islamique. Ce jeudi, elle va lancer, en partenariat avec l'école de commerce française Kedge, un certificat en gestion d'actifs et assurance Takaful, c'est-à-dire conforme au droit musulman. En résumé, ce droit interdit l’intérêt et il suppose la responsabilité sociale de l’investissement. Il ne permet pas de générer de l'argent avec de l'argent.
Jeunes diplômés ou pro
Quel est le public visé par ce genre de formation? Voilà la réponse de Kader Merbouh, professeur à Paris Dauphine et titulaire de la chaire Ethique et normes de la Finance : "Pour les jeunes, c’est l’opportunité de s’ajouter une compétence supplémentaire qu’ils utilisent pour se renforcer dans leur propre cursus lorsqu’ils arrivent sur les marchés internationaux que l’on soit en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie ou même en Europe. Pour la formation continue, il s’agit la plupart du temps de professionnels envoyés par leur société pour comprendre ce sujet et le développer à l’intérieur de leur institution. Pour d’autres, c’est aussi un choix de reconversion".
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