Ce livre s’adresse à un large public. En partant du parcours de vie de Tarik et en montrant comment certains faits sociaux (par exemple la réussite scolaire ou la mise en couple) sont traversés par des mécanismes complexes de (re)productions sociales, cet ouvrage est une invitation accessible à la réflexion. Dans un style d’écriture agréable à lire, l’auteur développe une analyse riche en concepts et qui reste pourtant aisée à saisir.
Morgane Jomini
Publiée en partenariat avec " Liens socio ", Le portail francophone des sciences sociales.
Broché: 194 pages
Éditeur : EDITIONS DU CROQUANT (7 mars 2024)
Langue : Français
ISBN-13: 978-2365124133
Éditeur : EDITIONS DU CROQUANT (7 mars 2024)
Langue : Français
ISBN-13: 978-2365124133
Quatrième de couverture
L’islam interroge et inquiète. Attentats et assassinats terroristes, violences d’État (Iran, Afghanistan...), « radicalisation », ou encore « atteintes à la laïcité » entretiennent ces interrogations et inquiétudes. Ce livre fait le pari de l’enquête sociologique, refusant de s’ériger en juge, ne cherchant ni à condamner, ni à réhabiliter, justifier ou excuser, mais à expliquer et comprendre. Il brosse le portrait d’un individu singulier. Tarik, né en France dans une famille originaire du Maghreb, a grandi dans une cité de la région parisienne. Il se réclame d’un islam « authentique », qu’on pourrait associer aux figures-repoussoirs de l’islam « radical », de l’« intégrisme » ou du « fondamentalisme ». Pourtant, diplômé de l’Université, aujourd’hui enseignant, il se reconnaît dans les « Valeurs de la République » et dans le principe de laïcité. En cherchant à rendre compte des logiques sociales qui ont produit cet individu singulier, cette enquête mobilise une démarche et des schèmes d’interprétation qui, au-delà du cas particulier, peuvent contribuer à une meilleure intelligibilité du regain de religiosité observable chez les jeunes de culture musulmane.
Recension
Par Morgane Jomini
(Doctorante en sociologie à l’Université de Fribourg.)
(Doctorante en sociologie à l’Université de Fribourg.)
Ce livre propose une analyse sociologique du parcours de vie de Tarik, un jeune enseignant, né et ayant grandi en France dans un quartier populaire, musulman et issu de l’immigration maghrébine. Son auteur, Frédéric Gautier, est docteur en science politique et enseigne les sciences économiques et sociales dans un lycée international français. C’est là qu’il rencontre Tarik et que le projet de ce livre nait. Cet ouvrage « peut être lu comme une histoire de vie » (p. 25), mais également comme une introduction à la pensée sociologique qui montre, à l’appui d’une étude de cas, comment nous sommes traversés en tant qu’individus « par des déterminations sociales diverses » (p. 27) qui participent à faire de nous qui nous sommes.
Le livre est constitué de quatre chapitres revenant successivement sur différentes parties de la vie et de l’identité de Tarik : sa socialisation en tant que jeune vivant dans une cité (chapitre 1), son parcours scolaire de l’école maternelle à l’université (chapitre 2), ses relations amicales et affectives (chapitre 3) et son rapport à l’islam (chapitre 4). L’introduction, quant à elle, retrace le projet de ce livre d’un point de vue méthodologique. On apprend notamment quel type de relation l’auteur et Tarik ont construit et comment les dix entretiens sur le parcours de vie de Tarik ont été menés. L’analyse repose ensuite sur ces entretiens dont beaucoup de passages sont reportés afin d’illustrer le propos. Enfin, la conclusion propose d’élargir la réflexion en montrant en quoi cette étude de cas peut contribuer aux discussions portant sur l’islam en France.
Tarik a grandi dans un quartier de banlieue décrit comme pauvre, peu diplômé et concentrant un grand nombre de personnes n’étant pas nées en France. Le premier chapitre expose la socialisation primaire de Tarik dans ce contexte où la violence et la délinquance sont quasi quotidiennes. On y comprend que les relations entre les jeunes sont structurées par des rapports de pouvoir où l’âge, la force physique et la réputation de « dur » constituent le capital des jeunes qui « dominent ». L’auteur montre comment Tarik, plutôt petit de taille, a mobilisé d’autres capitaux qui lui ont tout de même permis de gagner une forme de respect auprès des « grands » : son humour ainsi que ses performances sportives. Puis, l’auteur expose d’autres formes de rapport de pouvoir vécus par Tarik, cette fois-ci lors d’interactions avec la police. On y comprend comment les jeux de pouvoir évoluent en fonction de la manière dont on est perçu : lorsque Tarik a une interaction avec la police, cette dernière l’assigne généralement à un jeune délinquant, et ce, sur la base de son origine sociale supposée (défavorisée), et certainement également sur la base de sa couleur de peau et de son appartenance religieuse supposée. Puis, le rapport de pouvoir se rééquilibre lorsque Tarik fait valoir sa formation universitaire et son métier de professeur des écoles « qui lui permettent de se défaire des “stigmates” […] et d’établir une forme de connivence avec certains policiers qui le contrôlent » (p. 51). Le chapitre se termine sur les valeurs de respect et de solidarité auxquelles Tarik a été socialisé dans son quartier, qui se manifestent par exemple par « le rôle d’éducateur » (p. 55) que peuvent endosser certains jeunes envers leurs cadets ou par le respect porté aux aîné∙es. L’auteur montre également comment la pratique assidue du foot et de la religion ont donné à Tarik des formes d’identification et de valorisation auprès de ses pairs.
Le chapitre 2 poursuit l’analyse des formes de valorisation en montrant en quoi Tarik est, ainsi que l’indique le titre du chapitre, « un enfant de la démocratisation scolaire ». En effet, « Tarik n’est pas un héritier » (p. 65), constate l’auteur en reprenant le concept de Bourdieu et Passeron [1]. Ses parents n’ont pas fait d’études et les diplômes ne sont pas perçus au sein de sa famille comme un symbole de réussite sociale. Ainsi, Tarik ne possède pas les dispositions et les ressources culturelles qui favoriseraient son parcours scolaire. Il n’en reste pas moins que jusqu’à la fin du collège, il obtient de bonnes notes. Cette réussite constitue un des piliers de sa motivation à s’investir à l’école, car il en retire de la valorisation de la part du corps enseignant. L’auteur reprend ici le concept d’« autrui significatifs » [2] pour analyser le lien que tisse Tarik avec ses enseignant∙es. Malgré son envie de réussir, Tarik se fait néanmoins rattraper par son manque de « dispositions favorables à la réussite scolaire » (p. 78). L’auteur analyse alors comment cette acculturation partielle aux études supérieures découle d’une imbrication complexe : l’origine sociale défavorisée de Tarik, son faible capital culturel hérité ainsi que ses origines maghrébines l’éloignent socialement des personnes blanches. La thématique des liens sociaux basés sur des ascendances migratoires est d’ailleurs reprise dans le chapitre suivant.
Le troisième chapitre retrace le réseau de sociabilité de Tarik et montre comment ce dernier s’est constitué dans son quartier, à l’école puis à l’université. C’est sans doute le chapitre où l’analyse que fait Tarik de ses propres expériences diverge le plus de l’analyse qu’en propose l’auteur. Au fil du chapitre, l’auteur explique comment Tarik s’est construit à travers des processus d’opposition entre le « eux » et le « nous ». Cela commence par un processus d’altérisation raciste qu’il expérimente surtout à l’université. Tarik décrit ces expériences en soulignant une nette différence de traitement entre les étudiants « blancs » et les autres. L’auteur, quant à lui, propose plutôt d’y lire une différence de traitement entre les « héritiers » et les autres, ceux qui n’auraient pas intégré tous les codes de l’université. Toujours est-il que ces expériences mènent Tarik à construire et maintenir un réseau d’amitiés à l’intérieur d’un groupe social constitué uniquement d’étudiants issus de l’immigration maghrébine et africaine. Ses relations avec les filles sont, quant à elles, décrites quasiment exclusivement sous l’angle affectif et conjugal et, là encore, avec deux distinctions bien nettes : celle qui met en opposition les rôles sociaux féminins et masculins et celle qui distingue les musulman∙es des autres. L’auteur montre ainsi que la vie amoureuse de Tarik ne peut pas, sociologiquement, être dissociée de ses croyances et pratiques religieuses. Tarik n’enchaîne pas les flirts. Au contraire, très vite, il cherche une partenaire musulmane avec qui construire sa vie. Le mariage devient donc une préoccupation centrale car cela constitue « une condition d’accès à la conjugalité et à la sexualité » et « un moyen de devenir “vraiment” adulte et de s’affranchir de sa famille » (p. 127). L’auteur montre ici que Tarik passe d’une vision de la vie conjugale fondée sur l’amour à une vision plus rationnelle où le partage d’une même philosophie de vie prime sur de potentiels sentiments amoureux qui viendraient dans un second temps.
Le dernier chapitre donne à voir plus en détails les croyances et les pratiques religieuses de Tarik. Sans parler de bricolage religieux de manière explicite, l’auteur propose une lecture de la religiosité de Tarik comme étant socialement située. Les premières pages de ce chapitre sont plus théoriques et montrent en quoi l’islam présent en France participe, comme d’autres religions, à « une individualisation du sentiment religieux »3. L’auteur montre que Tarik investit sa foi en passant par différentes étapes et que celle-ci devient un vecteur identitaire dès son enfance. Il commence à se rendre régulièrement à la mosquée, à prier quotidiennement, puis étudie l’islam de manière sérieuse. L’auteur montre que cette affirmation de sa foi lui permet de procéder à une « requalification symbolique particulière » (p. 167) auprès de sa famille et des autres jeunes de son quartier, ce qui donne à Tarik une nouvelle forme de valorisation identitaire.
La conclusion invite à partir de cette sociogenèse pour penser de manière plus générale « la fabrication des manières d’agir, de voir et de penser d’une fraction des “jeunes-musulmans-de cité” » (p. 191). Elle donne ainsi des pistes de réflexions pour envisager des parcours biographiques similaires, notamment en lien avec la question de la religion, en incitant à dépasser la représentation de l’islam comme « un “bloc” unifié de croyances et de pratiques » (p. 193) qui s’actualiserait de manière identique dans la vie de chaque musulman∙e.
Ce livre s’adresse à un large public. En partant du parcours de vie de Tarik et en montrant comment certains faits sociaux (par exemple la réussite scolaire ou la mise en couple) sont traversés par des mécanismes complexes de (re)productions sociales, cet ouvrage est une invitation accessible à la réflexion. Dans un style d’écriture agréable à lire, l’auteur développe une analyse riche en concepts et qui reste pourtant aisée à saisir. Les concepts sociologiques mobilisés et les compléments apportés par l’auteur à leur sujet se trouvent en note de bas de page. Si ce choix engendre des notes parfois très longues, il permet surtout de séparer l’analyse des considérations de l’auteur sur la bibliographie mobilisée. Ceci rend la lecture de ce livre très abordable pour les personnes qui ne désirent pas approfondir les questions sociologiques, tout en laissant suffisamment de matière pour les sociologues souhaitant creuser les questions traitées.
Le livre est constitué de quatre chapitres revenant successivement sur différentes parties de la vie et de l’identité de Tarik : sa socialisation en tant que jeune vivant dans une cité (chapitre 1), son parcours scolaire de l’école maternelle à l’université (chapitre 2), ses relations amicales et affectives (chapitre 3) et son rapport à l’islam (chapitre 4). L’introduction, quant à elle, retrace le projet de ce livre d’un point de vue méthodologique. On apprend notamment quel type de relation l’auteur et Tarik ont construit et comment les dix entretiens sur le parcours de vie de Tarik ont été menés. L’analyse repose ensuite sur ces entretiens dont beaucoup de passages sont reportés afin d’illustrer le propos. Enfin, la conclusion propose d’élargir la réflexion en montrant en quoi cette étude de cas peut contribuer aux discussions portant sur l’islam en France.
Tarik a grandi dans un quartier de banlieue décrit comme pauvre, peu diplômé et concentrant un grand nombre de personnes n’étant pas nées en France. Le premier chapitre expose la socialisation primaire de Tarik dans ce contexte où la violence et la délinquance sont quasi quotidiennes. On y comprend que les relations entre les jeunes sont structurées par des rapports de pouvoir où l’âge, la force physique et la réputation de « dur » constituent le capital des jeunes qui « dominent ». L’auteur montre comment Tarik, plutôt petit de taille, a mobilisé d’autres capitaux qui lui ont tout de même permis de gagner une forme de respect auprès des « grands » : son humour ainsi que ses performances sportives. Puis, l’auteur expose d’autres formes de rapport de pouvoir vécus par Tarik, cette fois-ci lors d’interactions avec la police. On y comprend comment les jeux de pouvoir évoluent en fonction de la manière dont on est perçu : lorsque Tarik a une interaction avec la police, cette dernière l’assigne généralement à un jeune délinquant, et ce, sur la base de son origine sociale supposée (défavorisée), et certainement également sur la base de sa couleur de peau et de son appartenance religieuse supposée. Puis, le rapport de pouvoir se rééquilibre lorsque Tarik fait valoir sa formation universitaire et son métier de professeur des écoles « qui lui permettent de se défaire des “stigmates” […] et d’établir une forme de connivence avec certains policiers qui le contrôlent » (p. 51). Le chapitre se termine sur les valeurs de respect et de solidarité auxquelles Tarik a été socialisé dans son quartier, qui se manifestent par exemple par « le rôle d’éducateur » (p. 55) que peuvent endosser certains jeunes envers leurs cadets ou par le respect porté aux aîné∙es. L’auteur montre également comment la pratique assidue du foot et de la religion ont donné à Tarik des formes d’identification et de valorisation auprès de ses pairs.
Le chapitre 2 poursuit l’analyse des formes de valorisation en montrant en quoi Tarik est, ainsi que l’indique le titre du chapitre, « un enfant de la démocratisation scolaire ». En effet, « Tarik n’est pas un héritier » (p. 65), constate l’auteur en reprenant le concept de Bourdieu et Passeron [1]. Ses parents n’ont pas fait d’études et les diplômes ne sont pas perçus au sein de sa famille comme un symbole de réussite sociale. Ainsi, Tarik ne possède pas les dispositions et les ressources culturelles qui favoriseraient son parcours scolaire. Il n’en reste pas moins que jusqu’à la fin du collège, il obtient de bonnes notes. Cette réussite constitue un des piliers de sa motivation à s’investir à l’école, car il en retire de la valorisation de la part du corps enseignant. L’auteur reprend ici le concept d’« autrui significatifs » [2] pour analyser le lien que tisse Tarik avec ses enseignant∙es. Malgré son envie de réussir, Tarik se fait néanmoins rattraper par son manque de « dispositions favorables à la réussite scolaire » (p. 78). L’auteur analyse alors comment cette acculturation partielle aux études supérieures découle d’une imbrication complexe : l’origine sociale défavorisée de Tarik, son faible capital culturel hérité ainsi que ses origines maghrébines l’éloignent socialement des personnes blanches. La thématique des liens sociaux basés sur des ascendances migratoires est d’ailleurs reprise dans le chapitre suivant.
Le troisième chapitre retrace le réseau de sociabilité de Tarik et montre comment ce dernier s’est constitué dans son quartier, à l’école puis à l’université. C’est sans doute le chapitre où l’analyse que fait Tarik de ses propres expériences diverge le plus de l’analyse qu’en propose l’auteur. Au fil du chapitre, l’auteur explique comment Tarik s’est construit à travers des processus d’opposition entre le « eux » et le « nous ». Cela commence par un processus d’altérisation raciste qu’il expérimente surtout à l’université. Tarik décrit ces expériences en soulignant une nette différence de traitement entre les étudiants « blancs » et les autres. L’auteur, quant à lui, propose plutôt d’y lire une différence de traitement entre les « héritiers » et les autres, ceux qui n’auraient pas intégré tous les codes de l’université. Toujours est-il que ces expériences mènent Tarik à construire et maintenir un réseau d’amitiés à l’intérieur d’un groupe social constitué uniquement d’étudiants issus de l’immigration maghrébine et africaine. Ses relations avec les filles sont, quant à elles, décrites quasiment exclusivement sous l’angle affectif et conjugal et, là encore, avec deux distinctions bien nettes : celle qui met en opposition les rôles sociaux féminins et masculins et celle qui distingue les musulman∙es des autres. L’auteur montre ainsi que la vie amoureuse de Tarik ne peut pas, sociologiquement, être dissociée de ses croyances et pratiques religieuses. Tarik n’enchaîne pas les flirts. Au contraire, très vite, il cherche une partenaire musulmane avec qui construire sa vie. Le mariage devient donc une préoccupation centrale car cela constitue « une condition d’accès à la conjugalité et à la sexualité » et « un moyen de devenir “vraiment” adulte et de s’affranchir de sa famille » (p. 127). L’auteur montre ici que Tarik passe d’une vision de la vie conjugale fondée sur l’amour à une vision plus rationnelle où le partage d’une même philosophie de vie prime sur de potentiels sentiments amoureux qui viendraient dans un second temps.
Le dernier chapitre donne à voir plus en détails les croyances et les pratiques religieuses de Tarik. Sans parler de bricolage religieux de manière explicite, l’auteur propose une lecture de la religiosité de Tarik comme étant socialement située. Les premières pages de ce chapitre sont plus théoriques et montrent en quoi l’islam présent en France participe, comme d’autres religions, à « une individualisation du sentiment religieux »3. L’auteur montre que Tarik investit sa foi en passant par différentes étapes et que celle-ci devient un vecteur identitaire dès son enfance. Il commence à se rendre régulièrement à la mosquée, à prier quotidiennement, puis étudie l’islam de manière sérieuse. L’auteur montre que cette affirmation de sa foi lui permet de procéder à une « requalification symbolique particulière » (p. 167) auprès de sa famille et des autres jeunes de son quartier, ce qui donne à Tarik une nouvelle forme de valorisation identitaire.
La conclusion invite à partir de cette sociogenèse pour penser de manière plus générale « la fabrication des manières d’agir, de voir et de penser d’une fraction des “jeunes-musulmans-de cité” » (p. 191). Elle donne ainsi des pistes de réflexions pour envisager des parcours biographiques similaires, notamment en lien avec la question de la religion, en incitant à dépasser la représentation de l’islam comme « un “bloc” unifié de croyances et de pratiques » (p. 193) qui s’actualiserait de manière identique dans la vie de chaque musulman∙e.
Ce livre s’adresse à un large public. En partant du parcours de vie de Tarik et en montrant comment certains faits sociaux (par exemple la réussite scolaire ou la mise en couple) sont traversés par des mécanismes complexes de (re)productions sociales, cet ouvrage est une invitation accessible à la réflexion. Dans un style d’écriture agréable à lire, l’auteur développe une analyse riche en concepts et qui reste pourtant aisée à saisir. Les concepts sociologiques mobilisés et les compléments apportés par l’auteur à leur sujet se trouvent en note de bas de page. Si ce choix engendre des notes parfois très longues, il permet surtout de séparer l’analyse des considérations de l’auteur sur la bibliographie mobilisée. Ceci rend la lecture de ce livre très abordable pour les personnes qui ne désirent pas approfondir les questions sociologiques, tout en laissant suffisamment de matière pour les sociologues souhaitant creuser les questions traitées.
Références
_____________________
[1] Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron, Les héritiers. Les étudiants et la culture, Paris, Éditions de Minuit, 1964..
[2] George Herbert Mead, L’Esprit, le soi et la société, Paris, PUF, 2006 [1934].
[3] Danièle Hervieu-Léger, Le pèlerin et le converti. La religion en mouvement, Paris, Flammarion, 1999.
[1] Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron, Les héritiers. Les étudiants et la culture, Paris, Éditions de Minuit, 1964..
[2] George Herbert Mead, L’Esprit, le soi et la société, Paris, PUF, 2006 [1934].
[3] Danièle Hervieu-Léger, Le pèlerin et le converti. La religion en mouvement, Paris, Flammarion, 1999.