Pour conclure, la sociologue opère un retour à la thèse de l’ouvrage : « avec l’Islam, les questions religieuses, politiques et sociales se dessinent toujours comme des fils tressés » (p. 182). Face au constat d’une saturation des significations, elle interroge la possibilité même d’un dépassement des représentations sociales altérisantes associées à la figure du musulman. En dépit de son inscription dans le sillage de nombreuses études portant sur la diversité des identités musulmanes, l’ouvrage de Marie-Claire Willems se singularise par la combinaison d’une analyse sémantique socio-historique et la conduite d’entretiens biographiques approfondis. Elle rappelle au lecteur que si la construction de l’appartenance identitaire se joue au niveau individuel dès l’enfance, elle s’inscrit aussi dans une histoire politique et sociale.
Emmanuelle Bertout
Publiée en partenariat avec " Liens socio ", Le portail francophone des sciences sociales.
Broché: 200 pages
Éditeur : Éditions du Détour (31 janvier 2023)
Langue : Français
ISBN-13: 979-1097079277
Éditeur : Éditions du Détour (31 janvier 2023)
Langue : Français
ISBN-13: 979-1097079277
Par Emmanuelle Bertout
Dans cet ouvrage, Marie-Claire Willems propose une analyse socio-historique des usages et significations associées à la catégorie « musulman » en langue française. Conduite dans le cadre d’un doctorat de sociologie à l’Université Paris-Nanterre, cette étude s’appuie sur des entretiens biographiques et sur l’observation participante de l’autrice à des « groupes de réflexion organisés au sein de librairies et de centres spécialisés sur l’islam », dont une formation portant sur l’éthique islamique à destination de fidèles, dispensée en banlieue parisienne (p. 158).
Le premier chapitre (« De quelle origine êtes-vous ? ») pose le cadre conceptuel de l’étude : la catégorie « musulman » est protéiforme et fait l’objet d’une pluralité de significations. Elle peut tantôt être entendue dans un sens théologique comme une identité strictement religieuse, tantôt se référer dans le monde social à une identité historique racisée et à une condition sociale héritée des luttes (post)coloniales. La thèse de l’ouvrage est la suivante : « l’évolution des significations et des termes […] manifeste une tension entre une croyance liée à l’Islam, une culture singulière souvent affiliée au Maghreb, et une condition sociale d’immigrés » (p. 131). En reprenant l’interrogation posée par Jocelyn Benoist [1], l’autrice se demande ainsi « jusqu’à quelle limite [nous] continuons de penser “la même chose” » (p. 11) lorsque nous évoquons la catégorie « musulman ».
À partir de la parole de ses enquêtés, Marie-Claire Willems entreprend toutefois une analyse approfondie du lien entre ethnicité maghrébine, origine immigrée et religion musulmane. Dans le cas de Tareq et de ses enfants, la foi ne constitue pas un critère d’affiliation identitaire à l’islam, ces derniers se déclarant « athées ». En revanche, la socialisation du père à des pratiques familiales et leur expérience minoritaire, de laquelle découle une sensibilité accrue à « l’islamophobie » (p. 46), ressortent comme des facteurs déterminants d’identification à la catégorie « musulman ». Pour Mohammed, acteur associatif engagé à l’échelon municipal (p. 17), la revendication d’une origine musulmane relève avant tout de la réappropriation personnelle d’une assignation identitaire héritée du glissement, dans l’imaginaire collectif, de la figure de l’Indigène à celle de l’Immigré. L’autrice montre ainsi que l’expérience de l’altérité, engendrée par la construction d’une perception ethnicisée de l’appartenance religieuse, participe des conditions sociales de production de l’identité musulmane.
La sociologue s’intéresse également à différents parcours de conversion, faisant ainsi émerger une conception alternative de l’appartenance. Avant sa conversion au christianisme, Sarah, née en Algérie, se qualifiait « d’origine musulmane », expression à laquelle elle soustrait désormais celle de « chrétienne de culture arabe » (p. 30). Selon Florence et Alain, la conversion fait d’eux des « musulmans d’origine française » (p. 30 et 35). À rebours de visions essentialisantes de l’Islam, l’autrice montre que certains croyants opèrent une distinction entre l’origine et la culture arabe d’une part, les normes et pratiques relevant du domaine cultuel d’autre part. Toutefois, comme l’illustrent les hésitations de Florence quant à la possibilité de qualifier ses enfants « d’origine musulmane » (p. 36), l’attribution de ce qualificatif reste étroitement liée à une origine ethnico-culturelle associée à la figure de l’immigré. Si elle observe des dynamiques de réinvention de l’appartenance musulmane sur un plan strictement confessionnel chez les personnes converties, Marie-Claire Willems souligne la dimension sociale inhérente à l’identification en tant que musulman.
Elle s’intéresse aussi aux différentes manifestations de la racialisation [2] de l’Islam, qui se définit comme l’assignation à un groupe social minorisé par l’attribution extérieure de caractéristiques ou caractères considérés comme propres et intrinsèques à ce groupe particulier. Théo et Mélinda, les enfants de Mylène et Ramzi, sont par exemple continuellement assignés par l’institution scolaire à une appartenance musulmane supposée en raison de leur patronyme (p. 52). À travers plusieurs cas individuels, l’autrice illustre les complémentarités, convergences, voire les oppositions entre l’assignation à une « identité sociale » et le choix d’une « identité personnelle » [3] (p. 175). En effet, les dispositions acquises durant la socialisation primaire et l’héritage familial contribuent à maintenir des représentations fixes et altérisées de l’identité musulmane, de manière analogue aux « présupposés ethnicisants » (p. 21) comme le nom, la langue parlée, les pratiques alimentaires ou encore le phénotype.
Dans un second chapitre (« Sur l’impossibilité de nommer »), Marie-Claire Willems opère un retour aux origines de la catégorie « musulman », introduite en langue française par la translitération du concept coranique muslim. En proposant une analyse historique de ses usages, l’autrice met en lumière les glissements sémantiques et leurs effets sur les représentations de l’Islam en France. Issu du Coran (2 : 77-78), le dénominateur arabe muslim désigne celles et ceux qui « se soumettent/s’en remettent à Dieu » (p. 136). Sur le plan théologique, il revêt ainsi un caractère universel et désethnicisé, désignant une catégorie de pratique et de croyance. Sur le plan juridique, le statut personnel « musulman » est introduit dans le droit indigène en Algérie coloniale et correspond au contraire à une « catégorie racisée » (p. 86) fondée sur une appartenance filiale. Il participe à l’altérisation des sujets coloniaux en ce qu’il naturalise de jure l’exclusion des populations non-blanches. Sur le plan politique, la catégorie « musulman » devient, dans le contexte postcolonial, le marqueur d’une condition sociale, c’est-à-dire d’une « identité en situation » (p. 117). À la fois investie au niveau individuel comme un support d’identification et de mobilisation [4], elle se retrouve également dépeinte dans l’espace public, dès les années 1990, comme un vecteur de « communautarisme » [5] (p. 133) susceptible de fragiliser l’unité républicaine. L’analyse socio-sémantique proposée par l’autrice est particulièrement intéressante en ce qu’elle parvient à mettre en lumière les enjeux politiques associés à la catégorisation.
Cette réflexion se poursuit dans le dernier chapitre (« Une unique appartenance religieuse ») dans lequel Marie-Claire Willems présente les enjeux liés à la création de nouveaux espaces de sens associés à la catégorie « musulman ». À l’image d’Aïcha et Assia, certains enquêtés revendiquent une interprétation strictement religieuse du terme coranique muslim. L’identité musulmane, pensée comme un « présupposé universel » (p. 140), permet alors aux individus de s’émanciper des représentations essentialisantes de l’Islam. Centrée sur l’éthique, « la religion pose dès lors des fondations d’une lutte contre la réduction de l’identité musulmane à une ethnicité, et contre la racisation de la figure du musulman » (p. 155).
Enfin, l’autrice étudie les recompositions contemporaines de l’Islam en France, marquées par l’adaptation accrue de l’éthique islamique aux normes de la République laïque. Soulignant les débats théologiques relatifs à la dissociation du religieux et du culturel, elle donne à voir les défis liés à la déculturation de l’Islam. Si celle-ci constitue une ressource permettant de s’éloigner des représentations mêlant « identités religieuses, sociales et culturelles » (p. 169), elle participe d’une dépolitisation de l’appartenance musulmane historiquement ancrée dans des rapports de domination.
Pour conclure, la sociologue opère un retour à la thèse de l’ouvrage : « avec l’Islam, les questions religieuses, politiques et sociales se dessinent toujours comme des fils tressés » (p. 182). Face au constat d’une saturation des significations, elle interroge la possibilité même d’un dépassement des représentations sociales altérisantes associées à la figure du musulman. En dépit de son inscription dans le sillage de nombreuses études portant sur la diversité des identités musulmanes, l’ouvrage de Marie-Claire Willems se singularise par la combinaison d’une analyse sémantique socio-historique et la conduite d’entretiens biographiques approfondis. Elle rappelle au lecteur que si la construction de l’appartenance identitaire se joue au niveau individuel dès l’enfance, elle s’inscrit aussi dans une histoire politique et sociale.
Le premier chapitre (« De quelle origine êtes-vous ? ») pose le cadre conceptuel de l’étude : la catégorie « musulman » est protéiforme et fait l’objet d’une pluralité de significations. Elle peut tantôt être entendue dans un sens théologique comme une identité strictement religieuse, tantôt se référer dans le monde social à une identité historique racisée et à une condition sociale héritée des luttes (post)coloniales. La thèse de l’ouvrage est la suivante : « l’évolution des significations et des termes […] manifeste une tension entre une croyance liée à l’Islam, une culture singulière souvent affiliée au Maghreb, et une condition sociale d’immigrés » (p. 131). En reprenant l’interrogation posée par Jocelyn Benoist [1], l’autrice se demande ainsi « jusqu’à quelle limite [nous] continuons de penser “la même chose” » (p. 11) lorsque nous évoquons la catégorie « musulman ».
À partir de la parole de ses enquêtés, Marie-Claire Willems entreprend toutefois une analyse approfondie du lien entre ethnicité maghrébine, origine immigrée et religion musulmane. Dans le cas de Tareq et de ses enfants, la foi ne constitue pas un critère d’affiliation identitaire à l’islam, ces derniers se déclarant « athées ». En revanche, la socialisation du père à des pratiques familiales et leur expérience minoritaire, de laquelle découle une sensibilité accrue à « l’islamophobie » (p. 46), ressortent comme des facteurs déterminants d’identification à la catégorie « musulman ». Pour Mohammed, acteur associatif engagé à l’échelon municipal (p. 17), la revendication d’une origine musulmane relève avant tout de la réappropriation personnelle d’une assignation identitaire héritée du glissement, dans l’imaginaire collectif, de la figure de l’Indigène à celle de l’Immigré. L’autrice montre ainsi que l’expérience de l’altérité, engendrée par la construction d’une perception ethnicisée de l’appartenance religieuse, participe des conditions sociales de production de l’identité musulmane.
La sociologue s’intéresse également à différents parcours de conversion, faisant ainsi émerger une conception alternative de l’appartenance. Avant sa conversion au christianisme, Sarah, née en Algérie, se qualifiait « d’origine musulmane », expression à laquelle elle soustrait désormais celle de « chrétienne de culture arabe » (p. 30). Selon Florence et Alain, la conversion fait d’eux des « musulmans d’origine française » (p. 30 et 35). À rebours de visions essentialisantes de l’Islam, l’autrice montre que certains croyants opèrent une distinction entre l’origine et la culture arabe d’une part, les normes et pratiques relevant du domaine cultuel d’autre part. Toutefois, comme l’illustrent les hésitations de Florence quant à la possibilité de qualifier ses enfants « d’origine musulmane » (p. 36), l’attribution de ce qualificatif reste étroitement liée à une origine ethnico-culturelle associée à la figure de l’immigré. Si elle observe des dynamiques de réinvention de l’appartenance musulmane sur un plan strictement confessionnel chez les personnes converties, Marie-Claire Willems souligne la dimension sociale inhérente à l’identification en tant que musulman.
Elle s’intéresse aussi aux différentes manifestations de la racialisation [2] de l’Islam, qui se définit comme l’assignation à un groupe social minorisé par l’attribution extérieure de caractéristiques ou caractères considérés comme propres et intrinsèques à ce groupe particulier. Théo et Mélinda, les enfants de Mylène et Ramzi, sont par exemple continuellement assignés par l’institution scolaire à une appartenance musulmane supposée en raison de leur patronyme (p. 52). À travers plusieurs cas individuels, l’autrice illustre les complémentarités, convergences, voire les oppositions entre l’assignation à une « identité sociale » et le choix d’une « identité personnelle » [3] (p. 175). En effet, les dispositions acquises durant la socialisation primaire et l’héritage familial contribuent à maintenir des représentations fixes et altérisées de l’identité musulmane, de manière analogue aux « présupposés ethnicisants » (p. 21) comme le nom, la langue parlée, les pratiques alimentaires ou encore le phénotype.
Dans un second chapitre (« Sur l’impossibilité de nommer »), Marie-Claire Willems opère un retour aux origines de la catégorie « musulman », introduite en langue française par la translitération du concept coranique muslim. En proposant une analyse historique de ses usages, l’autrice met en lumière les glissements sémantiques et leurs effets sur les représentations de l’Islam en France. Issu du Coran (2 : 77-78), le dénominateur arabe muslim désigne celles et ceux qui « se soumettent/s’en remettent à Dieu » (p. 136). Sur le plan théologique, il revêt ainsi un caractère universel et désethnicisé, désignant une catégorie de pratique et de croyance. Sur le plan juridique, le statut personnel « musulman » est introduit dans le droit indigène en Algérie coloniale et correspond au contraire à une « catégorie racisée » (p. 86) fondée sur une appartenance filiale. Il participe à l’altérisation des sujets coloniaux en ce qu’il naturalise de jure l’exclusion des populations non-blanches. Sur le plan politique, la catégorie « musulman » devient, dans le contexte postcolonial, le marqueur d’une condition sociale, c’est-à-dire d’une « identité en situation » (p. 117). À la fois investie au niveau individuel comme un support d’identification et de mobilisation [4], elle se retrouve également dépeinte dans l’espace public, dès les années 1990, comme un vecteur de « communautarisme » [5] (p. 133) susceptible de fragiliser l’unité républicaine. L’analyse socio-sémantique proposée par l’autrice est particulièrement intéressante en ce qu’elle parvient à mettre en lumière les enjeux politiques associés à la catégorisation.
Cette réflexion se poursuit dans le dernier chapitre (« Une unique appartenance religieuse ») dans lequel Marie-Claire Willems présente les enjeux liés à la création de nouveaux espaces de sens associés à la catégorie « musulman ». À l’image d’Aïcha et Assia, certains enquêtés revendiquent une interprétation strictement religieuse du terme coranique muslim. L’identité musulmane, pensée comme un « présupposé universel » (p. 140), permet alors aux individus de s’émanciper des représentations essentialisantes de l’Islam. Centrée sur l’éthique, « la religion pose dès lors des fondations d’une lutte contre la réduction de l’identité musulmane à une ethnicité, et contre la racisation de la figure du musulman » (p. 155).
Enfin, l’autrice étudie les recompositions contemporaines de l’Islam en France, marquées par l’adaptation accrue de l’éthique islamique aux normes de la République laïque. Soulignant les débats théologiques relatifs à la dissociation du religieux et du culturel, elle donne à voir les défis liés à la déculturation de l’Islam. Si celle-ci constitue une ressource permettant de s’éloigner des représentations mêlant « identités religieuses, sociales et culturelles » (p. 169), elle participe d’une dépolitisation de l’appartenance musulmane historiquement ancrée dans des rapports de domination.
Pour conclure, la sociologue opère un retour à la thèse de l’ouvrage : « avec l’Islam, les questions religieuses, politiques et sociales se dessinent toujours comme des fils tressés » (p. 182). Face au constat d’une saturation des significations, elle interroge la possibilité même d’un dépassement des représentations sociales altérisantes associées à la figure du musulman. En dépit de son inscription dans le sillage de nombreuses études portant sur la diversité des identités musulmanes, l’ouvrage de Marie-Claire Willems se singularise par la combinaison d’une analyse sémantique socio-historique et la conduite d’entretiens biographiques approfondis. Elle rappelle au lecteur que si la construction de l’appartenance identitaire se joue au niveau individuel dès l’enfance, elle s’inscrit aussi dans une histoire politique et sociale.
Références
_____________________
[1] Benoist Jocelyn, Concepts : Introduction à l’analyse, Paris, Éditions du Cerf, 2010, p. 149.
[2] Dans cet ouvrage, Marie-Claire Willems utilise le concept de « racisation ». À ce jour, la distinction entre les deux concepts ne fait pas l’objet d’un consensus entre sociologues. Une tentative d’encadrement de ces termes est proposée dans Primon Jean-Luc, « Ethnicisation, racisation, racialisation. Une introduction », Faire Savoirs, n° 6, 2007, p. 3-14. Nous conseillons également de lire Brun Solène et Cosquer Claire, Sociologie de la race, Malakoff, Armand Colin, coll. « 128 Tout le savoir », 2022.
[3] Roth Wendy D., « The Multiple Dimensions of Race », Ethnic and Racial Studies, vol. 39 n° 8, 2016, p. 1310-1338.
[4] Talpin Julien, Frégosi Franck et O’Miel Julien, « Introduction. Se mobiliser en tant que musulmans. Condition minoritaire et engagement politique » dans L’islam et la cité. Engagements musulmans dans les quartiers populaires, Villeneuve-d'Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, 2017, p. 17.
[5] Sur les usages contemporains du terme, nous suggérons de lire Dhume-Sonzogni Fabrice, Communautarisme. Enquête sur une chimère du nationalisme français, Paris, Demopolis, coll. « Demopolis », 2016 et Mohammed Marwan et Talpin Julien, Communautarisme ?, Paris, PUF, 2018.
[1] Benoist Jocelyn, Concepts : Introduction à l’analyse, Paris, Éditions du Cerf, 2010, p. 149.
[2] Dans cet ouvrage, Marie-Claire Willems utilise le concept de « racisation ». À ce jour, la distinction entre les deux concepts ne fait pas l’objet d’un consensus entre sociologues. Une tentative d’encadrement de ces termes est proposée dans Primon Jean-Luc, « Ethnicisation, racisation, racialisation. Une introduction », Faire Savoirs, n° 6, 2007, p. 3-14. Nous conseillons également de lire Brun Solène et Cosquer Claire, Sociologie de la race, Malakoff, Armand Colin, coll. « 128 Tout le savoir », 2022.
[3] Roth Wendy D., « The Multiple Dimensions of Race », Ethnic and Racial Studies, vol. 39 n° 8, 2016, p. 1310-1338.
[4] Talpin Julien, Frégosi Franck et O’Miel Julien, « Introduction. Se mobiliser en tant que musulmans. Condition minoritaire et engagement politique » dans L’islam et la cité. Engagements musulmans dans les quartiers populaires, Villeneuve-d'Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, 2017, p. 17.
[5] Sur les usages contemporains du terme, nous suggérons de lire Dhume-Sonzogni Fabrice, Communautarisme. Enquête sur une chimère du nationalisme français, Paris, Demopolis, coll. « Demopolis », 2016 et Mohammed Marwan et Talpin Julien, Communautarisme ?, Paris, PUF, 2018.