On les croise régulièrement, affichées sur les kiosques et les abribus. Elles rythment l’actualité et donnent le « ton » du numéro chaque semaine : les couvertures des magazines, et spécialement celles de ce qu’on appelle les « magazines d’information générale » ou, en jargon journalistique, les « newsmagazines », sont un enjeu essentiel pour ces titres : être pertinent, interpeller, parfois choquer, d’autres fois choisir un sujet différent, dans le but d’être acheté, fait partie des grandes décisions que prennent chaque semaine les rédactions des grands magazines français.
Pourtant, ces « unes » sont souvent très critiquées : trop de clichés, un ton qui peut déplaire, des sujets « marronniers » (qui reviennent chaque année)… Que racontent, en 2015, les « unes » des newsmagazines ? Pour le savoir, nous avons adopté une logique exhaustive, en analysant et en dressant une typologie de 273 « unes » parues dans cinq hebdomadaires entre mars 2014 et avril 2015.
Pourtant, ces « unes » sont souvent très critiquées : trop de clichés, un ton qui peut déplaire, des sujets « marronniers » (qui reviennent chaque année)… Que racontent, en 2015, les « unes » des newsmagazines ? Pour le savoir, nous avons adopté une logique exhaustive, en analysant et en dressant une typologie de 273 « unes » parues dans cinq hebdomadaires entre mars 2014 et avril 2015.
Djihadisme, terrorisme, islam, laïcité… Quand les magazines jouent à faire peur
Parmi les sujets très présents en « une » des magazines d’actualité générale, deux occupent également une place de choix : islam et terrorisme, qui parfois s’entremêlent. L’actualité de l’année 2014 et du début de 2015 – l’Etat islamique en Syrie et en Irak et évidemment les attentats à Charlie Hebdo et en région parisienne – explique en grande partie ce phénomène.
La vision qu’en offrent ces magazines est souvent anxiogène : « Pacte avec le diable, ces politiques complices de l’islamisme », dénonce ainsi Valeurs actuelles sur une photo de femme voilée ; quand L’Obs parle des « nouveaux maîtres de la terreur » de l’Etat islamique ; ou que L’Express juge la France « mal protégée » face au terrorisme et l’illustre d’une photo d’un homme cagoulé, couteau à la main.
Cette vision peut évidemment aller plus loin. Ainsi, Valeurs actuelles a une affection particulière pour ces sujets. En un an, le magazine aura ainsi fait deux « unes » figurant une femme en burqa, une autre sur « le grand remplacement », la thèse de l’écrivain d’extrême droite Renaud Camus, ou joué sur la même thématique avec une « une » sur la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, titrée « l’Ayatollah ».
Dans le même ordre d’idée, on peut noter l’appétence pour un certain nombre de penseurs et d’intellectuels au discours plutôt peu amène à l’égard de l’immigration ou de l’islam : Alain Finkielkraut et Michel Onfray ont ainsi fait la « une » du Point, et Michel Houellebecq celle de L’Obs. Lire la suite sur lemonde.fr .
Parmi les sujets très présents en « une » des magazines d’actualité générale, deux occupent également une place de choix : islam et terrorisme, qui parfois s’entremêlent. L’actualité de l’année 2014 et du début de 2015 – l’Etat islamique en Syrie et en Irak et évidemment les attentats à Charlie Hebdo et en région parisienne – explique en grande partie ce phénomène.
La vision qu’en offrent ces magazines est souvent anxiogène : « Pacte avec le diable, ces politiques complices de l’islamisme », dénonce ainsi Valeurs actuelles sur une photo de femme voilée ; quand L’Obs parle des « nouveaux maîtres de la terreur » de l’Etat islamique ; ou que L’Express juge la France « mal protégée » face au terrorisme et l’illustre d’une photo d’un homme cagoulé, couteau à la main.
Cette vision peut évidemment aller plus loin. Ainsi, Valeurs actuelles a une affection particulière pour ces sujets. En un an, le magazine aura ainsi fait deux « unes » figurant une femme en burqa, une autre sur « le grand remplacement », la thèse de l’écrivain d’extrême droite Renaud Camus, ou joué sur la même thématique avec une « une » sur la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, titrée « l’Ayatollah ».
Dans le même ordre d’idée, on peut noter l’appétence pour un certain nombre de penseurs et d’intellectuels au discours plutôt peu amène à l’égard de l’immigration ou de l’islam : Alain Finkielkraut et Michel Onfray ont ainsi fait la « une » du Point, et Michel Houellebecq celle de L’Obs. Lire la suite sur lemonde.fr .