Mettant à sa une une photo (voir plus bas) de Ashin Wirathu, chef extrémiste de l'ethnie bouddhiste rakhine, le prestigieux magazine américain Time désignait au début du mois "le visage de la terreur", évoquant "l’Hitler de Birmanie". Mercredi 17 juillet à l'Élysée, François Hollande et le président birman Thein Sein ont eu l'occasion d'évoquer celui qui s'est auto-proclamé "Ben Laden bouddhiste".
L'ancien premier ministre, devenu chef de l'Etat en 2011 après la dissolution de la Junte, était reçu en France pour la première fois. Il a amorcé dans son pays un processus de transition vers la démocratie, s'engageant notamment à faire libérer tous les "prisonniers d'opinion". Une volonté dont l'exemple le plus probant est la libération en 2010, puis l'élection au Parlement en 2012, de l'opposante Aung San Suu Kyi. Des changements qui ont permis la levée de presque toutes les sanctions imposées par les pays occidentaux.
L'ancien premier ministre, devenu chef de l'Etat en 2011 après la dissolution de la Junte, était reçu en France pour la première fois. Il a amorcé dans son pays un processus de transition vers la démocratie, s'engageant notamment à faire libérer tous les "prisonniers d'opinion". Une volonté dont l'exemple le plus probant est la libération en 2010, puis l'élection au Parlement en 2012, de l'opposante Aung San Suu Kyi. Des changements qui ont permis la levée de presque toutes les sanctions imposées par les pays occidentaux.
La une du Time en juillet 2013/Huffingtonpost
"L'idée est d'inviter la Birmanie à poursuivre la transition et à la consolider", résume-t-on à l'Elysée alors que plusieurs associations de défense des droits de l'homme ont appelé François Hollande à "ne pas passer sous silence la situation des droits humains" en Birmanie. "Le retour du comité international de la Croix-Rouge dans les prisons birmanes constitue un signe positif" mais la France est "préoccupée par la persistance des violences contre la minorité musulmane des Rohingyas dans la région Kashin", a précisé l'entourage du chef de l'État.
Outre les combats qui opposent depuis plusieurs années l’armée birmane aux rebelles de la minorité kachin dans le nord du pays, un autre front inquiète la communauté internationale, celui ouvert par des bouddhistes extrémistes de l'ethnie rakhine. Avec la dissolution de la junte, les tensions religieuses étouffées pendant des décennies sont ressorties au grand jour, révélant une islamophobie latente.
Pour comprendre ce qui se joue en Birmanie, il faut rappeller que plus de 130 sous-groupes issus d'une dizaine d'ethnies se côtoient dans le pays d'Asie du Sud-Est. Les 55 millions de Birmans sont très majoritairement bouddhistes et seulement 4% d'entre eux seraient musulmans. Un chiffre officiel toutefois largement sous-estimé.
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