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Dimanche 19 Février 2017

L’Emir Abd-El–Kader, homme de génie, de science et de sagesse (Blog Médiapart)


« Si tous les trésors du Monde étaient disposés à mes pieds, et s’il m’était donné de choisir entre eux et ma liberté, je choisirais ma liberté. » L’Emir Abd-el-Kader, in « Conseil au Sage, instructions à l’ignorant »



L’Emir Abd-El–Kader, homme de génie, de science et de sagesse (Blog Médiapart)


« Il ne faut jamais craindre de rendre justice à un ennemi ; c’est toujours honorable et quelque fois habile. »

Napoléon Bonaparte, in « Correspondances »*

« Si tous les trésors du Monde étaient disposés à mes pieds, et s’il m’était donné de choisir entre eux et ma liberté, je choisirais ma liberté. »

L’Emir Abd-el-Kader, in « Conseil au Sage, instructions  à l’ignorant »

Par Mary Ann van Gel

Préambule

Pourquoi écrire sur l’Emir Abd-El-Kader ces quelques lignes ?

L’idée m’en est venue à la lecture des  diverses « caricatures »  proposées par le grand marché de l’Info. (…)  concernant les musulmans  et  leur religion. Dénaturée par une opinion publique savamment dirigée et le plus souvent inculte, l’Islam, les musulmans, leurs apports précieux au monde par leurs connaissances et leurs sciences (on ne peut nier ce que l’Histoire a enregistré … quant bien même on préfèrerait l’oublier…),  passent chaque jour un peu plus à la trappe de l’oubli ou de la défiguration.  Je me suis souvenue alors de ce grand personnage, qui,  incarnant l’une des grandes voies de l’Islam, le Soufisme, ne pouvait  qu’infirmer   les propos et gesticulations du moment, en leurs opposant une vérité, certes plus difficile à accepter par les foules, à  qui on a appris à trouver, dans l’effigie du musulman, la source de tous leurs maux (…), mais aussi plus conforme à la réalité.

J’espère que ces lignes aideront certain à reconsidérer leurs prises de position vis-à-vis de ce qui a été, est et restera une grande religion essentiellement tournée vers la paix, la rencontre, la tolérance et  l’espérance.

Introduction

Comment exalter l’homme d’action, qui fut et reste le héros d’une épopée que plus d’un millier d’écrits tentent de retracer, sans présenter le penseur, l’homme de lettre, le poète ?

Comment et quoi garder, si l’on veut, si l’on désire rester concis,  d’une vie si riche, d’une personnalité si marquante, sans risquer de tomber dans le piège d’en délaisser une partie essentielle?

Le héros qui s’imposa à l’admiration de ses ennemis mérite qu’on lui rende hommage.

Le chef de guerre, le stratège militaire, l’homme politique, attend que l’on salut son passage dans l’Histoire et qu’on en reconnaisse toute l’importance.

L’homme de dialogue, qui montra, toute sa vie durant, combien il plaçait d’espoir dans un rapprochement entre les peuples, par delà les différences culturelles, religieuses, raciales, identitaires, tant  par ses interventions en faveur des Chrétiens de Damas que par la confiance dont il honorait les Juifs, sans oublier les contacts réguliers qu’il entretenait avec Monseigneur  Dupuche -alors évêque d’Alger, avec la franc-maçonnerie (…), mérite que l’on s’arrête et médite quelque peu le message qu’il nous a laissé par son si riche vécu.

Ne l’appelait-on pas le « Napoléon du Désert » ? A-t-on oublié le mot d’un poète Arabe qui, suivant les hommes de son Armée à travers le grand sud, telle une ombre se mêlant aux sables, a dit de l’Emir : « À celui qui dédaigne le contemporain, et pense que le pas est dû aux anciens, dis : «  Cet ancien a été nouveau et ce nouveau deviendra ancien »… » ? Nous pourrions y ajouter que celui qui oublie l’ancien pour ne voir que le contemporain se prive lui-même d’une expérience essentielle.

Certains historiens parlent d’un « Socrate algérien ». De Socrate, l’Emir Abd-El-Kader avait en effet la douceur, la bonté, la patience, l’élévation morale.

À tout cela il faudrait ajouter que ce grand homme, qui a vécu au XIXème siècle, de 1808 à 1883 (ce n’est pas si ancien !), que ce poète savant qu’il fut au départ, par sa vie et son destin, fut un homme qui sût non seulement aimer ses semblables mais aussi, pour un grand nombre d’entre eux, les guider.

Abd-El Kader en Algérie (1808-1847)

Abd-el-Kader Nasr-Ed-Din Ibn Mehi--Ed-Din Al Djazaïri, naquit au mois de mai 1808, à la Ketna paternelle, sur les rives de l’Oued Hammam, province située dans l’Est algérien, région d’Oran.

Retrouvez la suite de cet article sur le blog de Médiapart.





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