Jérusalem. Crédit Photo : National Geographic
Publié le 9 octobre 2014 / La Presse.ca
Par Nathalie Petrowski
C'est le berceau des religions monothéistes, le lieu sur terre que l'on dit le plus proche de Dieu et c'est, aujourd'hui, la source de la plupart de nos problèmes et de nos guerres: Jérusalem, ville sainte qui réunit entre ses murs et ses vieilles pierres 60% de juifs, 38% de musulmans et 2% de chrétiens. Tout ce beau monde se croise et se côtoie tous les jours que Dieu ou Allah amènent, mais sans se parler ni se regarder. Incroyable, mais vrai!
Il y a plus de cinq ans, le producteur montréalais Jake Eberts a eu l'idée un peu folle de tourner un film IMAX sur Jérusalem: un film apolitique, insistait-il, qui montrerait qu'il y a de la vie à Jérusalem. Pas seulement de la haine et des bombes.
Découvrez la bande annonce du film :
Les négociations avec les différentes autorités religieuses puis avec l'armée israélienne pour obtenir le droit de survoler la ville en hélicoptère ont duré plus de deux ans. Dans le processus, le réalisateur montréalais Daniel Ferguson a fait 14 allers-retours, autant d'efforts qui ont fini par porter leurs fruits. Jérusalem 3D sort vendredi dans les deux langues au cinéma Imax. Il est dédié à Jake Eberts, qui est mort en cours de tournage.
Je me souviens encore de notre dernière rencontre dans son magnifique penthouse montréalais, dix mois avant sa mort. Malgré ses 70 ans, il évoquait ce projet réalisé pour le compte de National Geographic avec l'enthousiasme d'un gamin. Mais son enthousiasme n'avait pas réussi à tempérer mon scepticisme: un film apolitique sur Jérusalem? Je n'y croyais pas.
J'ai vu le film mardi en avant-première. Les prises de vue sont à couper le souffle et je suis obligée de concéder que Jérusalem est effectivement apolitique. Le film nous prend par le bras et nous plonge au coeur de la vieille ville, nous collant le nez sur la surface polie des pierres du mur des Lamentations, sur ses ruelles étroites, ses marchés bigarrés, ses échoppes et ses cavernes d'Ali Baba.
Mais surtout, dans cette ville vieille de 5000 ans et qui a changé onze fois de religion dans la tourmente de son histoire, le film nous fait vivre, les rituels et célébrations des trois religions monothéistes qui y cohabitent: bar Mitzvah juif, ramadan musulman, Pâques chrétiennes, le tout avec un souci constant de parité afin que les trois religions aient le même temps-écran et le même traitement.
Retrouvez la suite de cet article sur le site La Presse.ca
Par Nathalie Petrowski
C'est le berceau des religions monothéistes, le lieu sur terre que l'on dit le plus proche de Dieu et c'est, aujourd'hui, la source de la plupart de nos problèmes et de nos guerres: Jérusalem, ville sainte qui réunit entre ses murs et ses vieilles pierres 60% de juifs, 38% de musulmans et 2% de chrétiens. Tout ce beau monde se croise et se côtoie tous les jours que Dieu ou Allah amènent, mais sans se parler ni se regarder. Incroyable, mais vrai!
Il y a plus de cinq ans, le producteur montréalais Jake Eberts a eu l'idée un peu folle de tourner un film IMAX sur Jérusalem: un film apolitique, insistait-il, qui montrerait qu'il y a de la vie à Jérusalem. Pas seulement de la haine et des bombes.
Découvrez la bande annonce du film :
Les négociations avec les différentes autorités religieuses puis avec l'armée israélienne pour obtenir le droit de survoler la ville en hélicoptère ont duré plus de deux ans. Dans le processus, le réalisateur montréalais Daniel Ferguson a fait 14 allers-retours, autant d'efforts qui ont fini par porter leurs fruits. Jérusalem 3D sort vendredi dans les deux langues au cinéma Imax. Il est dédié à Jake Eberts, qui est mort en cours de tournage.
Je me souviens encore de notre dernière rencontre dans son magnifique penthouse montréalais, dix mois avant sa mort. Malgré ses 70 ans, il évoquait ce projet réalisé pour le compte de National Geographic avec l'enthousiasme d'un gamin. Mais son enthousiasme n'avait pas réussi à tempérer mon scepticisme: un film apolitique sur Jérusalem? Je n'y croyais pas.
J'ai vu le film mardi en avant-première. Les prises de vue sont à couper le souffle et je suis obligée de concéder que Jérusalem est effectivement apolitique. Le film nous prend par le bras et nous plonge au coeur de la vieille ville, nous collant le nez sur la surface polie des pierres du mur des Lamentations, sur ses ruelles étroites, ses marchés bigarrés, ses échoppes et ses cavernes d'Ali Baba.
Mais surtout, dans cette ville vieille de 5000 ans et qui a changé onze fois de religion dans la tourmente de son histoire, le film nous fait vivre, les rituels et célébrations des trois religions monothéistes qui y cohabitent: bar Mitzvah juif, ramadan musulman, Pâques chrétiennes, le tout avec un souci constant de parité afin que les trois religions aient le même temps-écran et le même traitement.
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