Le président du Conseil des musulmans à Massy aime voir la mosquée écologique prendre forme. © Matthieu Stricot
« Le Prophète Mohammed faisait ses ablutions avec un verre d'eau. Le message nous enjoint de ne pas prendre plus que nécessaire. » Pour le président du Conseil des musulmans à Massy (CMM), la question de l'économie d'eau était une priorité dans la réalisation du projet de mosquée écologique.
« Cinq prières, cela signifie autant d'ablutions par jour. Les fidèles se lavent les mains, la bouche, le nez, la figure... Cela demande une certaine quantité d'eau. » Tout a été fait pour réduire la consommation d'eau, tout en permettant au fidèle de faire ses ablutions de manière adéquate : réducteur de débit en amont, robinets à capteurs optiques et « double plancher incliné pour que l'eau puisse s'écouler au centre ». Un bassin de rétention d'eau de pluie alimentera les chasses d'eau.
Le président de l'association s'attend à des économies considérables : « Un litre d'eau par ablution, au lieu de trois à six litres dans une mosquée classique », selon les mesures réalisées à la mosquée de Créteil par les étudiants de l'école d'ingénieurs de Sceaux, partenaires du projet. Mais une mosquée écologique se doit d'optimiser toutes les sources d'énergie. La lumière naturelle est ainsi privilégié. « Normalement, c’est du minaret qu’est lancé l’appel à la prière. À défaut, le minaret ouvert appelle vers le ciel. Il permet de faire un appel de lumière vers l'intérieur. »
Une coupole de verre pour plus de lumière
La conception de la salle de prière, ouverte pour la prière du vendredi et le ramadan, est identique. Une coupole en verre, de huit mètres de diamètre sur quatre de hauteur, domine la salle principale, réservée à la prière des hommes, et la mezzanine pour les femmes, qui bénéficient d’un éclairage naturel considérable en dépit des nuages.