Le Sheikh Mohammed bin Hamad al-Thani présente un modèle du stade de Al-Gharafa de Doha en vue de la Coupe du Monde de football en 2022 - AFP PHOTO/KARIM SAHIB
"Une action urgente est nécessaire pour ne pas aboutir à une Coupe du monde bâtie sur le travail forcé et l'exploitation", estime l'ONG.
Le Mondial 2022 contribuera-t-il à faire évoluer les conditions de travail des migrants au Qatar ? Pointé du doigt par la communauté internationale, le pays ne semble toujours pas avoir mis en œuvre des mesures suffisantes contre les abus, dénonce mercredi Amnesty International. "Une action urgente est nécessaire pour ne pas aboutir à une Coupe du monde bâtie sur le travail forcé et l'exploitation", a déclaré, dans un communiqué, le chef de la section des réfugiés et des migrants au sein d'Amnesty, Sherif Elsayed-Ali.
Quatre ans après l'octroi de la Coupe du monde au riche pays gazier, la réponse de Doha aux questions relatives aux abus des travailleurs migrants, "n'a pas dépassé les promesses et des projets de loi", a-t-il déploré.
La situation des travailleurs migrants a suscité des critiques internationales après des informations sur des accidents mortels sur les chantiers du Mondial 2022. En mai, le Qatar s'est engagé à améliorer la sécurité au travail, le logement et les conditions salariales de cette main-d'oeuvre. La FIFA pour sa part a été soumise à d'énormes pressions de groupes de défense des droits de l'Homme et d'organisations syndicales. "Même ces réformes limitées proposées restent lettre morte", a noté M. Elsayed-Ali, ajoutant que "seule une poignée de ces mesures ont été partiellement mises à l'oeuvre".
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