Un reportage de la chaîne de télévision américaine CNN montre que dans la Libye déchirée dans laquelle transitent de nombreux migrants, des hommes sont vendus lors d'enchères aux esclaves. Les journalistes américains ont livré leurs éléments aux autorités libyennes qui ont promis de lancer une enquête.
Sur une vidéo filmée en août dernier dans un endroit inconnu de Libye, des hommes attendent debout tandis qu'on entend un individu dire: "Ce sont des garçons grands et forts pour les travaux de la ferme". Le même scande bientôt: "400, 700, 800". C'est le prix, en dinars libyens, pour lequel il propose de vendre des êtres humains en tant qu'esclaves dans ces horribles enchères. Cette vidéo, envoyée par un contact, a lancé l'enquête qui a abouti à un reportage de CNN, disponible dès ce mardi sur le site internet de la chaîne américaine. Lire la suite.
Selon l’Organisation internationale pour les migrations, la traite d’êtres humains est une pratique de plus en plus fréquente chez les passeurs.
Un nombre croissant de migrants transitant par la Libye sont vendus sur des « marchés aux esclaves » avant d’être soumis au travail forcé ou à l’exploitation sexuelle, selon un rapport publié mardi 11 avril par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Des migrants originaires d’Afrique de l’Ouest interrogés par l’organisation disent avoir été achetés et revendus dans des garages et des parkings de la ville de Sabha, localité du sud de la Libye par laquelle passent de nombreux candidats à l’exil.
Ils sont vendus entre 200 et 300 dollars (entre 190 et 280 euros) et retenus deux à trois mois en moyenne, a déclaré Othman Belbeisi, qui dirige la mission de l’OIM en Libye. « Les migrants sont vendus sur le marché comme s’ils étaient une matière première, explique-t-il. La traite d’êtres humains est de plus en plus fréquente chez les passeurs, dont les réseaux sont de plus en plus puissants en Libye. »
Un nombre croissant de migrants transitant par la Libye sont vendus sur des « marchés aux esclaves » avant d’être soumis au travail forcé ou à l’exploitation sexuelle, selon un rapport publié mardi 11 avril par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Des migrants originaires d’Afrique de l’Ouest interrogés par l’organisation disent avoir été achetés et revendus dans des garages et des parkings de la ville de Sabha, localité du sud de la Libye par laquelle passent de nombreux candidats à l’exil.
Ils sont vendus entre 200 et 300 dollars (entre 190 et 280 euros) et retenus deux à trois mois en moyenne, a déclaré Othman Belbeisi, qui dirige la mission de l’OIM en Libye. « Les migrants sont vendus sur le marché comme s’ils étaient une matière première, explique-t-il. La traite d’êtres humains est de plus en plus fréquente chez les passeurs, dont les réseaux sont de plus en plus puissants en Libye. »
« Prostitution forcée »
Originaires surtout du Nigeria, du Sénégal et de Gambie, les migrants sont capturés alors qu’ils font route vers le nord de la Libye, d’où ils comptent gagner l’Europe en traversant la Méditerranée. Tout au long de ce périple, ils sont la proie de groupes armés et de réseaux de passeurs qui tentent parfois de leur extorquer de l’argent.
La plupart des migrants sont utilisés comme travailleurs journaliers dans les secteurs de la construction et de l’agriculture. Certains sont rémunérés, mais d’autres sont contraints de travailler sans percevoir de salaire. « En ce qui concerne les femmes, on nous a signalé beaucoup de mauvais traitements, de viols et des cas de prostitution forcée », rapporte Othman Belbeisi. Lire la suite .
La plupart des migrants sont utilisés comme travailleurs journaliers dans les secteurs de la construction et de l’agriculture. Certains sont rémunérés, mais d’autres sont contraints de travailler sans percevoir de salaire. « En ce qui concerne les femmes, on nous a signalé beaucoup de mauvais traitements, de viols et des cas de prostitution forcée », rapporte Othman Belbeisi. Lire la suite .