«Inch’allah» (si Dieu le veut), «choukran» (merci), «al’hamdoulillah» (louange à Dieu)… Autant d’expressions connues de ceux qui tentent de baragouiner quelques mots d'arabe. De là à parler couramment la langue, le fossé est large.
Une langue parmi les plus difficiles
«Les langues sont d’habitude amusantes. Mais l’arabe est en train de me tuer», s’était exclamé Robert Lane Greene, journaliste américain à Slate.com. Son don pour les langues étrangères, cette fois, ne lui aura pas servi. Comme pour d’autres avant lui l’apprentissage de l’arabe a été un exercice des plus ardus.
Selon le site Twentywords l’arabe fait réellement partie des langues les plus complexes à apprendre: un alphabet de 28 lettres, une lecture de droite à gauche, peu de voyelles… autant d’obstacles pour qui s’y aventure. Reste qu'aujourd'hui, la langue arabe est devenue incontournable: près de 300 millions de personnes échangent en arabe à travers le monde dans pas moins de vingt-trois pays.
L’apprentissage de la langue n’est pas le même pour tout le monde et ne représente pas le même degré de difficulté: «suivant la langue maternelle de l’élève, l’arabe sera plus ou moins difficile à appréhender», souligne Mohammed Jeridi, professeur d’arabe littéral à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il poursuit:
« Les lettres gutturales seront les premiers obstacles de la langue arabe en particulier pour les Anglais et les Français. Ensuite, les difficultés seront la compréhension des lettres qui n’ont de signification que rattachées à d’autres pour former un nom, comme le hamza, le qâf, le aïn ou le gayn (prononcer raïne). Il sera éventuellement plus facile pour les anglophones de parler l’arabe car l’anglais a déjà un "h" aspiré, précise le spécialiste qui insiste sur le fait que, la prononciation n’est pas déterminante pour savoir si une langue est difficile à apprendre ou pas. »
Pour qu’un anglophone puisse parler correctement l’arabe, 2.200 heures de cours seraient nécessaires sur une période de quatre-vingts semaines en moyenne. Le site Twentywords compare le degré de difficulté de l’arabe avec celui du chinois, du coréen ou du japonais. A titre d’exemple, l’apprentissage de la langue française entre dans la catégorie «facile»: vingt-trois à vingt-quatre semaines d’apprentissage pour 575 à 600 heures de cours.
À l’écrit
Bien que l’alphabet arabe ne comporte que vingt-huit lettres, les modalités d’écriture et de lecture diffèrent des langues occidentales. En arabe, les formes des lettres changent en fonction de leur place dans le mot, suivant qu'elle est autonome, en début du mot, en position médiane ou à la fin.
Comme dans beaucoup d’autres langues, les mots en arabe respectent certaines déclinaisons.
«kitab»: livre; «kaatib»: écrivain ; «maktaba»: bibliothèque.
«lahiboun»: jeu ; «lahib»: joueur ; «malhab»: lieu où on joue.
L’usage veut qu’à l’écrit, les voyelles ne soient pas toujours apparentes. Ce qui ne facilite pas la tâche à la lecture. Un mot comme «maktab» (bureau) s’écrit couramment «Mktb».
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À l’écrit
Bien que l’alphabet arabe ne comporte que vingt-huit lettres, les modalités d’écriture et de lecture diffèrent des langues occidentales. En arabe, les formes des lettres changent en fonction de leur place dans le mot, suivant qu'elle est autonome, en début du mot, en position médiane ou à la fin.
Comme dans beaucoup d’autres langues, les mots en arabe respectent certaines déclinaisons.
«kitab»: livre; «kaatib»: écrivain ; «maktaba»: bibliothèque.
«lahiboun»: jeu ; «lahib»: joueur ; «malhab»: lieu où on joue.
L’usage veut qu’à l’écrit, les voyelles ne soient pas toujours apparentes. Ce qui ne facilite pas la tâche à la lecture. Un mot comme «maktab» (bureau) s’écrit couramment «Mktb».
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