La formation du texte coranique a toujours été au cœur de la codicologie et paléographie contemporaines. L’histoire de la recension du livre sacré des musulmans a suscité une très grande curiosité.
Le travail de François Déroche vient fort à propos. Le professeur au Collège de France est fin connaisseur du Coran. Il vient décrire la manière avec laquelle on a colligé les écrits épars de la Parole de Dieu après qu’on l’a consignée sur des matériaux de fortune. C’est la présentation d’un canon authentique et ses différentes lectures qui seront discutées.
"Il est pratiquement impossible, dans l’état actuel de nos connaissances, d’identifier des manuscrits coraniques qui dateraient du règne du calife ‘Uthmān (ou de son successeur ‘Alī), même si diverses copies lui sont traditionnellement attribuées. Nous disposons en revanche d’un nombre appréciable de fragments plus ou moins importants en termes de feuillets qui peuvent être attribués à la première dynastie de l’islam, les Omeyyades (661-750).
Leur étude nous donne accès en premier lieu à l’état du texte à ce moment, quelques décennies seulement après l’apostolat de Muḥammad et la mise par écrit que la tradition musulmane attribue à Abū Bakr, le premier calife, ou à ‘Uthmān. Elle permet également de suivre le changement de statut du texte écrit et sa réception parmi les premières communautés. Elle autorise enfin à retracer les débuts d’un art du livre musulman, associé étroitement au Coran." François Déroche, introduction de son cours au Collège de France .
Le travail de François Déroche vient fort à propos. Le professeur au Collège de France est fin connaisseur du Coran. Il vient décrire la manière avec laquelle on a colligé les écrits épars de la Parole de Dieu après qu’on l’a consignée sur des matériaux de fortune. C’est la présentation d’un canon authentique et ses différentes lectures qui seront discutées.
"Il est pratiquement impossible, dans l’état actuel de nos connaissances, d’identifier des manuscrits coraniques qui dateraient du règne du calife ‘Uthmān (ou de son successeur ‘Alī), même si diverses copies lui sont traditionnellement attribuées. Nous disposons en revanche d’un nombre appréciable de fragments plus ou moins importants en termes de feuillets qui peuvent être attribués à la première dynastie de l’islam, les Omeyyades (661-750).
Leur étude nous donne accès en premier lieu à l’état du texte à ce moment, quelques décennies seulement après l’apostolat de Muḥammad et la mise par écrit que la tradition musulmane attribue à Abū Bakr, le premier calife, ou à ‘Uthmān. Elle permet également de suivre le changement de statut du texte écrit et sa réception parmi les premières communautés. Elle autorise enfin à retracer les débuts d’un art du livre musulman, associé étroitement au Coran." François Déroche, introduction de son cours au Collège de France .