Protagoras, philosophe présocratique, disait que ‘l’homme est la mesure de toutes choses’ et Platon , dit-on, lui répondit plus tard que ‘Dieu est la mesure de toutes choses’. La problématique de l’humanisme est donc vieille et antagonique comme l’histoire humaine écrite .Certains croyaient que cette problématique, comme celle de la rationalité, est avant tout grecque et puis uniquement occidentale. Mais, depuis une cinquantaine d’années surtout (depuis la deuxième guerre mondiale , les guerres de libération nationale et puis mai 68…) on commence non seulement à découvrir l’universalité de la rationalité mais aussi celle de l’humanisme. La critique postmoderniste de la modernité et de sa rationalité instrumentale confronté au retour du sacré et à la redécouverte de ‘la sagesse de l’orient’ et la découverte de l’humanité des indigènes colonisés souvent considérés comme des primitifs barbares à civiliser au non d’une culture euro-centriste positiviste et progressiste a aidé à aller dans ce sens. C’est dans ce contexte qu’un jeune étudiant à la Sorbonne d’origine berbère algérienne nommé Mohamed Arkoun ,à la fin des années soixante, a soutenu sa thèse sur l’humanisme arabe...
Table des matières
- Introduction :
1-Qu’est-ce que l’humanisme ?
2- L’humanisme arabe du 9e/10e siècle
3- Humanisme arabe, humanisme musulman et humanisme en contextes islamiques
4-Formes de l’ancien humanisme arabe
5- Facteurs d’apparition et de disparition de l’ancien humanisme arabe
6-Mondialisation et conditions de possibilité de réactivation de l’humanisme en contextes islamiques
7-Vers l’humanisme sensible, global et universalisable
- Conclusion critique
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M. Arkoun (m. 2010)